À Oslo, le prix Nobel de la paix Denis Mukwege émeut le monde entier

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Société

Tout comme nous vous l’avons annoncé dans l’article précédent dédié à Denis Mukwege, le gynécologue Prix Nobel de la paix, a bien reçu sa récompense à Oslo en Norvège. Ce grand monsieur n’est à ce jour plus à présenter tant son histoire et ses combats fascinent le monde, et témoignent de son engagement sans faille à rétablir un état de droit, pour le peuple mais surtout les femmes et enfants de la République Démocratique du Congo. Son pays d’origine où il exerce avec dévotion et détermination ses convictions à l’égard de l’humain, au sein de sa Fondation Panzi. Une fondation dédiée aux soins médicaux et chirurgicaux des femmes victimes de violences sexuelles et crimes de guerre. En effet le viol, une arme de guerre utilisée contre les femmes, les enfants filles et garçons ainsi que les nourrissons, ravage la population congolaise. Nous vous invitons donc à lire nos articles à ce sujet intitulés « Prix Nobel de la paix: le Docteur Mukwege enfin récompensé ! », ainsi que « L’homme qui répare les femmes, le documentaire qui accable la RDC ».

Je m’appelle Denis Mukwege, je viens d’un des pays les plus riches de la planète, pourtant, le peuple de mon pays est parmi les plus pauvres du monde.

Il a fait sensation et standing ovation après un long discours de 28 minutes et quelques secondes, à la prestigieuse remise du prix Nobel à Oslo, en Norvège. Son discours « très émouvant » délivré devant un public attentif et très réceptif, voire même admiratif ; à en croire les nombreuses interruptions d’applaudissements du public tout au long de son plaidoyer. Pour cause, c’est avec une grande éloquence que le docteur Denis Mukwege dénonça les atrocités qui perdurent dans son pays, et ce, dans une impunité totale. Les vices sexuels affligés à la population de tout âge, par des milices armées et même par des membres du gouvernement, ainsi que les travaux forcés des enfants de la RDC exploités durement dans l’extraction des minerais précieux pour le développement technologique du monde occidental, et ce, dans des conditions inhumaines, et au détriment de leur propre vie. « En conduisant votre voiture électrique, en utilisant votre smartphone, en admirant vos bijoux, réfléchissez un instant au coup humain de la fabrication de ses objets ».

Ce sujet découle sur l’extrême pauvreté d’un des pays les plus Riches du monde de par ses minerais dans son sol tels que l’or, le coltan, le cobalt et bien plus. « La réalité troublante est que l’abondance de nos ressources naturelles alimente la guerre, source de violence extrême et de la pauvreté abjecte ». En effet, le plein pouvoir totalitaire et meurtrier du gouvernement en place, broie, tue, laisse à l’agonie son propre peuple. Une problématique que dénoncent bon nombre de citoyens congolais et la diaspora. Selon les enquêtes, le gouvernement congolais oeuvre en sorte de garder le monopole des richesses dans ses poches. En cela, nous vous invitons à la lecture de cet article «Kabila et sa famille confisquent les richesses du Congo pour garder la présidence!». De ce fait, le docteur Mukwege appela une nouvelle fois la communauté internationale à ne plus détourner les yeux. Car c’est en fuyant le regard que le monde se rend complice des atrocités en RDC, assure-t-il.

Le viol, le massacre, la torture, l’insécurité diffuse, le manque d’éducation, créent une spirale de violence sans précédent.

Imaginons l’équivalent de toute la population du Danemark décimée, soit environ 6 millions de personnes tuées dans un pays où les leaders politiques sont initiateurs directs ou indirects des massacres de leur propre peuple. « Mon pays est systématiquement pillé par des gens qui prétendent être nos dirigeants ». En effet, la problématique de la gouvernance du pays, est un des points les plus cruciaux qu’il dénonce au péril de sa vie depuis maintes années maintenant.
« L’ absence d’un état de droit, l’effondrement des valeurs traditionnelles, et le règne de l’impunité, en particulier pour les personnes au pouvoir », sont selon ses dires, les raisons d’une telle situation politique dramatique, perdurant hélas depuis bien des années. Pourtant, la possibilité d’instaurer un état de droit serait possible, s’il n’y avait pas cette grande indifférence des puissants occidentales.

