L’exode des Rohingyas, une situation toujours aussi critique

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Société

Aujourd’hui l’histoire des Rohingyas est l’une des plus tragiques de notre époque. « Un cauchemar humanitaire », qualifiait Antonio Guterres, secrétaire général à l’ONU, le dépeuplement des Rohingyas. Une crise qui ne cesse de s’étendre en Birmanie, où des hommes et femmes fuient le pays pour se réfugier au Bangladesh.

Les Rohingyas, une ethnie musulmane originaire du Bengale (l’actuel Bangladesh), sont installés à l’ouest de la Birmanie depuis plusieurs générations. Mais leur cohabitation avec une population majoritairement bouddhiste, est depuis de longues années très difficile. Sans compter les nombreuses épisodes violents, les tueries dont ils sont victimes. Considérés comme des citoyens de seconde zone et victimes des répressions de l’armée Birmane, ils sont privés de droits élémentaires. La seule solution qui s’ouvre à eux est de trouver refuge dans le pays voisin. Mais faut-il encore que le Bangladesh soit dans la capacité d’accueillir cette population nombreuse.

Depuis l’année dernière, on comptait plus de 800 000 Rohingyas réfugiés au Bangladesh. Abrités près de la frontière Birmane, ils ne cessent de s’étendre et s’entasser dans des camps. Ce qui commence à poser problème notamment pour leurs conditions de vie, les soins, la nourriture… etc, devenant insuffisants pour tous ces réfugiés. La situation perdure et le gouvernement Birman qui avait promis le retour des Rohingyas dans le pays n’a tenu parole malgré l’accord signé avec le Bangladesh pour leur retour. Il a malheureusement été constaté qu’aucun réfugié n’était rentré mais au contraire des centaines continuent à rejoindre les camps. Pour le Haut Commissariat aux Réfugiés, le retour en Birmanie des Rohingyas n’est pas envisageable, car jusque-là il n’y a rien qui garantisse leur sécurité.

Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. [Romain 15 v.7 - La Bible]

Pour cette population reniée, rejetée, une heureuse nouvelle s’est offerte à eux. En effet, le Canada s’est dit prêt à ouvrir ses portes pour accueillir tous ces réfugiés. Dans un même élan, l’Etat canadien se porte garant d’un soutient financier de 200 millions d’euros pour améliorer les conditions de vie dans les camps au Bangladesh. Hé bien après de longues années de souffrance, c’est l’espoir d’une vie meilleure qui renaît pour ces familles. Une nouvelle page qui se tourne face à ce passé oppressant. Il faut cependant reconnaître que cette crise aurait pu être appréhendée, connaissant l’histoire et les conflits. Cette histoire nous révèle des atrocités que beaucoup d’hommes et de femmes subissent de part et d’autre dans le monde et malheureusement très souvent rien n’est fait.

Si cela ne touche que très peu nos autorités, espérons encore que l’Eglise réagisse et accorde son soutien à tous, dans la prière et par des actions. Soit de « Partager son pain avec celui qui a faim, Et faire entrer dans notre maison les malheureux sans asile. » [Cf. Esaïe 58 v.7 - La Bible]
Et nos voix s’élèvent vers le Dieu de toute grâce pour qu’il accorde à cette nation, une terre qui pourra l’accueillir pour qu’elle y trouve paix et sécurité.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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