Paris : un livreur décède peu après son interpellation

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Société
 

C’est une polémique qui court depuis ces derniers jours, une fois de plus les forces de l’ordre se retrouvent au coeur d’un scandale et leurs actions sont mises en cause. Après les exactions face aux gilets jaunes ou encore l’affaire Steve Caniço et bien d’autres similaires, comme souvenons-nous, le meurtre d'Adama Traoré pour qui sa soeur, Assa Traoré, réclame toujours justice, les policiers semblent être dans le viseur de l’opinion publique qui ne rate aucun de leurs actes. Pour le cas présent, leur responsabilité est remise en cause, et il est question de déterminer s’il s’agit bel et bien d’une bavure policière.
Entre les policiers et quelques habitants, une certaine haine perceptible est déjà présente depuis longtemps. Et lorsque l’un comme l’autre manifeste un quelconque mépris, leurs différents se transforment vite en conflits qui conduisent souvent au désastre. Encore un moyen pour l’ennemi de déranger notre tranquillité et nous faire vivre dans la haine et tous ces sentiments qui nous terrent dans les ténèbres.

Si la plupart des internautes sont convaincus de la culpabilité des officiers dans ces différentes affaires, la récente affaire du vendredi 3 janvier pourrait en effet les discréditer davantage. Cédric Chouviat, 42 ans, chauffeur livreur travaillant dans l’entreprise de transport de son père aurait été interpellé par des agents de police pendant sa course, pour délit routier. Mais durant son interpellation, l’homme aurait fait un malaise et finalement trouva la mort moins de 48 heures après. Ce qui aurait dû être un simple contrôle s’est transformé en un drame et selon la préfecture de police, cela a pris cette tournure lorsque la victime, père de famille, se serait montré agressif, irrespectueux et insultant envers les agents. Dans cet élan, ils auraient entrepris de l’arrêter pour « outrage » et tenter de le maitriser en le plaquant au sol, aurait confirmé une autre source policière. « C’est peu après que les policiers, voyant la victime devenir bleue auraient entamé un massage cardiaque ».

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Des incohérences dans les discours

« Je ne réfute pas l’hypothèse qu’il ait pu être insultant, reconnaît même sa veuve, au cours d’une conférence de presse en présence de ses avocats. Mais est-ce que, pour autant, il mérite ce qui lui est arrivé ? »
Dans le déroulement des faits, les confessions des agents notamment sur le motif du contrôle, la famille a identifié quelques incohérences, notamment le fait que Cédric Chouviat équipé d’un casque avec micro intégré « ne pouvait donc pas avoir son téléphone à l’oreille », affirme sa famille. Autre point, la version des faits aurait évolué au fil du temps, et les agents auraient justifié leur interpellation par la plaque d’immatriculation qu’ils jugeaient illisible. De plus, des vidéos montrent quelques scènes du contrôle, dont une première où l’on aperçoit « le chauffeur, toujours casqué, face contre terre, maintenu au sol par trois agents qui utilisent la technique décriée du plaquage ventral », puis une seconde où le père de famille tentait de filmer les policiers. Aucune de ces scènes filmées ne semblent démontrer des actes violents, mais certains témoignages évoquent que les policiers auraient effectué une clé d’étranglement et l’auraient maintenu au sol pendant près de 3 min. On ignore comment M. Chouviat s’est retrouvé au sol et certaines parties de cette histoire semblent encore un peu floues.

Que la lumière soit faite sur cette affaire

Après que le parquet de Paris ait ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire afin de « déterminer les circonstances exactes de l’intervention des services de police », l’IGPN avait été saisie pour les investigations. Les premiers résultats de l’autopsie ont révélé que le livreur a été victime d’asphyxie et d’une fracture du Larynx, qui selon les experts serait à l’origine de son malaise cardiaque. La préfecture de police aurait conclu à « un état cardiovasculaire antérieure », certifiant qu’il s’agissait d’une hypertension, bien que selon le père de Cédric, son fils ne présentait aucun problème cardiaque. Les quelques éléments rassemblés «soulèvent des questions légitimes, auxquelles des réponses devront être apportées en toute transparence», s’exprimait le ministre de l’intérieur Christophe Castaner. Car il est primordial que la lumière soit faite sur ce dossier et s’il y a eu faute et bavure que les coupables prennent leurs responsabilités et rendent compte de leurs actes comme le veut la justice, celle qui vient d’en-haut, juste et équitable selon laquelle chacun récolte ce qu’il a fait de mal ou de bien. Un sujet qui préoccupe également Jacques Toubon, défenseur des droits, saisi pour également se pencher sur les circonstances du décès de M. Chouviat.

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« N’ayons pas la haine, même si c’est un homicide, c’est un homicide involontaire, estime Doria Chouviat. Je ne pense pas que les policiers qui étaient là ont voulu le tuer. Ce sont des êtres humains qui se sont laissés emporter par leur colère ». Les circonstances de cette affaire sont en effet regrettables et ce qui aurait été profitable est que les protagonistes parviennent à trouver un terrain d’entente. Si donc la sagesse recommande d’être lent à la colère pour au mieux apaiser une dispute il est évident qu’une réponse douce calme la fureur, Mais une parole dure excite la colère » [Proverbes 15 v. 1].

Ce qui compte le plus est de parvenir à vivre en paix. Dans une certaine harmonie, quoiqu’il puisse advenir, cherchons du mieux que nous pouvons à laisser la sérénité régner au milieu de nous. Dans cette tranquillité c’est ce qui éloignera de nous cette cruauté qui fait chaque jour des victimes. Nous prions pour la famille Chouviat qui espère à ce jour que toute la vérité sur cette affaire soit enfin révélée, que l’Eternel Dieu leur apporte la consolation et les apaise.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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