Le pasteur Paul Mukendi a été condamné à 8 ans de prison

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Une triste nouvelle pour le corps du Christ nous est parvenue des médias Canadiens. En effet, l’Eglise du Christ déjà bien affaiblie voit ses représentants tomber les uns après les autres. Pour cause, si ce ne sont des accusations d’escroquerie, ce sont des affaires de moeurs et d’abus de pouvoir qui les accablent. Malheureusement, lorsqu’un membre du corps est malade, c’est bien tout le corps qui en souffre. Et il est difficile de condamner et se réjouir de la condition d’un frère ayant succombé à ses péchés, car si nous ne prions pour que Dieu le restaure et le relève, nous laissons le corps du Christ s’affaiblir et être la proie de l’esprit du mal qui veut le voir s’effondrer. Ainsi donc, l’évangile nous exhorte à prier pour nos frères afin de demeurer à l’abri et ne point tomber dans les pièges de l’ennemi. Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. [Éphésiens 6 v.18 Bible]

Un procès joué d’avance

Nous avons plus ou moins suivi l’affaire judiciaire et très médiatisée du pasteur Paul Mukendi, révérend fondateur du Centre évangélique Parole de Vie au Québec. En octobre 2017, le révérend fut une première fois arrêté pour des faits d’agression sexuelle sur plusieurs plaignantes. Un premier procès avait eu lieu à cette période. Cependant, aujourd’hui c’est la plainte d’une ex-membre de sa congrégation qui le fit condamner. En rappel des faits, en 2002 à son arrivée au Canada, le pasteur fut accueilli et invité à séjourner dans la famille de ladite plaignate. La mère confia alors l’éducation spirituelle de sa fille au pasteur. L’ayant pris en charge, celle-ci vivait à ses côtés et s’occupait notamment de ses enfants lorsqu’elle séjournait chez lui. De plus, le révérend participait financièrement aux besoins de la jeune femme, en assurant ses trajets en transports et une partie de son loyer, notamment. Un argument que l’avocate du révérend avait soulevé mais qui pour autant n’influença pas le jury.

Car de son côté, la plaignante dénonça des années d’initiation sexuelle, de sévices et de relations sexuelles consenties et non consenties, ainsi qu’une vie d’emprise religieuse de ses 14 à 28 ans, entre 2002 et 2016. Elle décida alors de porter plainte car elle aurait dit avoir craint pour sa vie lors de sa dernière altercation avec le révérend où elle aurait été battue et menacée de mort, rapportèrent les médias canadiens. « […] Excepté les accusations de violences, certaines d’entre elles incriminent le fonctionnement de l’église, tels que le versement de la dîme. La victime dit avoir été obligée de donner toute la totalité de son premier salaire de femme de chambre. Une somme qui avait selon ses dires, servi par la suite au « dépannage à distance de la Ford » du révérend. La plaignante dépeint également un mode de vie restreint à l’environnement de l’église. « Il faut toujours mettre l’église en premier. On ne peut pas avoir de copain, c’était interdit, c’est la volonté de Dieu. Il disait que ma famille était maudite. Mon père était un sorcier. On n’a pas le droit d’avoir des amis en dehors de l’église. Il s’agit de « pommes pourries », des « chrétiens irrécupérables ». Il était l’envoyé de Dieu pour la ville de Québec, pour sauver les gens. », précisions-nous dans notre précédent article Pasteur Mukendi libéré par la justice Canadienne en attendant sa sentence., paru dans notre journal le 12 juillet 2019.

Un procès en faveur de la victime ou juste retour des choses ?

L’assemblée Parole de Vie en soutien sans faille, rapporta lors de la détention provisoire du révérend, dans un communiqué de presse sa version des faits. Dénonçant l’attitude peu sincère de la plaignante qui modulait la vérité à son avantage, un procès médiatique qui se positionnait d’ores et déjà en faveur de la victime et l’injustice subie par leur révérend.
« On ne saurait passer sous silence la campagne de désinformation voire même, de salissage de certains médias […] Ils ont aussi oublié de mentionner que ce sont des amis de longue date de la plaignante qui ont su comploter pour s’entendre sur certains faits existants. La présumée victime a reçu un généreux soutien financier de la part du corps pastoral et la preuve a bien été démontrée que la plainte a été déposée peu après que les versements aient cessé pour qu’elle prenne sa vie en main. Ce n’est certainement pas un hasard. », citions-nous dans notre article Condamné pour des aveux douteux d’agressions sexuelles, le pasteur Mukendi est lynché par l’Église, paru dans notre journal le 3 juillet 2019.

