Turquie : Le pasteur Andrew Brunson a été libéré et reçu par Donald Trump

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Justice

Il a tenté de résister, affirmant via son chef de la diplomatie que « Personne ne peut donner d’ordre à la Turquie. Nous ne tolérons jamais les menaces de qui que ce soit ». Hélas pour le gouvernement turc, Donald Trump et son administration ont, semble-t-il, réussi à le faire flancher. Au cœur de ce bras de fer diplomatique, le sort du pasteur Andrew Brunson.

L’homme de Dieu, âgé de 50 ans et installé en Turquie depuis une vingtaine d’années, a été accusé par les autorités turques, d’espionnage et de soutien à des organisations terroristes, précisément des séparatistes kurdes et les partisans de l’opposant turc, le prédicateur Fetullah Gülen, accusé par la Turquie d’être à l’origine du coup d’Etat manqué de juillet 2016.
Si Andrew Brunson, pasteur de l’église évangélique presbytérienne (EPC) basée à Izmir, n’a jamais cessé de clamer son innocence, les autorités turques l’ont tout de même maintenu en détention provisoire durant deux ans avant de l’assigner à résidence en juillet dernier.

Une décision qui eut don de mettre en colère le président américain Donald Trump et son administration qui ont menacé la Turquie de graves sanctions si elle ne relâchait pas immédiatement le pasteur, affirmant qu’il n’existe aucune preuve formelle appuyant les motifs pour lesquels on l’accuse. « Un merveilleux pasteur chrétien » et « un otage patriote », déclarait le président américain, ayant eu connaissance de cette affaire par des conservateurs évangéliques américains. Ces derniers représentant tout de même 25% de l’électorat américain, un tiers des partisans du parti républicain et 81% des voix en faveur de son élection, Donald Trump n’avait d’autre choix que d’agir fermement. D’autant plus qu’approchent à grand pas les élections parlementaires de mi-mandat.

Reconnu coupable mais libre

Ainsi donc, ce vendredi 12 octobre dernier, se tint en Turquie le procès du pasteur Andrew Brunson, qui malgré un verdict le condamnant à une peine de 3 ans et un mois de prison ferme, fut remis en liberté par la justice turque estimant qu’il avait déjà purgé sa peine et présenta un bon comportement lors de son procès. Au cours duquel par ailleurs, il clama à nouveau être innocent, aimer Jésus et aimer la Turquie.
Une fois le verdict prononcé, l’homme de Dieu s’est rendu libre à son domicile avant de prendre le prochain vol, quelques heures plus tard, pour les Etats-Unis.

Vainqueur de ce bras de fer diplomatique, Donald Trump a tenu à remercier son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan ; « notre sentiment à l’égard de la Turquie a changé par rapport à avant, et je pense que nous avons une chance de vraiment nous rapprocher avec la Turquie ». Mais ce dernier, moins enthousiaste n’a pas hésité à lui répondre via Twitter, précisant que la libération du pasteur ne résulte en rien de l’implication du gouvernement américain, mais bien d’une décision totalement indépendante de la justice turque. Les tensions restent à priori bien palpables. Et qui croire… ?

Pour Donald Trump, « une sagesse surnaturelle »

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Qu’à cela ne tienne, après une brève escale en Allemagne, le pasteur est enfin arrivé à Washington le samedi 13 octobre dernier. Reçu dans la foulée par Donald Trump, Andrew Brunson a eu l’occasion de remercier chaleureusement le président américain et la communauté évangélique américaine pour la mobilisation et le soutien fourni pour sa libération.
En bon pasteur, accompagné de son épouse, il fléchit un genou à terre, posa une main sur l’épaule de Donald Trump et proposa de prier pour le chef d’Etat américain, qui admis, sûrement pour les élections qui approchent, « J’en ai besoin plus que quiconque ». A Dieu, le serviteur demanda pour Donald Trump une « sagesse surnaturelle pour mener ce pays vers le bien. »

Si les intentions et les actions du président américain ne font encore guère l’unanimité, la libération du pasteur Andrew Brunson reste un sujet de joie et de soulagement, davantage pour sa famille. Il ne sera le premier ni le dernier oint de Dieu à passer par la case prison. Est-il coupable ou innocent ? Seul Dieu le sait, lui qui sonde chaque cœur. Toutefois, nous prions pour son rétablissement. Il est d’ailleurs un psaume de David, une action de grâce aussi réconfortante qui nous vient à l’esprit, et pour cause parfaitement adaptée à la situation : « Béni soit l’Eternel, Qui ne nous a pas livrés en proie à leurs dents ! Notre âme s’est échappée comme l’oiseau du filet des oiseleurs ; Le filet s’est rompu, et nous nous sommes échappés. Notre secours est dans le nom de l’Eternel, Qui a fait les cieux et la terre. » [Psaume 124 v.6-8 – La Bible]. Alléluia !

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Audrey Wolber

Artistes Press

Artiste ~ Chantre 🎼🎤Journaliste & Correctrice chez Artistes Press 📇🗞📰 ~ Entrepreneuse 👩🏽‍💻

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