Nigéria : 300 garçons torturés et violés dans une école coranique ont été secourus

L’horreur au Nigéria. Selon Le Monde, le jeudi 26 septembre dernier, la police Nigériane a mené un raid qui a permis de libérer plus de 300 jeunes garçons d’un véritable enfer.
Retenus dans un établissement d’enseignement islamique, situé depuis une dizaine d’années dans le quartier Rigasa à Kaduna au nord du pays, ces jeunes élèves et étudiants ont été torturés et très probablement violés. L’alerte avait été donnée par des plaintes récurrentes des voisins, sentant que quelque chose se tramait. Officiellement et pour certains de leurs parents - ignorant le traitement inhumain que subissaient leurs enfants - ces jeunes, de différentes nationalités, quelque peu livrés à eux-mêmes, y étaient pour être redressés et remis « dans le droit chemin » selon l’enseignement du Coran. Des petits délinquants ou consommateurs de drogues, rapporte-t-on.

Mais sur place, la police a non seulement trouvé des victimes aux dos meurtris, mais également une chambre de torture où selon les informations du Monde, les élèves qui commettaient des fautes étaient suspendus à des chaînes et battus. « Nous avons trouvé une centaine d’étudiants, dont des enfants de 9 ans à peine, enchaînés dans une petite pièce, dans le but de les corriger et de les responsabiliser », a déclaré M. Sabo, porte-parole de la police de Kaduna. « Les victimes ont été maltraitées. Certaines d’entre elles ont déclaré avoir été violées par leurs professeurs ».
Le propriétaire de l’établissement et ses six assistants ont été arrêtés. Ce qui n’a toutefois pas retenu l’un des responsables présumés de s’exprimer à la télévision pour rappeler l’unique vocation éducative de l’école, visant à enseigner le Coran et que les élèves enchaînés n’étaient que les « têtus qui avaient tenté de s’enfuir ».

Mais s’enfuir semblait le dernier recours de ces jeunes, dont certains auraient partagé leur témoignage à la presse. Comme Abdallah Hamza qui a raconté qu’« Ici, ils gardent les dealers de drogues, les voleurs, les homosexuels, toutes sortes de gens. Ceux qu’ils surprenaient en train d’essayer de s’enfuir, étaient suspendus par des chaînes. »
Des parents horrifiés et choqués auraient raconté n’avoir eu le droit de voir leurs enfants qu’une fois tous les trois mois, pouvant leur apporter de la nourriture mais « ils n’étaient pas autorisés à entrer dans la maison pour voir ce qui se passait, les enfants étaient amenés à l’extérieur pour les rencontrer un bref instant », précisa M. Sabo.

Et les témoignages sont variés. Comme celui du jeune Hassan Yusuf, qui après seize ans en Angleterre, a épousé une chrétienne et s’est converti au christianisme. « Quand je suis rentré au Nigéria, j’ai dit à ma famille élargie que j’étais devenu chrétien, et que je voulais aussi convertir mes enfants et un matin, je me suis juste retrouvé ici… C’était il y a deux ans », a-t-il raconté.

Le volet religieux semblerait être au coeur des argumentations de défense de l’établissement. La question se pose donc ; en quoi consiste la vraie religion ? Torture ? Viol ? Maltraitance ? L’apôtre Jacques nous enseigne que la religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde [Jacques 1 v.27] Elle consiste donc à faire le bien, à pratiquer la justice et protéger l’opprimé.
Corriger, redresser ces jeunes « délinquants » présumés doit-il exclure toute justice et tout amour ? La correction est essentielle voire indispensable, la Bible l’affirme, toutefois celle-ci doit être apportée dans l’amour et le respect de l’enfant [Cf. Proverbes 23 v.13 ; Proverbes 13 v.24 ; Colossiens 3 v.21], car le résultat n’en serait que désastreux, la preuve malheureusement. En effet, que retiendront ces jeunes garçons si ce n’est la souffrance infligée. Cela ne s’apparente en rien à l’amour de Dieu le Père. Et nous prions pour leur rétablissement complet tant physique que psychologique, et spirituel.