« L’homme qui répare les femmes », le documentaire qui accable la RDC

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Politique

Voici une triste actualité, contenant tout de même beaucoup d’espoir. Docteur Mukwege, voici son nom. Beaucoup ne le connaissent pas, cependant, voilà que celui-ci fait de son histoire une belle actualité. En effet, un film relatant son combat, opérer et soigner des femmes violées en République démocratique du Congo sortira dans les grandes salles en 2016. « L’homme qui répare les femmes » est une œuvre cinématographique sous forme de documentaire, réalisée par Thierry Michel et Colette Braeckman.
Ayant reçue le lauréat du prix Sakharov 2014 durant une conférence de presse le 25 mars à Bruxelles, l’œuvre fut diffusée ce vendredi 25 septembre au cinquième Festival International de Films de la Diaspora Africaine à Paris. Docteur Mukwege communément surnommé Papa ou encore Le Messie par ses patientes admiratrices de son soutien infaillible, a déjà été nommé deux fois au Prix nobel de la Paix, en 2013 et 2014. Le voilà à nouveau choisi comme candidat idéal pour recevoir ce saint Graal cette année 2015.

« L’homme qui répare les femmes », censuré en République Démocratique du Congo

Le 8 et le 9 septembre 2015 était prévu la diffusion du film documentaire à l'Institut Français de Kinshasa. Mais l’œuvre fut censurée par Lambert Mende, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement la jugeant « calomniatrice » et salissant l’image de l’armée congolaise. « Il y a une volonté manifeste de nuire, de salir l’image de notre armée et aucun pays au monde ne peut le tolérer. »
En effet, le combat du docteur et gynécologue dérangerait vraisemblablement les autorités de la RDC car celui-ci dénoncerait l’indifférence et le mépris du gouvernement face aux souffrances que subissent ces femmes. C’est ainsi que le ministre aurait fait subir des intimidations au réalisateur en les accusant de pousser les personnes interviewées au mensonge pour le bien du film.
« Il y a un malaise du gouvernement par rapport à la réalité du pays. C’est une forme d’intimidation », déclare Thierry Michel au journal Libération.
Le ministre justifie cette censure en affirmant que ce film montre une «désagrégation de la société congolaise et de ses valeurs morales».
Heureusement, un mouvement de soutien se mit en place et apporta son appui aux initiateurs du documentaire, en dénonçant cette censure abusive. C’est ainsi que l’Organisation Internationale de la Francophonie, Les Nations-Unies, ou encore diverses organisations défendant les droits de l’Homme comme Reporters Sans Frontières ainsi que l’Union Européenne condamnèrent cette interdiction de diffusion.

Un gouvernement se battant pour étouffer l’affaire

Son combat acharné le mena en 2008 aux Nations Unies. Une invitation peu appréciée par les autorités Congolaises, qui, ne furent présentes pour assister au discours dégradant et certainement très humiliant concernant ces crimes sexuels impunis dans leur pays. Quatre ans plus tard, le docteur s’engage à s’exprimer à nouveau au sein de l’organisation mais dut renoncer suite aux menaces du ministre de la Santé. S’ensuit une tentative d’assassinat à l’encontre de sa personne, mais cette tentative d’assassinat tuera son ami et gardien. Le gynécologue décide alors de s’enfuir avec sa famille pour s’exiler en Belgique.
Il reviendra sur le sol congolais en 2013, suite à la mobilisation des femmes de la région du Kivu, et très certainement soutenu par l’arrivée des Casque Bleu dans la région. En effet beaucoup de ces femmes traitées par le Messie sont devenues de grandes activistes, se battant pour défendre leur cause et obtenir justice.
Ce n’est plus seulement en tant que médecin gynécologue que le docteur Mukwege apporte soin et attention mais aussi en tant que psychologue. Celui-ci aide ses patientes à parler de leurs traumatismes ; «  les fait parler, tente de les réhabiliter et les réintégrer dans la société »,
Il est important de savoir que ce combat est loin d’être gagné. En effet la bataille menée par le docteur porterait des fruits car il y aurait une baisse de victimes de violences sexuelles depuis deux ans. Toutefois le chemin menant à la victoire est long et périlleux. Un constat effroyable révèle qu’il y aurait à ce jour un grand nombre d’enfants issus de viols. Ces enfants non désirés sont à leur tour agressés sexuellement, il s’agit là d’une situation appelée « viol banalisé », précise Libération.
Il est donc impératif que ces actes barbares prennent fin.

Plus de 30 000 femmes soignées depuis ces quinze dernières années

La naissance de ce combat en faveur de ces abandonnées prit naissance suite aux scènes de meurtres atroces et injustifiables perpétrés par des militaires. La colère est encore plus vive dans les entrailles du simple médecin car beaucoup de ces criminels s’en sortent, grâce aux silences de millions de femmes agressés sexuellement, n’osant pas dénoncer leurs bourreaux. Il y aurait très peu d’enquête pour retrouver ces barbares et rétablir justice à ces millions de femmes ayant perdu leur dignité, leur humanité.
Originaire de Bukavu, capitale du Sud-Kivu, le Dr Mukwege était dirigeant de l’hôpital de Lemera, lorsque la première guerre du Congo éclata en 1996. C’est ainsi qu’il assista impuissant aux massacres inhumains et aux assassinats de malades mais aussi de membres du personnel médical. Choqué par ce désastre et cette violence indescriptible, celui-ci s’engage donc corps et âme dans ce combat qui l’élève aujourd’hui à la plus haute sphère de distinction de ce monde.

