Avocat depuis 26 ans, Eric Morain renonce à la fonction à cause d’une justice qui ne nous écoute plus !

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Justice

L’injustice du système judiciaire n’est malheureusement plus une surprise, surtout si vous avez déjà eu affaire à ce cercle sévi de vices. Des coupables dehors et des innocents qui croupissent derrière les barreaux de cellules infectes. Voilà la justice humaine, présidée par des hommes et des femmes qui n’ont aucune conscience de la justice parfaite de Dieu, le seul Juste Juge, et qui se laissent guider par leur propre injustice. Et France rien ne s’arrange malheureusement. Un avocat disait un jour : nous sommes des prêcheurs dans le désert ! Un désert gouverné par des magistrats intraitables qui mêlent copinage et état d’âme personnel aux règles de droit. Et en France, sachez une chose, la présomption d’innocence n’est qu’un mythe ! La vérité n’intéresse plus quand pour leurs propres intérêts, un coupable à désigner et sacrifier fait très bien l’affaire !

Une défaite pour la Justice Française

Ténor du barreau de Paris depuis 26 ans, le pénaliste Eric Morain détient un palmarès judiciaire hors pair. Classé parmi les plus grands avocats de France, il a défendu des victimes de terrorisme, le général Philippe Rondot dans l’affaire Clearstream, le plus ancien détenu de France, Michel Cardon ou encore Marlène Schiappa. De quoi se bâtir une solide réputation qui lui vaut l’admiration de ses pairs.

Mais coup de théâtre lorsque le vendredi 26 août dernier, le pénaliste décide de raccrocher sa robe d’avocat. Il a décidé de quitter ce monde de justice qui ne nous écoute plus. Dans une lettre publique, rédigée d’une plume mélancolique, l’ex-avocat livre avec tristesse les raisons de sa démission. En cause, une justice toujours plus sourde et fermée. C'est épuisant déjà d'être appelé à l'aide jour et nuit mais ça l'est encore plus de se battre face à une chaîne toujours plus grippée, rouillée, bloquée.
Lassé de combatte contre le système judiciaire actuel, Je ne veux pas être dans quelques années un avocat de 60 puis 65 puis de 70 ans, et puis de plus encore, au milieu de ce monde de justice qui ne nous écoute plus. Je crois que je n'en ai plus la force, écrit-il.

Dans sa lettre, il dénonce une machine judiciaire de plus en plus en souffrance. Il relate les audiences renvoyées à un an ou plus, [les] délais de convocation toujours plus longs notamment en matière familiale, [les] commissions rogatoires qu'on attend parfois des années, [les] erreurs matérielles exponentielles, [les] prorogations des délibérés, [la] multiplication forcée des dépôts de dossiers et de la visio […]. Il ajoute que le temps consacré à ne serait-ce qu'obtenir des réponses ou des informations qui sont dues à nos clients justiciables a décuplé en 5 ans.
Pour lui, la justice Française se résume à une lutte d’égo, une course à la rentabilité et un manque de vraies réformes.

Son départ soudain a suscité de vives réactions parmi ses confrères, dénonçant hélas un système gangrené qui épuise et n’écoute personne. Pour certains, son départ signe une grande défaite de la Justice Française.

Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps. » [Hébreux 13 v.3]

Des vies en jeu

Il est d’autant plus déchirant de constater qu’au milieu de cette machine judiciaire plus que douteuse, au milieu de cette lutte d’égo et cette course à la rentabilité et la politique, se jouent des vies. Des vies de prévenus, de détenus, jeunes, plus âgés, souvent sacrifiées sur base de simples soupçons, ou écopant de peines exorbitantes dénuées de tout sens. Des avocats se démènent, plaident, apportent des preuves, exposent la logique, mais on ne les écoutent plus. La justice préfère s’accrocher à des scénarios douteux, montés de toute pièce et se plaît à distribuer des condamnations comme des prix de tombola. Certes, parfois des criminels sont justement condamnés à la mesure de leurs actes, mais n’oublions pas que bien trop souvent des jeunes délinquants ou pas, ayant commis des délits mineurs ou bien totalement innocents font face à une justice intolérante voire irrespectueuse, qui aime célébrer le « culte de la victime » qu’elle dise la vérité ou non.

Si certains espèrent sûrement que l’alerte de cet ancien avocat puisse résonner, de l’autre côté, l’Eglise Évangélique est-elle sincèrement alertée sur la réalité judiciaire et carcérale ? Frères et Soeurs en Christ, faites-vous partie de ceux qui pensent naïvement que la justice a toujours raison ? Savez-vous que cette même justice consciente de ses vices crée de plus en plus de délinquants, engendre de plus en plus de violence, détruit de plus en plus de vies, à cause de ses mauvais traitements ?
Face à cette réalité, comment pouvons-nous rester si silencieux à l’égard de l’injustice infligée à tant de personnes ? Si même les avocats se plaignent de tels traitements de la chaîne judiciaire, à combien plus forte raison les prévenus ? Les détenus ? Et parfois même les vraies victimes ?

Maltraités par la justice et emprisonnés dans des conditions inhumaines, il convient de nous rappeler de ce passage du Christ dans Matthieu 25 v.34-46 : […] j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi […] Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites. »

Il y a tant à faire, pour ces victimes du système judiciaire. Mais l’Eglise évangélique en France, semble avoir détourné le regard du malheureux, de l’opprimé, jugeant sa posture présente, portant des préjugés, alors que Dieu nous appelle à la compassion et l’amour.

La Rédaction

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