« Noire n’est pas mon métier » ; Le livre choc de 16 actrices noires fait sensation !

news-details
Cinéma

Est-ce là l’effet Black Panther, ce Marvel ayant détrôné le légendaire Titanic au Box-Office ? Il va sans dire que la communauté noire du septième art et d’ailleurs, délie ses langues. Et cette fois, c’est en France que naît cette initiative agressivement bien maitrisée.
« Noire n’est pas mon métier » est le livre retentissant publié aux éditions Seuil, et sorti en début mai. Il a été initié par l’actrice Aïssa Maïga et co-rédigé par 15 autres actrices noires, certaines de renom. Sonia Rolland, Firmine Richard, Shirley Souagnon, Eye Haïdara, Maïmouna Gueye, Magaajyia Silberfeld, Anna SyllaRachel Khan, Sara Martins, Mata Gabin, NGA, Sabine Pakora, Karidja Touré et France Zobda, Nadège Beausson-Diagne, et pour finir Marie-Philomène.

Par ce livre, l’actrice en rôle principal dans la comédie « Il a déjà tes yeux » dénonce les clichés et stéréotypes très fréquents, entretenus dans l’univers du 7ème art; à la recherche d’actrices noires pour répondre au besoin de personnages spécifiques. Et non pas à cause de leurs talents d’actrices. « Notre présence dans les films Français est encore trop souvent due à la nécessité incontournable ou anecdotique d'avoir un personnage noir » De ce fait le constat est très rapide, il y a « une faible présence des actrices noires en France ». Et ce, dans un pays pourtant bien métissé de par son histoire coloniale et son statut de terre-d’accueil.

« Heureusement que vous avez les traits fins »

« L'imaginaire des productions françaises est encore empreint de clichés hérités d'un autre temps. Les choses évoluent mais tellement lentement », défend Aïssa Maïga pour l’AFP. Reléguée à des rôles d’infirmières, femmes de ménage, etc., ces comédiennes expriment leur mécontentement d’interpréter des personnages noirs, constamment en bas de l’échelle sociale. Bien que cette image de l’Homme Noir soit ancrée dans notre conscience collective, de par l’éducation culturelle suprémaciste blanche dirons-nous, ainsi que le travail des médias, ces stéréotypes ne reflètent pas la réalité de notre ère. Ras-le-bol oblige, ce sont poings levés telles des activistes Black Power qu’elles se présentent sur les marches du festival de Cannes, pour présenter leur ouvrage. Avec sourire et sans langue de bois, les 16 artistes dénoncent une forme d’impartialité manifeste dans le choix des acteurs et actrices aux rôles imposants, toujours majoritairement blancs.
« Aujourd'hui, on ne peut pas monter un financement de film sur une actrice noire. Un noir, oui : Omar Sy, et c'est le seul », s’offusque l’ex-miss France et actrice Sonia Rolland.

Au moyen de l’écriture et la parole, elles inscrivent à leur tour dans cet ouvrage les expressions ahurissantes qu’elles entendent et supportent tout au long de leur carrière; « trop noire pour une métisse », « pas assez africaine pour une Africaine », « vous parlez africain ? ».
En effet, cette oeuvre regroupe les plaisanteries dénigrantes voire des propos racistes, traduisant bien l’idéologie du cinéma à l’égard des acteurs noirs. Toutefois, cette initiative n’est pas née par hasard. Elle découle du mouvement #Metoo, qui dénonce par la parole des actrices, le sexisme, les discriminations et les agressions qu’elles vivent dans le cinéma.
Aïssa Maïga décide alors de flirter sur la vague et vint mettre en lumière un sujet dérangeant en France; le racisme dans le cinéma Français !

« Vous n'aurez point égard à l'apparence des personnes dans vos jugements »

Si dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul affirme que Dieu ne fait acception de personne, l’Eternel-Dieu lui-même le déclare dans l’Ancien Testament «Vous n'aurez point égard à l'apparence des personnes dans vos jugements; » [Deutéronome 1 v.17 La Bible].
Malheureusement il faut croire que l’Homme peine à s’approprier la justice de Dieu dans sa conscience et vivre selon ses principes. Ce monde régi par la haine du prochain, régi par le destructeur crée la confusion dans l’idéologie collective. Afin d’entretenir toujours plus les fractures sociales.

Pourtant, la loi des Hommes fortement inspirée de la culture biblique l’a inscrite à son tour dans la déclaration des droits de l’Homme. « Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune ». Y a t-il une utilité commune dans la propagation d’une idéologie raciste dans notre culture ? Certainement pas ! Pourtant 21 siècles sont passés et l’Homme Noir doit encore se battre contre les stéréotypes réducteurs. Vous l’aurez donc compris chers lecteurs, ce combat ne se limite pas qu’à une simple communauté mais à toute la nation Française ! « Ce n'est pas un combat de noirs, c'est un combat français et collectif! », déclare Aïssa Maïga.

Pour conclure chers lecteurs, nous souhaitons nous aussi interpeler les acteurs du cinéma évangélique. À quand une émergence des acteurs et des films évangéliques en France ? S’il le racisme est encore bien ancré dans le septième art, l’art du cinéma évangélique est carrément inexistant en France ! Le cinéma Français manque de diversité et de couleur, il manque également d’oeuvres aux valeurs salvatrices à l’écran.

Aimez notre page Facebook
author

Wissa KOLOLO

Artistes Press

Journaliste, 🎶 Chantre, Auteur, Maquilleuse, Styliste/Modéliste & Couturière, Conseillère en Image👗📸 ~ Entrepreneuse

Partagés récemment

Ajouter un commentaire