Mort de Claude Jean-Pierre par la violence policière : le procureur de Guadeloupe requiert un non-lieu

« La police tue ! » Cette phrase qui semble agacer bon nombre de nos politiciens, est pourtant bien réelle pour beaucoup de familles et proches éprouvés. La dénonciation des violences policières se fait entendre partout dans le monde. Le nombre de décès de personnes parfois trop jeunes, sous les coups d’une extrême violence ne cessent de croître. Si l’Amérique est en tête de liste des violences policières pour crime racial entre autres, la France semble à présent suivre son exemple.
Alors que nos prisons compteraient davantage de personnes noires et arabes, les crimes à leur encontre seraient toujours plus nombreux.

L’abus de pouvoir de certains agents de police ou gendarmerie, leur brutalité, est un fait réel. Et les témoignages s’enchainent. Malheureusement, nous constatons que trop souvent ces faits sont minimisés et couverts par les autorités, par de fausses versions, afin d’échapper à toute condamnation.
Retenons cependant que « Celui qui absout le coupable et celui qui condamne le juste Sont tous deux en abomination à l’Éternel. » [Proverbes 17 v.15 Bible]. Car l’Eternel n’est point insensible à ces drames. Il n’est ni silencieux ni inactif. Et en son temps, rend sa justice sans compromis ni favoritisme.

« J’ai le sentiment amer que la vie d’un homme ne compte pas , que la vie d’un homme de 67 ans sans histoire ne compte pas »

Aujourd’hui, c’est une famille qui crie sa colère et appelle au soutien et au rassemblement.
Fatia dénonce la mort tragique de son père, Claude Jean-Pierre, jeune retraité décédé à 67 ans, suite à un contrôle routier par deux gendarmes de la brigade de Deshaie, en Guadeloupe, le 21 novembre 2020. L’histoire de Claude Jean-Pierre est également racontée dans le documentaire « Violences Policières, le combat des familles », réalisé Inès Belgacem, diffusé sur Slash TV Info le 9 février dernier.
Sur la chaîne Konbini News, Fait s’exprime : « Aujourd’hui c’est difficile pour moi de parler face à la caméra, mais c’est un mal qui est nécéssaire ». Elle parle du drame qui frappa sa famille, du dédain des médias et de l’indifférence de la justice qui a requis un non-lieu dans une affaire qui prouve sans détour la violence des gendarmes ayant causé la mort de son père. Ces derniers ont affirmé que Claude Jean-Pierre avait fait un malaise. Une explication fausse et rapidement contredite, grâce aux vidéos de surveillance et le témoignage d’un membre de la famille, la cousine de Fatia.

Un membre de la famille est arrivé sur les lieux du contrôle, ma cousine, qui a constaté que mon père était allongé sur le sol, les yeux dans le vide, avec un hématome au niveau visage. - Aujourd’hui on a les caméras de surveillance qui ont pu filmer toute la scène. On a une chance dans notre malheur, parce-que sans ses vidéos, c’était notre parole contre la leur. On voit mon père obtempérer, il s’arrête sur le bas-côté, avec les gendarmes juste derrière. Il n’y avait pas violence, rien qui nécessitait une extraction violente et immédiate du véhicule. La version révélée par les vidéos corrobore avec tout ce que le collègue d’experts et le médecin légiste ont mis en avant.

À la suite de ces résultats médicaux graves, les gendarmes changent leur version des faits et affirment que Claude Jean-Pierre était tombé en sortant de la voiture. Pourquoi les gendarmes tiennent tant à cette version ? On suppose que c’est pour se couvrir. Et pour cause, les médecins ont révélé deux fractures au niveau des cervicales et une tétraplégie. De graves traumatismes qui ont entrainé hélas le décès du pauvre homme suite à un choc sceptique. En effet, l’on peut voir sur la vidéo que Claude Jean-Pierre a bien été sorti avec violence de son véhicule, provoquant un gros choc contre la portière.

« J’ai le sentiment amer que la vie d’un homme ne compte pas , que la vie d’un homme de 67 ans sans histoire ne compte pas ». Des mots durs et tristes à entendre d’une jeune femme gérant sa douleur avec courage. Plus dur encore lorsque que ces gendarmes sont considérés comme des témoins assistés et présumés innocents. Un privilège et une considération que beaucoup n’ont jamais bénéficié.
Et que dire lorsque le procureur de la République de Basse-Terre, Xavier Sicot, requiert un non-lieu affirmant que les gendarmes ont suivi la procédure ?
L’affaire est grave mais ne suit pas la ligne éditoriale des médias Guadeloupéens qui refusent de relayer l’information.
« Revoltant !!! », a dénoncé le journaliste Harry Roselmack. Un sentiment partagé par une bonne partie de l’opinion publique.

Nous avons une pensée pour les victimes de cette justice des Hommes qui trop souvent condamnent les justes, abandonnent les vraies victimes, et couvrent les menteurs.
« On continuera à se battre parce-que c’est une cause citoyenne, c’est une cause guadeloupéenne », a affirmé Fatia.
Si les Hommes déçoivent, car rappelons que les hommes et femmes de loi restent des humains avec leurs préjugés, leurs états et sentiments divers, leur corruption, etc. Dieu est là, Il voit, Il entend, et rend sa véritable justice et ne transige pas avec l’injuste. Il dit : « Tu ne prononceras point de sentence inique, et tu ne feras point mourir l'innocent et le juste; car je n'absoudrai point le coupable. » [Exode 23 v.7 - Bible]
Nous prions que Dieu entende les cris de douleur de Fatia et sa famille, leur apporte la consolation et permette que leur combat aboutisse à une victoire.

La Rédaction

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