En effet, Denis Mukwege évoqua le dossier nommé « projet Mapping ». Il s’agit d’un rapport rédigé à la suite d’une enquête menée par le haut commissariat des Nations-Unies. Ce dossier très compromettant contiendrait près de 617 faits de crimes de guerre et violation de droits humains en République Démocratique du Congo, perpétrés entre 1999 et 2003. Y sont inscrits les auteurs des « crimes de guerre », des « crimes contre l’humanité » et peut-être bien des « crimes de génocide ». Les victimes y sont également inscrites, ainsi que les lieux et dates des atrocités. Cependant, ce rapport d’une grande importance serait toujours « entrain de moisir dans les tiroirs d’un bureau à New-York », déclare le Dr. En effet, rien jusqu’alors n’a été engagé pour condamner les criminels et mettre fin à leur torture ; « …qu’attend le monde pour qu’il soit pris en compte? Il n’y a pas de paix durable sans justice ». Ainsi donc, le récompensé profita d’être sur l’estrade pour sensibiliser la communauté internationale à considérer ce projet Mapping. Au nom de tous les veufs, veuves, orphelins et victimes du Congo, afin de permettre au peuple congolais de faire son deuil, se reconstruire, et entrevoir un nouvel avenir.

Alors ta lumière poindra comme l'aurore, Et ta guérison germera promptement; Ta justice marchera devant toi, Et la gloire de l'Eternel t’accompagnera. [Esaïe 58 v.8 Bible]

Ce tableau très sinistre que nous a décrit le docteur Mukwege à Oslo, n’est pas entièrement peint aux couleurs sanguines. Comme le cite ce verset, la gloire de Dieu finit par apparaître pour chasser les ténèbres et faire briller les âmes en proie aux griffes du mal. Grâce à la structure Panzi, dirigée par ce gynécologue et pasteur à la fois, ayant fait de sa fondation un sanctuaire où la vie du Christ est à l’oeuvre et restaure les âmes complètement brisées. En effet, l’histoire de Sarah vint changer la donne et mettre en lumière cette fois, le combat des victimes se battant pour se relever des atrocités et vices corporels qu’elles subirent. Le docteur parla d’une de ses patientes, prise en otage par des soldats venus attaquer son village, tuant toute sa famille au passage. Pendant sa captivité, Sarah fut attachée nue à un arbre et subissait des viols collectifs durant plusieurs jours. À tel point qu’à son recueillement à l’hôpital Panzi, la jeune fille n’était en mesure de se tenir debout, de marcher, de retenir ses scelles et ses urines et souffrait de maladies infectieuses.

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« À cause de la gravité de ses blessures, génitales, urinaires et digestives, couplées avec une infection surajoutée, personne ne pouvait imaginer qu’elle serait un jour en mesure de se remettre sur ses pieds. Pourtant chaque jour qui passait, le désir de continuer à vivre brillait dans ses yeux […] ; c’était elle qui encourageait le personnel soignant à ne pas perdre espoir[…]; Sarah se battait pour sa survie. »
Par la grâce de Dieu, elle serait à ce jour sur la voie du rétablissement et de la restauration. Notamment grâce à la fondation qui la soutient et veille à sa reconstruction. C’est d’ailleurs avec plein de joie et d’assurance que le docteur Mukwege relata la transformation plus qu’encourageante de sa patiente. En plus d’avoir regagné son autonomie, elle est requinquée et très déterminée, décidée à venir en aide aux femmes qui partagent une histoire similaire à la sienne. De plus, « Sarah a reçu cinquante dollars américains, une allocation que notre maison de transit « Dorcas » accorde aux femmes souhaitant reconstruire leur vie sur le plan social économique ». À ce jour, Sarah dirige « sa petite entreprise », put s’acheter un terrain pour se construire une maison. « Avec la détermination, il y a toujours de l’espoir au bout du tunnel ».

