Le monde est en émoi face à la situation politico-sociale du Soudan. Le pays en crise vit des heures sombres d’oppression mais le peuple se bat pour rester debout, répondant aux appels de manifestations nocturnes. En rappel, après que le président Omar el-Béchir ait été déchu en avril dernier suite à un large mouvement de contestation, le pays s’est retrouvé encore plus sens dessus-dessous qu’il ne l’était déjà pendant sa présidentielle. Une présidentielle qui se clôture par des accusations de corruption et meurtres de manifestants durant son mandat. C’est entre les mains de la justice qu’il devra répondre de ses actes. À présent, les Soudanais luttent contre une armée oppressive, ayant pris le pouvoir après la destitution du président. Ils réclament que le pouvoir soit maintenant cédé aux civils; mais que nenni pour cette armée soudanaise. Ou du moins, pour les électrons libres selon un membre important du conseil militaire, qui sont auteurs de crimes exécrables perpétrés le 3 juin dernier. « Nous travaillons dur pour envoyer à la pendaison ceux qui ont fait ça - En ce qui concerne la dispersion du sit-in, on ne va pas vous décevoir, ni décevoir les familles des martyrs », déclara le général Mohammed Hamdan Daglo, à la tête des Forces de soutien de force rapide.
Pour cause, une haine des plus insupportables a animé les exactions d’hommes armés habillés en soldats selon les témoins. Des prétendus soldats qui créèrent la terreur pour disperser une foule de manifestants pacifistes en violant, massacrant et tuant impunément.
« Après avoir obtenu la chute du président, des milliers de manifestants étaient restés mobilisés en maintenant un sit-in devant le QG de l'armée à Khartoum, exigeant du Conseil militaire qu’il cède le pouvoir aux civils. Mais le 3 juin, ce sit-in a été dispersé selon des témoins, par des hommes armés en tenue militaire. La répression s'est poursuivie pendant plusieurs jours. »
Plus de 160 morts sont décomptés de cette triste journée du 3 juin à Kahrtoum. Mais le bain de sang ne s’est pas arrêté là, et n’a également pas commencé ce dramatique jour.
Des méchants vient la méchanceté, dit l'ancien proverbe. [1 Samuel 24 v.14 - Bible]
Que peut-on attendre d’un coeur méchant et mauvais si ce ne sont des oeuvres ténébreuses ? Nous sommes témoins des affres des Hommes et de leurs penchants pour la perversité. Fort est de constater que la méchanceté humaine est une gangrène qui, semée dans les coeurs, semble inaltérable. Alors d’où peut venir la solution si ce n’est par une force supérieure ? Plus puissante encore que les forces du mal animant plusieurs âmes. Ce n’est que la grâce de Dieu et son amour pour les peuples qui sauveront nos nations s’enfonçant dans la mort et la désolation. « Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, -je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays. » [2 Chroniques 7 v.14 Bible].
En effet, l’espérance et le rétablissement des peuples ne sont possibles qu’en l’Éternel Dieu, car sa volonté n’est que personne se perde mais que tous les Hommes aient accès à ses promesses durant leurs jours.
Vient alors cette triste pensée, celle des âmes ravies de la terre par la haine de leurs prochains. Des hommes et des femmes violentés, humiliés, torturés, tués par des présumés soldats manifestement animés de l’esprit du mal, de la destruction et de la mort. Dans ce contexte si tragique, il est du devoir de tout croyant de prier pour un rétablissement du peuple soudanais. Car nous ne pouvons tolérer que le sang d’innocents coule, plus encore dans ce continent qu’est l’Afrique. Mais aussi, au sein d’un peuple qui souffre depuis un grand moment des crimes intercommunautaires, aux côtés du Tchad, orchestrés par des milices meurtrières. À ce titre, un général et chef rebelle Tchadien nommé le Mahamat Nouri, a été interpellé avec deux autres suspects par la police, en France. Plus précisément à Mayenne, en Val-de-Marne et en Indre-et-Loire, suite à une enquête ouverte en 2017 « sur des soupçons de crimes contre l'humanité commis au Tchad et au Soudan entre 2005 et 2010». Entendus par la police, ils ont été placés en garde à vue par des enquêteurs de la OCLCH, l’Office Central de Lutte contre les Crimes contre l'Humanité, les génocides et les crimes de guerre, a confirmé le parquet de Paris.
Il faut croire que si les Hommes se sont détournés de la justice, Dieu qui la Justice par excellence, agit pour rétablir son ordre sur cette terre et accorder de l’espérance aux âmes éprouvées. Pour ainsi dire, la solution au mal-être de notre monde ne viendra tant que les Hommes ne sont investis d’un esprit d’amour, d’ordre, de justice et de leadership propre aux grands leaders d’antan que Dieu conduit pour établir son règne de paix. Car à l’origine de la véritable paix et d’un règne de Justice, c’est Dieu.
N’oublions pas les martyrs, prions pour leurs familles
Un des martyrs devenu une légende s’appelait Mohamed Hashim Mattar, il avait 26 ans, sa couleur préférée était le bleu. Se doutait-il que sa volonté d’un changement pour sa patrie lui coûterait la vie ? Certainement pas, tout comme des centaines et des milliers d’autres avant lui. À présent, ce jeune homme incarne, grâce à son héroïsme, le symbole des nombreux martyrs Soudanais décédés pour la démocratie, car c’est en tentant de protéger deux femmes qu’il perdit sa vie. En soutien pour le Soudan, nombreux internautes à travers le monde ont réagi en remplaçant leur image de profil par une image bleue. Un geste symbolique né d’un hommage à ce jeune martyr tué lors de cette répression militaire, alors qu’il tentait de protéger deux femmes.
Les célébrités ne sont pas en reste, nombreuses témoignèrent leur soutien à la nation meurtrie, en changeant également leur photo de profil telles que la top model Naomi Campbell, et la pop star Demi Lovato, pour ne citer qu’elles.
Sous le hashtag #BlueForSudan (le bleu pour le Soudan), des militants et des influenceurs ont lancé sur les réseaux sociaux une campagne devenue virale de soutien aux manifestants soudanais, sur fond de couleur bleue. De Twitter à Instagram, de nombreux utilisateurs ont remplacé leur photo de profil par une pastille bleue. [Rapporte France Info]
Le plan de l’armée Soudanaise était tout autre ce fameux 3 juin 2019, selon le conseil militaire Soudanais. L’intervention de l’armée avait certes le but d’intervenir dans la foule, mais pour retrouver des individus criminels postés près d’un site appelé Colombia, près du sit-in. De plus, cette opération aurait bien été préparée par les autorités militaires et sécuritaires. Ce qui porte à croire qu’un lynchage pareil des manifestants ne devait pas avoir lieu d’être. Mais d’où viendrait cet ordre de massacre ? Une enquête lancée par les militaires serait actuellement en cours pour retrouver les coupables de ces tueries et barbaries. Pour l’heure, si la triste situation du pays vous touche, adressons ensemble nos prières pour les familles endeuillées, pour cette nation pleurant ses centaines de morts, un nombre beaucoup trop important et intolérable au cours de ce seul mois de juin 2019. Que l’esprit de Dieu apporte sa consolation aux Soudanais et rétablisse ce pays déjà profondément blessé par d’innombrables atrocités.
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