Sur Internet, des justiciers prennent en chasse les pédocriminels

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Société

Internet est devenu le point de repère parfait pour ces criminels qui se plaisent à se cacher derrière leurs actes malveillants, et la question pour réfréner les effets de la pédophilie sur le net, entre autre, soulève encore nombre de problématiques quant à la manière d’en venir à bout afin que ce fléau ne touche plus nos plus jeunes enfants. Un sujet qui nous préoccupe davantage encore à l’ère du numérique et de l’évolution des outils de communication qui laisse perdurer des dérives. Si en France, ces outils manquent de quoi protéger les internautes, au Canada comme aux Etats Unis et au Royaume-Uni, là où la chasse aux pédophiles est devenue une pratique courante, plusieurs groupes se sont engagés dans la lutte en soutien aux forces de l’ordre.

Dans l’histoire du Web, ces justiciers des réseaux sociaux sont bien présents et ne laissent aucun répit à leurs cibles. Une double vie que la plupart d’entre eux mène et ce, pour le bien commun mais plus encore pour assurer une meilleure protection aux plus jeunes. S’identifiant comme des intercepteurs de pédocriminels, c’est de manière stratégique qu’ils opèrent pour mettre en lumière ces personnes qui ayant particulièrement une attirance sexuelle pour les enfants, mènent toutes sortes de pratiques visant à atteindre les mineurs.

Pour Steven Moore, tout a commencé au mois de mars lorsqu’une mère de famille l’a contacté pour piéger un homme qui aurait envoyé des messages pornographiques à sa fille. Steven créa un faux profil d’une jeune fille de 11 ans nommée Alicia, « passionnée d’équitation, un peu mal dans sa peau ». Ce père de famille âgé de 38 ans, travaillant dans un commerce de Saint-Denis à l’île de la Réunion est administrateur de plusieurs comptes Facebook par lesquels il se consacrerait à sa cause. La jeune Alicia en ligne pour appâter les plus pervers aurait eu un grand succès et en peu de jours fut contactée par une dizaine de « prédateurs sexuels ».
Le quotidien 20 Minutes détaille par la suite que le père de famille aurait reçu « des centaines de messages pornographiques très explicites, avec des propositions de relations sexuelles. »

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À l’initiative d’un collectif de lutte contre les cyber pédophiles avec deux autres mères, actuellement actif en France, Belgique, Suisse ainsi qu’à l’Ile Maurice, Steven organisa en mai dernier une première confrontation, se rendant à un rendez-vous où la présumée Alicia devait faire la rencontre d’un homme. Equipé de son téléphone pour filmer l’échange, il a permis par son action l’arrestation de ce prétendu pédophile. Une victoire pour Steven, qui dans cet élan s’est engagé sérieusement avec son collectif composé d’ingénieurs, d’ouvriers, d’informaticiens, et d’avocats pour enrayer ce fléau de la pédophilie fort présent encore. En seulement 6 mois d’activité, le collectif a permis 11 arrestations ; « nous avons permis le démantèlement d’un réseau pédophile au Canada, un probablement à la Réunion avec deux arrestations, un sur Reims avec quatre personnes mises en cause, plusieurs dénonciations à Metz ».
Chaque jour, des parents en détresse font appel à leurs services, la plupart ayant renoncé à se fier à la plate-forme en ligne de signalement Pharos. Ce collectif plus qu’ambitieux espère en un réseau international, ou collaborer avec d’autres groupes à l’étranger pour devenir « une sorte de filet de protection entre les prédateurs et les enfants ».

Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles. [1 Corinthiens 8 v. 9]

Une démarche toutefois mal jugée par les autorités qui craignent pour la sécurité de ces lanceurs d’alerte puisqu’ils considèrent que cette tâche n’est destinée qu’à certains policiers spécialisés dans ce type d’enquête. Exigeant des compétences spécifiques pour gérer les variantes qu’ils pourraient rencontrer et d’autant plus pour la qualité de la récolte des preuves qui n’aboutiraient pas à lancer une instruction. Il y aurait aussi le risque de mettre en danger les victimes elle-mêmes.
« Comment un groupe de citoyens, sans aucun moyen, a réussi à faire mieux en moins de six mois que le gouvernement français qui dispose de milliards d’euros ».

On peut certainement parler d’un mouvement répandu mais faible en France où les moyens humains et financiers manquent et l’on compterait seulement 20 cyber-patrouilleurs contre 250 au Royaume-Uni. Pour ce collectif, il est question là de changer la législation qui semblerait impuissante pour mettre fin à ces atrocités. Et si d’après 20 Minutes, en six mois le collectif a été dix fois plus fructueux, les estimations de l’ONU qui recensent plus de 750 000 prédateurs connectés sur Internet démontrent la gravité de la situation et la nécessité d’un travail plus acharné.

Chère Eglise de Christ, nous sommes face à un dilemme où les moyens paraissent insuffisants quand bien même des associations et personnes se soient engagées dans cette lutte. Comment faudrait-il opérer pour assurer une meilleure sécurité à nos enfants dans la légalité ? Ou encore quelle meilleur solution pourrait être adoptée ? En vue de l’ampleur de ces faits et de la menace pour nos enfants, puissions-nous réfléchir ensemble à l’aide de l’Esprit-Saint pour trouver ce qui mettrait fin à ce cyber fléau.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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