Le Yémen en pleine crise humanitaire

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Le Yémen en pleine crise humanitaire

Société

Publié par Artistes Press | Le lundi 1er Oct. 2018

Au Yemen la misère fait rage et la famine est le quotidien de tellement de familles. Si la situation de ce pays tend à perdurer et cela depuis 3 ans, la crise que vit la population est majeure. « Plus de 5 millions d’enfants sont menacés de famine », informait Le Monde selon le rapport de l’organisation Britannique « Save the Children ». Le conflit qui oppose les rebelles Houtis, Chiites soutenus par l’Iran aux forces pro-gouvernementales Yéménites épaulées par les Emirats arabes Unis et l’Arabie saoudite, avait pris une telle ampleur qu’il avait engendré une guerre civile insoutenable. Les effets de cette guerre se font lourdement ressentir ; le pays est diagnostiqué en pleine crise humanitaire. Les pertes humaines face à ce conflit sont considérables, où on estime au total 10 000 personnes ayant perdu la vie dont près de 2 millions se sont déplacés et plus de 56 000 blessés.

Pour l’heure, les bombardements semblent être interminables et le pays se détériorer à petit feu. La malnutrition ainsi que des épidémies de rougeoles et de choléra rongent ce pays sans oublier la crise économique qui vient s’ajouter. La vie et la sécurité des enfants sont de plus en plus menacées, d’après l’ONU, 400 000 enfants souffrent de malnutrition. Et si la famine ne présente aucun danger pour certains, les armes les rattrapent, France Tv Info comptait 40 enfants touchés par une bombe pendant leur retour de l’école. Un constat alarmant.
A l’heure où les Houthis se sont emparés de la capitale et des villes présentes autour, du coté du port Hodeïda, les affrontements continuent et s’intensifient suite à la coalition menée par l’Arabie Saoudite pour libérer le port de l’emprise des rebelles. Principal point d’accès pour les importations et des aides internationales. Ces attaques mettent cependant en péril ces opérations ; « le temps commence à manquer pour empêcher une famine dévastatrice au Yémen et nous ne pouvons permettre la moindre perturbation dans la distribution de l'aide aux victimes innocentes du conflit », annonçait l’équipe du Programme alimentaire mondial de l’ONU.

Soit, s’il y a interruption des approvisionnements de denrées pour la population, la vie des Yéménites seraient encore plus menacée qu’elle ne l’est déjà. « La coalition, avec leur artillerie et leurs navires nous tirent dessus depuis la mer,. Leur artillerie lourde tirent également sur nous, pendant que leurs avions nous survolent jour et nuit. De sorte que même les déplacés ne peuvent pas échapper à la bataille.», précise Abdel Rahman Ibrahim, un habitant interrogé par Associated Press (AP).
D’après les statistiques de l’Unicef, à Hodeïda, vingt enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition sévère ce qui n’est pas à négliger. Au terme du triste sort des Yéménites, la crise économique tend à rendre la vie encore plus difficile. Le prix de la nourriture et de l’essence ont augmenté de 68%.

Pour ce pays divisé, du coté de l’Est occupé par les loyalistes et l’Ouest par les rebelles Houthis, les organisations humanitaires réclament un cessez-le-feu. Dans un conflit à caractère politique et religieux, la population Yéménite vit depuis trois ans un véritable cauchemar. Le président Abd-Rabbou Mansour Hadi ayant perdu toute autorité et renversé en 2015 par les rebelles, trouvait refuge auprès de ses voisins Saoudiens. Les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite soutiennent sur place, afin que cette patrie puisse retrouver un régime obéissant. La ville d’Aden est devenue provisoirement la capitale du pays.

Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister. [Mathieu 12 v. 25 - Bible]

On parle d’un pays dévasté et complètement ravagé par ces affronts. Comme pour beaucoup d’autre pays vivant des crises plus ou moins similaires, les disparités sociales se font clairement ressentir dans ce monde, avec certains pays aussi pauvres que le Yémen qui peinent à se reconstruire ou établir de l’ordre dans leur territoire. C’est dans cette fâcheuse réalité que beaucoup vivent, où il est tout aussi difficile lorsque d’autres tirent profit du malheur de certains. Ou encore l’indifférence manifestée à leur égard. Les plus touchés dans ce pays appauvri, restent les enfants, dont la plupart d’entre eux ne savent pas quand ils pourront avoir un repas.

Et l’église qui a pour appel de soutenir toute personne en détresse, quelle est donc sa position face à cette histoire ?
Mais même s’il est vrai que nos actions restent limitées, et que nous ne pouvons subvenir aux besoins de tous, que nos pensées, toutefois, se tournent vers eux, et leur cas soit notre préoccupation. C’est un appel à la prière pour toutes les églises. Que l’Eternel pourvoit aux besoins de tous et qu’il fasse régner la paix au Yémen et dans tous ces pays ravagés par les guerres civiles.

Dans cet élan d’amour que nous nous efforçons d’entreprendre envers tous nos frères, n’oublions pas que la bienfaisance et la libéralité sont de tels sacrifices auxquels Dieu prend plaisir. [Cf. Hébreux 13 v. 16]