Cela fait maintenant plus de vingt ans que la République Démocratique du Congo est sujette à des conflits des plus sanglants dont les origines sont en réalité liées aux richesses enfouies sous ses terres. En effet, la RDC est le pays possédant le plus grand taux de richesses enfouies sous son sol mais fait aussi partie des pays les plus pauvres au monde. Des conflits ayant lieu plus précisément à l’Est du pays, zone où le taux de viol des femmes et enfants serait l’un des plus élevés au monde. Depuis des années, certaines organisations internationales ne cessent d’interpeller l’ONU pour remédier rapidement à ces crimes et meurtres humiliants de femmes et jeunes filles. Dans ce pays où le viol est considéré comme une « arme de guerre », c’est tout naturellement que le Messie se consacre dès le début de la guerre, jusqu’à ce jour aux femmes victimes de ces agressions. Selon le réparateur des femmes, ces violences ont pour seul but de détruire la famille et la communauté, relate le journal Libération.
Actuellement c’est à son Hôpital situé à Panzi dans le Sud-Kivu que le Docteur traite et sauve depuis quinze ans les femmes victimes de violences sexuelles, des violences monstrueuses car beaucoup de ces femmes et petites filles perdent la possibilité d’enfanter.

Dr Mukwege, un homme en quête de justice

L’homme sera jugé en fonction de ses actes, chrétien ou non. Le monde nous a maintes fois démontré qu’il possède les valeurs de justice du créateur, sans forcément avoir foi en Dieu. Cependant Dieu a bien implanté en chaque être humain la distinction du bien, du mal, et la possibilité d’agir avec justice. Seul Dieu peut donner à l’Homme la force et le courage de combattre à contre-courant, et face à des ennemis féroces, prêt à nous faire mourir tel que le gouvernement congolais prêt à éliminer ce gynécologue agissant pourtant avec droiture. Matthieu 10:16 « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups  », est une bonne illustration de ce que Dieu fait lorsqu’il investit son enfant d’une mission. La mission du docteur n’est peut-être pas liée au ministère de l’église mais elle est pleinement évangélique, car celui-ci s’efforce à sa façon, de rendre justice aux opprimés avec ses capacités, certes limitées. La parole divine nous encourage dans cette voie ; le livre de Psaume 84 verset 3-4 en témoigne:
« Rendez justice au faible et à l'orphelin, Faites droit au malheureux et au pauvre,
Sauvez le misérable et l'indigent, Délivrez-les de la main des méchants. »

Cet homme serait donc un justicier des temps modernes, conduit par des principes divins, le poussant à sauver et soigner des femmes et enfants au détriment de sa propre vie, tel le bon samaritain s’arrêtant sur son chemin pour soigner cet homme blessé victime d’une violente agression physique durant son voyage.
Il y a de nombreux témoignages bibliques d’hommes et de femmes servant leur prochain, sans rien attendre en retour. Prenons simplement l’exemple de Tabitha, une femme dévouée au sein de sa communauté, connue pour ses bonnes œuvres et ses aumônes. Celle-ci fut revenue à la vie suite à la demande des veuves qui l’entouraient, montrant au serviteur Pierre les habits qu’elle leur confectionnait (La suite dans le livre des actes des apôtres chapitre 9 versets 40 à 43, Ndlr). Il n y a pas de comparaison possible entre ces deux histoires me diriez-vous mais ce qui les lie est non seulement l’aide apportée à la population marginalisée et leur retour suite à la demande du peuple. Tabitha, revenue du séjour des morts par les supplications des veuves, ne vous rappelle-t-il pas le retour d’exil du docteur à la demande insistante les femmes opprimées de la région du Kivu en RDC ?

Comme dit plus haut, le sauveur des femmes porte en lui un caractère divin, celui de s’oublier pour se donner aux autres. Son œuvre dérange, certes, mais le courage du Dr. Mukwege n’est pas prêt de déposer les armes de la justice et de l’amour. N’oublions pas que nous serons tous jugés en fonction de nos actes, car Dieu rétribuera toutes choses selon les actes de chacun.
Matthieu 25; 32 à 40 nous relate une parabole donnée par le Christ expliquant comment le Père reconnaîtra les siens en fonction des œuvres réalisées.

Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis d'avec les boucs; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite:
Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi.
Les justes lui répondront: Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire?
Quand t'avons-nous vu étranger, et t'avons-nous recueilli; ou nu, et t'avons-nous vêtu?
Quand t'avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi?
Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites. »
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Wissa KOLOLO

Artistes Press

Journaliste, 🎶 Chantre, Auteur, Maquilleuse, Styliste/Modéliste & Couturière, Conseillère en Image👗📸 ~ Entrepreneuse

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