Pédophilie : pour l’Abbé de la Morandais, « les enfants cherchent de la tendresse »

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Société

Voir l’être humain aujourd’hui se convaincre dans ses actions impies et parvenir à défendre même sa plus grande iniquité, nous révèle la profondeur de son égarement. Une société au siècle présent où sont tolérés voir célébrés les actes contre nature ; initiant même nos enfants aux prémices de la séduction. Affectée par ces cancers ravageurs, la société humaine défaillit de plus en plus et se meurt dans ses criminalités. Car elle a refusé de porter l’amour de la vérité qui sauve l’âme des ténèbres du mensonge et de ses perversités.
Ce qui est plus triste encore est que le lieu que nous pensions être un refuge pour les âmes victimes du mal s’avère infecté en profondeur par ces cancers et va même jusqu’à les répandre en ses murs, ne laissant aucune échappatoire aux victimes.

Nous avons lu qu’à ceux qui n’ont pas cru à la vérité, Dieu envoya une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge, et eux qui ont pris plaisir à l’injustice seront condamnés [Cf. 2 Thessaloniciens 2 v.11-12]. Tel est le sort dramatique de tous les tortionnaires, à qui les portes du royaume de Dieu seront fermées. Et l’Eglise censée défendre et honorer le nom de Dieu face au monde, porter son amour aux âmes, ne fait guère exception, hélas ! Elle en est même devenue dans certains cas l’horrible pilier, tordant et dénigrant la Parole de Dieu. Si les coupables ne seront pas impunis, l’on doit avouer qu’ils n’ont en réalité jamais connu Dieu ni son amour ni même sa parole, pour s’adonner à de tels actes, sous couvert de son nom.

Récemment, à la lumière furent rapportés les innombrables abus sexuels perpétrés et camouflés par des congrégations protestantes américaines. En parallèle, les scandales de pédocriminalité au sein de l’Eglise catholique n’en finissent pas. Où des membres du saint clergé n’hésitent pas à profaner le corps, la dignité et l’innocence de pauvres enfants. Des actes en nombre camouflés, avec la complicité de hauts dignitaires du Vatican, si ce n’est le pape, lui-même. La récente affaire du cardinal Barbarin en est la preuve.
Si le principe de l’évangile est de traiter son prochain comme l’on voudrait être traité, ces tortionnaires accepteraient-ils de tels traitements infames et cruels s’il s’agissait de leurs propres enfants ? Le monde même tient en horreur et condamne fermement la pédophilie, du moins pour le moment... Soyons-en sûrs, l’absence de toute moralité et de toute bienséance note l’absence concrète de Dieu dans la vie de l’Homme.

N’est-ce pas révoltant d’entendre à la question sur le cancer de la pédocriminalité au sein de l’Eglise catholique, un abbé déclarer en pleine émission : « Comment on fait de la prévention ? On ne sait pas. La pédophilie est une énigme d’un point de vue scientifique. On a toujours l’impression qu’un viol, c’est de la violence. Au départ je ne crois pas. D’après les échos que j’ai eus, les confidences, un enfant cherche spontanément la tendresse d’un homme ou d’une femme, et souvent ce sont des gamins en frustration de tendresse, donc ils vont chercher la tendresse. Rappelons que 95% des cas c’est de la famille. »

Scandaleux ! Pour l’abbé de la Morandais, l’enfant serait donc en partie responsable de l’acte pédophile. A tel point qu’il irait à séduire l’adulte. Mais si donc l’enfant chercherait de la tendresse, que chercherait l’adulte en commettant un tel acte ? La seule réponse de l’adulte à la tendresse serait la pédophilie ? Est-ce un manque de sagesse de la part de cet homme de 83 ans ou la révélation du sentiment impur qui anime le clergé catholique ?
Cette séquence révoltante s’est passée lors de l’émission LCI de la journaliste Audrey Crespo-Mara, « Audrey & Co », dans laquelle l’homme d’église avait été invité pour la promotion de ses mémoires, qui a manifestement tourné au fiasco. « La responsabilité vient quand même des adultes », lui rappelle la journaliste. Mais l’abbé ne s’arrête pas là et poursuit : « Bien entendu, mais le gamin, il va chercher… Vous avez tous observé qu’un gamin, il vient, il vous embrasse sur la bouche. », « Non », rétorque la journaliste. « Si, moi j’ai vu ça ! », appuie l’abbé. « Non non non non non. Et puis quand bien même un enfant aurait besoin de tendresse, c’est à l’adulte de mettre des barrières », réplique fermement Audrey Crespo-Mara.

Également interrogé sur l’affaire du cardinal Philippe Barbarin, plus haut dignitaire catholique Français, condamné par la justice à six mois de prison avec sursis pour non-dénonciation des abus sexuels d’un prêtre, et dont la démission du clergé fut refusée par le pape, l’abbé Alain de la Morandais, défend sans surprise son confrère, disant qu’il paie pour les autres.
Pourtant, l’affaire révéla que le cardinal avait été prévenu en 2014 par une victime des agressions pédophiles du père Bernard Preynat. S’il condamna ces actes à son procès, la justice a estimé que son silence a empêché les autorités de découvrir les très nombreuses autres victimes d’abus sexuels. Face à la polémique affligeante de ses propos, l’abbé de la Morandais, s’est fendu d’un communiqué d’excuses publiques.

Une polémique est née de propos que j'ai tenus. Des propos que certains ont interprétés comme une manière de dire que les enfants sont responsables du fléau dont certains d'entre eux sont victimes. Je tiens à indiquer haut et fort que mon expression - confuse et incomplète, je le reconnais et le déplore - et la manière dont elle a été perçue ne reflètent en rien ce que je pense. Les agresseurs sont bien les adultes. Et les enfants des victimes innocentes", poursuit l'abbé, qui assure avoir lui-même "à plusieurs reprises alerté et dénoncé [...] différents comportements pédophiles au sein des institutions religieuses, ainsi que l'aveuglement ou les silences coupables dont la hiérarchie parfois les couvrait.

Mais avouons-le, le mal est fait, et ces hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Au reste, chers lecteurs, aux justes, agissons selon la vérité en venant à la lumière du Christ, « Car notre prédication ne repose ni sur l'erreur, ni sur des motifs impurs, ni sur la fraude ; mais, selon que Dieu nous a jugés dignes de nous confier l'Évangile, ainsi nous parlons, non comme pour plaire à des hommes, mais pour plaire à Dieu, qui sonde nos cœurs. » [1 Thessaloniciens 2 v.3-4 - Bible]. Exerçons-nous donc à être irréprochables.

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Audrey Wolber

Artistes Press

Artiste ~ Chantre 🎼🎤Journaliste & Correctrice chez Artistes Press 📇🗞📰 ~ Entrepreneuse 👩🏽‍💻

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