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A la suite d’un procès qui aura duré 17 jours, le révérend de 42 ans fut jugé coupable en juin 2019 des 9 chefs d’accusation, dont agression sexuelle, voie de fait et menace de mort sur la personne de la jeune femme. Immédiatement mis en détention sous la demande du juge Jean-François Émond, l’avocate du révérend, Me Dominique Bertrand avait réussi à le faire libérer. Une période de répit en attendant le jour fatidique de l’annonce de sa sentence, où il devait se constituer prisonnier. Ce jeudi 27 février 2020, le verdict le condamna à 8 ans d’emprisonnement. A 9h10 le révérend se rendit pour purger sa peine, selon les médias canadiens. Notons que cette délibération dut soulager la partie adverse qui réclamait entre 8 et 10 ans de prison.

« Faits de violence, abus de confiance », le pasteur pouvait-il s’en sortir ?

« Le juge Jean-François Émond a d'ailleurs souligné que n'eût été l'abus de confiance et l'abus d'autorité, les choses auraient pu évoluer de façon bien différente pour la victime. Il a mis en place un lien de dépendance psychologique et fait de la victime une âme servile et obéissante à tous égards », relaye ICI Québec.
Ce furent donc de lourdes charges qui pesaient sur les épaules du pasteur. « Vous avez emprisonné la jeune victime dans une cellule virtuelle et vous avez exploité sa foi pure, naïve et malléable », aurait déclaré le juge, se disant choqué par des descriptions de sévices qui « arrachent le coeur ».
Son cas semblait déjà scellé pour les autorités et la presse. Pourtant, l’avocate de l’accusé dénonce un procès non équitable. « Dominique Bertrand s'était aussi adressée à la Cour d'appel pour demander de pouvoir présenter une nouvelle preuve — le témoignage du pasteur — puisque ce dernier n'aurait pas eu droit à une défense pleine et entière. Les juges de la Cour d'appel ont rejeté cette requête. » Selon les informations, l’avocate compte faire appel de cette délibération.

Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices,[1 Samuel 15 v.22 Bible], mais certains révérends ont laissé exprimer leurs désirs charnels, sous couvert de l’autorité divine. Malheureusement les Hommes de Dieu manifestement manipulés par le malin sont bien nombreux dans cette fin des temps. Il est alors du devoir des croyants de prier pour leurs autorités spirituelles qui sont les proies de tous genres de vices, mais aussi de complots. Car la Bible nous avertit de la grande colère qui anime le diable qui s’acharne contre les croyants et les élus, pour discréditer l’Église et éteindre la foi et la flamme de plusieurs portant la lumière du monde. Dans l’intérêt de plonger ce monde dans les ténèbres totales et emmener l’humanité à sa perdition.

Pour l’heure, malgré l’arrestation du révérend, l’assemblée s’est réunie ce dimanche dernier comme à son accoutumée. De nombreux fidèles demeurent convaincus de l’innocence de leur berger. L’épouse du pasteur Paul Mukendi devrait s’exprimer au cours de cette semaine auprès des médias Canadiens, rapporte Journal Du Québec. En attendant, seules les dernières publications Facebook du Centre évangélique Parole de Vie laissent sous-entendre la position de l'église face à cette situation. « L'Eternel combattra pour vous; et vous, gardez le silence. (Exode 14:14) / Révérend Paul Mukendi », pouvons-nous lire en description d’une photo du révérend publiée ce 29 février 2020, soit 2 jours après son emprisonnement. Une position que maintient le révérend s’étant exprimé il y a 2 mois, au cours d’une vidéo d’environ 22 minutes intitulée «Entrevue à coeur ouvert avec le révérend Mukendi», dans laquelle il parle de son combat spirituel face à ces attaques judiciaires.

La Rédaction

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