Nijel, 15 ans, fondateur de l’association qui soutient les enfants en famille d’accueil

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Noyau de vie

S’il nous arrive souvent d’être fermé au monde extérieur sans savoir ce qui se passe réellement dans certains lieux clos où pour la plupart la vie semble bien pénible, en Amérique ou en Europe et certainement dans d’autres pays c’est bien dans ces foyers, ces maisons d’accueil que la même histoire se répète, tel un même refrain entonné par différents interprètes. Soit l’histoire de ce petit garçon ou de cette petite fille qui se retrouve malgré lui ou elle, en dépit de sa situation dans une famille autre que la sienne disposée à l’accueillir. Si la plupart de ces histoires se terminent en une mauvaise expérience pour certains, en connaissance de cause il faut dire que la vie en famille d’accueil pour ces enfants n’est souvent tout beau, tout rose.

Lorsque le cadre de vie change où l’absence des parents conduit vers ce destin tout tracé, le désespoir qui est pour d’autres cette grande peine de se retrouver étrangers ou différents au milieu de ces personnes qui se sont portées garants à les aider, les protéger et prendre soin d’eux, vient chambouler ou encore transformer toute leur existence et les sentiments éprouvés demeurent imprégnés sur eux tel un fardeau pénible à enlever. Difficile alors pour ce petit garçon et cette fillette de s’adapter dans cet environnement et d’y faire sa place. Pire encore lorsque ces enfants sont maltraités et négligés comme on en a souvent eu part dans nos faits divers, de terribles histoires qui trouvent parfois une fin dramatique. Beaucoup de ceux qui y ont vécu tout comme ceux qui y vivent encore ont ressenti cette différence et cette inégalité que l’on trouve également dans tout autre famille se manifester bien qu’il faut reconnaître que prendre en charge un enfant en plus des siens n’est guère évident, il est tout aussi embarrassant pour les enfants de subir cette différence et de s’épanouir entièrement dans de telles conditions. Bien évidemment on évoque l’histoire de ce même petit garçon ou cette fillette qui serait mal vêtu, nourri ou qui n’aurait le droit à aucun loisir. Par leur positionnement qui est particulièrement en retrait on les distingue, souvent mis à l’écart et peu pris en considération.

On parle en effet de la famille comme de ce qui est essentielle dans notre société, car si c’est vers elle que l’on trouve notre fondement et notre instruction, elle occupe une place importante dans le développement de chaque membre, et lorsqu’elle faillit à ses rudiments essentiels, ce besoin élémentaire qu’elle y procure fait particulièrement défaut à l’avancement et la croissance de chaque membre. Dans ces quelques familles d’accueil qui sont notamment connues pour manquer à leur éthique, ce garçon ou cette petite fille a dû faire face à ces manquements d’où ressort habituellement un sentiment heurté, et il est souvent douloureux à l’avenir de construire ne serait-ce qu’un projet stable.
« Ne refuse pas un bienfait à celui qui y a droit, Quand tu as le pouvoir de l’accorder. » [Proverbes 3 v. 27], comme il est sans cesse répété, ce dont nous n’avons pas connaissance c’est cela qui nous nuit, on y ajouterait alors que cette même importance que nous avons à notre propre égard, nous la devons également aux autres car ce qui fait la force d’une nation est la famille unie dans un même sentiment, qui fortifierait donc le développement de cette société et procurerait à tous un certain épanouissement. Cependant comme nous le constatons dans notre société c’est bien ce qui manque et qui démontre encore ces inégalités sociales que nous vivons.

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Ce que la parole de Dieu nous enseigne est essentiellement l’amour, car c’est dans cette essence que Dieu porte continuellement sa compassion envers nous et son affection pour nous ramener à lui pour nous faire bénéficier de cette vie éternelle à laquelle il nous a prédestinés. Il attend aussi de nous de porter ce même sentiment. Malheureusement l’absence cruelle de cette sensibilité crée encore ces défauts présents et parmi nous ce regard indifférent et détaché. Et cette petite fille ou ce petit garçon vivant dans ce piteux environnement, s’adapte à vivre selon les circonstances, et ainsi se forge alors son caractère et l’empreinte de sa personnalité. Ce monde qui n’offre que désespoir inspire donc dans la vie de cette jeunesse une forte instabilité et insécurité.

Tandis que tels témoignages manquent pour clairement prendre connaissance de ces faits qui pourraient toucher un grand nombre d’enfants placés, Nijel qui a été témoin de ce manque d’intérêt et de considération présent dans certaines familles d’accueil notamment face aux habitudes de son frère adoptif, a été animé de ce grand désir de prêter main forte aux enfants placés en famille d’accueil. Du haut de ses 15 ans, il créa son association, Klothes4Kids qui a pour mission d’offrir des sacs, des vêtements, mais également un soutien moral à ces enfants. Une idée qui lui vint, lorsqu’il constata que les affaires de son frère étaient dans des sacs poubelles, ou encore le désintérêt des organisations ou des familles d’accueil qui recueillent ces enfants qui mettent pour la plupart de ceux en difficulté leurs affaires dans des sacs poubelles. Indigné par ces faits, il ne souhaite qu’offrir un sac et de l’espoir, pour donner à ces enfants le respect qui leur est dû et l’attention dont ils ont besoin. Pour Nijel, « cela peut vraiment briser leur confiance en eux. », raison de son attachement et de son soutien. Plus important encore, il désire leur offrir une paix, « on veut leur dire qu'on sait que leur situation est difficile mais qu'on veut leur donner quelque chose pour les réconforter ». Et cette joie intense que procure le fait d’aider et de porter secours à autrui a également saisi la mère de l’adolescent qui le soutient dans son élan.

« Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi. » [Romains 13 v.8]. En soutenant l’orphelin, en accueillant le pauvre, il y a en effet plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Qu’il serait atroce de passer outre sur ce que beaucoup d’enfants subissent et de rester indifférents envers cette petite fille ou ce garçon qui cherchent un appui et la consolation. Cela nous concerne tous.
Parce qu’il est bon que le fort soutienne le faible, rappelons-nous encore de ce discours que l’« on est jamais trop petit pour faire une différence», et même si on est peu cela suffit pour faire le plus important et semer encore chez d’autres la joie et la paix. Tandis que cet adolescent s’investit pleinement dans cette mission, y consacrer toute sa personne et dévoue sa salle de jeu pour les dons, chère église de Christ dans la mission qui nous est donnée et les moyens que nous avons, que cela nous encourage à faire ce que l’Eternel Dieu attend de nous.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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