Toutefois, l’obstétricien gynécologue précise que des cas tels que celui de Sarah, il y en a partout dans le monde. Il est donc urgent que la communauté internationale se soucie des moyens qui permettront leur reconstruction physique, sociale, et psychologique. Pour convaincre son auditoire, le docteur évoqua les recherches de son programme de soins regroupant globalement le soutien médical, psychologique, et le soutien social économique et juridique. Son centre de recherche atteste que les victimes ont la capacité de transformer leur souffrance en pouvoir. Et ce, malgré une route « longue et difficile ». En effet, tout comme Sarah, ces femmes deviennent des actrices du changement dans leur société. Des activistes que la yézidie Nadia Murad, primée aux côtés du gynécologue au titre du prix Nobel de la paix, représente. Son témoignage se rapproche très fortement de celui de Sarah et des victimes congolaises de crimes de guerre. En effet, Nadia Murad, militante issue de la communauté Yézidie lutte pour dénoncer les atrocités que vivent les femmes de sa communauté, capturées, tuées et réduites à de l’esclavage sexuel. Ancienne captive, elle ne cesse de sensibiliser le monde entier à sa cause.

« Poser un acte juste n’est pas difficile, c’est une question de volonté politique »

C’est avec beaucoup de respect que le docteur s’adressa à la militante pour louer son courage, son audace, tant son témoignage lui fait écho tout particulièrement. « Le prix Nobel qui nous est décerné aujourd’hui n’aura de valeur réelle que s’il peut changer concrètement la vie des victimes de violences sexuelles de par le monde; et contribuer à ramener la paix dans nos pays. », a-t-il ajouté avec fermeté. En d’autres termes, c’est de la responsabilité de tous d’activer la route du changement pour stopper ces violences faites aux femmes. Et comment? En défendant les droits des femmes et en leur proposant un soutien. « S’il faut faire la guerre, c’est la guerre contre l’indifférence qui ronge notre société aujourd’hui ». Il faut également promouvoir l’égalité des sexes « en temps de paix comme en temps de guerre » par le développement d’une « masculinité positive ». Et exécuter l’évidence, soit, la reconnaissance de la souffrance des survivantes des violences faites aux femmes dans les conflits armés. L’obstétricien entend par là, de mettre en place des mesures qui accordent des compensations suffisantes pour permettre aux victimes de redémarrer une nouvelle vie. Le docteur appelle donc les États à alimenter un fond mondial disposé à cet effet.

Plus encore, il faudrait que les États mettent un veto aux pays qui usent de violences et de crimes pour asseoir leur règne de terreur. « Les états doivent tracer une ligne rouge contre l’utilisation de viols comme arme de guerre ». En punissant les dirigeants des nations concernées par une sanction économique, politique et des poursuites judiciaires. Pouvait-il clôturer son discours sans faire un clin d’oeil au président Kabila, qui se maintint au pouvoir depuis la fin de son mandat en 2016 ? Entretenant hélas un climat de chaos en privant le pays d’user de son droit d’élire un nouveau président, et d’aller de l’avant. Ses derniers mots sur cet important pupitre seront adressés à ses compatriotes, des mots de ralliement pour la cause d’un nouveau Congo, pleins d’espérance qui invitent le peuple congolais à bâtir un état de droit, un gouvernement au service de sa population.

Pour conclure ce sujet avec un oeil évangélique, Dieu se suscite des héros qui portent tout haut l’étendard de ses valeurs et de sa justice dans ce monde corrompu par le règne du mal. En effet, l’Éternel soutient les oeuvres des Hommes justes, défendant ses valeurs, afin de confondre le coeur des méchants et manifester son autorité salutaire pour le monde. Si l’ennemi amplifie la colère et la haine des coeurs attraits à faire le mal par la destruction, Dieu au travers de son fils Jésus-Christ, se sert également des coeurs remplis de bonne volonté et de courage pour que son amour soit manifesté à grande échelle.
« Si par l'offense d'un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul. » [Romain 5 v.17 Bible]. Oui, chers lecteurs, Jésus-Christ est le témoignage ultime de la définition du sacrifice parfait pour sauver les Hommes de la souffrance qu’inflige le malin à travers les mains d’Hommes notamment. Pour ainsi dire, tant que le Christ n’est pas encore venu chercher ses fidèles, notre monde sera encore témoin de sa gloire, par la vie de nombreux engagés pour le bien. Ces âmes décidées à combattre le Mal par l’amour et la justice, afin que son règne de paix, son repos et la restauration du corps, de l’âme et de l’esprit pour une parfaite guérison qu’il promet, soient vécus de tous, avant son retour.

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Wissa KOLOLO

Artistes Press

Journaliste, 🎶 Chantre, Auteur, Maquilleuse, Styliste/Modéliste & Couturière, Conseillère en Image👗📸 ~ Entrepreneuse

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