Turquie : Donald Trump réclame la libération d’un pasteur américain

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Turquie : Donald Trump réclame la libération d’un pasteur américain

Politique

Publié par Artistes Press | Le mardi 31 juillet 2018

Le ton est monté d’un cran entre les Etats-Unis et la Turquie, de quoi tendre davantage les relations diplomatiques entre les deux nations, déjà fragilisées par différents dossiers. Au cœur de l’affaire en question, le sort du pasteur Andrew Brunson.

Le pasteur Andrew Brunson est accusé par les autorités turques de terrorisme et d’espionnage pour le compte de deux organisations placées sur liste rouge. D’une part, le réseau du prédicateur Fethullah Gülen accusé par Ankara d’être responsable du putsch manqué de juillet 2016, et d’autre part les séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Si pour les Etats-Unis, aucune preuve crédible de ces accusations n’a été apportée, la Turquie a tout de même maintenu le pasteur incarcéré depuis octobre 2016.
L’administration Trump a alors porté cette affaire comme le symbole de la lutte pour la liberté religieuse, ne cessant de réclamer la libération du pasteur. Qu’à cela ne tienne, ce n’est qu’au printemps dernier que le procès de l’homme de Dieu a finalement débuté. Il risque jusqu’à 35 ans de prison.

Si l’affaire est déjà particulièrement houleuse, un nouveau fait va faire sortir le président américain de ses gonds. En effet, via son compte Twitter, jeudi dernier, Donald Trump a publiquement proféré des menaces de sanctions sévères à l’encontre de la Turquie, si elle ne libérait pas « immédiatement » le pasteur.
Pour cause, un tribunal turc avait décidé il y a plusieurs jours de le maintenir en détention provisoire. Une « honte totale » dénoncée par Donald Trump.
Le président américain a rappelé combien le pasteur Andrew Brunson, un formidable chrétien et père de famille souffre beaucoup, poursuivant que cet homme de foi innocent doit être libéré immédiatement.

Si les menaces des Etats-Unis ont été jugées inacceptables par Ankara, qui de son côté réclamerait également en contrepartie l’extradition du prédicateur Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis, Le Point rapporte qu’un autre tribunal turc a finalement décidé, le mercredi 25 juillet, de placer l’homme de Dieu en résidence surveillée.
« Un premier pas bienvenu, mais ce n’est pas assez », a déclaré le vice-président américain, Mike Pence lors d’une réunion internationale à Washington sur le thème de la liberté de religion.

Libérez le pasteur Andrew Brunson ou soyez prêts à en payer les conséquences. Si la Turquie ne prend pas des mesures immédiates pour libérer cet homme de foi innocent et le renvoyer chez lui en Amérique, les Etats-Unis imposeront des sanctions significatives contre la Turquie jusqu’à sa libération.

Si la Turquie et les Etats-Unis sont alliés au sein de l’Otan, les relations ne sont pour autant au beau fixe. Et la présidence turque a tenu à répliquer. « L’administration américaine doit comprendre qu’elle ne peut pas obtenir le résultat souhaité en menaçant la Turquie ».
De son côté, le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu a rappelé que « Personne ne peut donner d’ordre à la Turquie. Nous ne tolérons jamais les menaces de qui que ce soit. »
Une position affirmée par le président Turc, Recep Tayyip Erdogan ; « Les Etats-Unis ne devraient pas oublier qu’ils pourraient perdre un partenaire fort et sincère comme la Turquie s’ils ne changent pas d’attitude (…) Changer d’attitude, c’est le problème de Trump, pas le mien ». Mais qu’à cela ne tienne, l’administration Trump a fait de cette affaire une priorité, dénonçant les persécutions religieuses dans le monde.

Alors que Mike Pence a tenu à rassurer la fille du pasteur Andrew Brunson en promettant « que le président Trump et moi-même continuerons de nous battre pour obtenir la libération complète de votre père », il a également déploré le fait que « 83% de la population mondiale vit dans des pays où la liberté religieuses est menacée ou carrément interdite », pointant du doigt l’Iran, la Corée du Nord ou encore la Chine. Il clôtura son allocution en annonçant la création d’un Fond International pour la liberté de religion.

Si nous ne connaissons les tenants et aboutissants de l’affaire du pasteur Andrew Brunson, pour qui nous prions pour qu’une issue favorable lui soit accordée, nous reconnaissons tout de même la grande persécution menée contre les chrétiens à travers le monde. Une persécution certes qui ne date pas d’aujourd’hui et dont le Seigneur avertit ses disciples : « Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. » [Jean 15 v.19 - Bible].
Ainsi, l’apôtre Paul, jadis victime au cœur de la haine du monde, nous exhorte à prier pour nos autorités afin que chaque disciple de Jésus-Christ puisse exercer en toute liberté et dans la paix sa foi et sa mission pour l’Evangile [1 Timothée 2 v.2].