La chanteuse Franco-malienne Rokia Traoré en prison suite à un mandat d’arrêt international

Imaginez-vous la souffrance d’un père ou d'une mère, convaincu(e) que son enfant court un grand danger auprès de son autre parent, après une séparation. Ou qui craint que son enfant ne puisse s’épanouir auprès d’un parent qui plus est, obtient la garde alors qu’il ne fut totalement présent dans son éducation. Cela engendre des âmes meurtries, des coeurs brisés car la justice leur aurait arraché brutalement une part d’eux-mêmes. Cette souffrance est loin d’être la volonté de Dieu, père des familles et de l’unité. Nous sommes là face aux fruits de l’esprit du mal qui agit avec ferveur pour détruire tous les fondements que Dieu instaura pour notre équilibre et notre prospérité. Car des foyers, des familles en bonne santé, non divisés, qui ne vivent dans des conflits et qui se développent dans un environnement familial sain, garantissent un meilleur état de notre société.
Pourtant des parents se retrouvent en prison après avoir refusé de remettre l’enfant à leur conjoint. Des situations dramatiques et douloureuses, qui auraient pu être évitées si notre monde s’en remettait à Dieu qui ne veut qu’aucun enfant ne s’enfonce dans la perdition. Lui seul peut en effet, faire renaître au sein des foyers, ses valeurs qui restaurent la joie, la réconciliation des parents bien que séparés et surtout assure le bon épanouissement de l’enfant.
Voici l’histoire d’une famille divisée, une mère, célèbre artiste, en prison, qui se bat pour la garde de sa fille.

« J’ai entamé une grève de la faim (…) afin que me soit accordé un procès équitable en Belgique et pour que le mandat d’arrêt européen ne soit pas injustement appliqué ». Ces mots sont ceux d’une femme et une mère meurtrie, condamnant l’injustice de la justice belge dont elle est victime. Rokia Traoré, chanteuse et guitariste malienne de renom a entamé une grève de la fin, faisant front à la décision de justice belge qui la plaça sous mandat d’arrêt international, suite à un différend avec son ex-conjoint, ayant eu la garde de leur fille. Une décision qu’elle conteste d’autant plus que ce dernier aurait deux plaintes sur le dos pour attouchement sexuel sur leur fille, en France et au Mali. La chanteuse est actuellement incarcérée depuis ce 10 mars 2020 à la prison de haute sécurité de Fleury Mérogis. Et ce, dès sa descente d’avion à Paris alors qu’elle s’apprêtait à faire escale pour Bruxelles dans le cadre de ladite affaire. Depuis ce même jour, la chanteuse n’eut d’autre choix pour se faire entendre, que de se priver d’alimentation. Une condition qui inquièterait grandement son avocat, Me Kennet Feliho, alertant sur l’état de santé de sa cliente, rapporte le Monde. L’avocat du père, Me Yves Berton, dénonce une attaque médiatique pour nuire à la réputation de son client.

Pour cause, Rokia Traoré refuse de remettre sa fille à son ex-conjoint qui a obtenu la garde exclusive, « une décision que la chanteuse a contestée « dès le départ », d’après Me Feliho, du barreau de Bruxelles, puisqu’elle avait interjeté appel du jugement de première instance ». Plus dur encore, l’artiste dénonce que sa condamnation de non-présentation d’enfant se soit transformée en un chef d’accusation incluant « séquestration, prise d’otage et enlèvement », pour permettre l’émission d’un mandat d’arrêt international », relaye le Monde.
Ayant la double nationalité Française et Malienne, l’artiste incarcérée en France aura une audience ce 18 Mars 2020 où sera discutée une procédure d’extradition vers la Belgique où elle risquera 5 ans de prison.

Litige entre parents, la justice serait-elle impartiale ?

Cette affaire ferait écho à plusieurs autres, où des mères se battent contre la justice pour récupérer leurs enfants à des pères ayant eu la garde totale. Les affaires les plus médiatisées concerneraient des pères ayant des plaintes d’attouchements sexuels visiblement non considérées lors des délibérations des juges. Hélas, de nombreuses mères ayant perdu le combat, se retrouvent en prison dans la crainte que leurs enfants soient livrés à la perversité d’un père instable.

Rappelez-vous de cette vidéo virale dans un hôpital, qui suscita l’indignation et fit la Une. On y entend les cris de détresse et pleurs insoutenables d’une jeune fille s’apprêtant à être récupérée par son père qui eut sa garde par décision de justice, alors qu’elle l’accuse de lui infliger des actes sexuels devant tout un personnel médical présent, mais démuni. La justice fermerait-elle les yeux sur les plaintes d’attouchements sexuels qui trament derrière le dos de ces pères ? Ou fait-elle le choix de ne pas les considérer car elle pense que ce sont des manigances courantes de mères pour obtenir la garde ? Hé bien que cela soit le cas, de telles accusations ne suffiraient-elles pas pour s’intéresser au profil de ces pères, du moins, pour confirmer leur aptitude saine à prendre soin de leurs enfants ? Ce mandat d’arrêt international ne serait-il pas démesuré aux vues des craintes de l’artiste ? D’autant plus que ces litiges entre parents séparés sont bien nombreux.

Nous le savons, le monde carcéral est un monde de souffrance, de douleur, pour les innocents comme les coupables. Plus dur encore lorsque l’on souffre dans sa chair à cause d’une injustice ayant piétiné nos droits. L’évangile nous exhorte donc à faire preuve de pitié, à l’égard de ceux qui souffrent en prison notamment. Car coupables ou non, ces prisonniers sont la proie d’un système plus vicieux encore. Celui instauré par l’esprit du mensonge, de la désolation, qui s’infiltra dans toutes les sphères sociales pour y semer le désordre, créer les conflits, séparer les familles, briser des mariages, renverser tout ce que l’Éternel Dieu instaura pour le bien-être et la pérennité des Hommes.

Ce qui est indigne dans cette affaire serait la mesure radicale des autorités en arrêtant immédiatement l’artiste, alors que d’autres mesures pouvaient apparemment être prises, souligne notamment la blogueuse Awa. Elle y dénonce une forme de « racisme qui ne dit pas son nom - Nous ne sommes pas égaux en droit international - Les droits d’un ressortissant d’un pays en développement pèsent moins sur la balance devant ceux d’un “développé ».
Rokia Traoré peut également compter sur le gouvernement malien qui suivrait de près et interviendrait dans cette affaire selon le porte-parole du gouvernement. L’artiste bénéficierait de l’assistance des autorités maliennes. Et pour cause elle serait une grande artiste connue sur le plan international pour son engagement en faveur des réfugiés. En 2016, elle a notamment été nommée ambassadrice de bonne volonté par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

À en croire la justice belge qui accorda la garde au père d’origine belge, l’on pourrait se demander s’il n’y a pas eu un traitement de faveur. Ainsi, en soutien à cette énième mère dont les droits semblent avoir été bafoués, une pétition est mise en ligne par le collectif des mères monoparentales de Belgique appelé Mères Veilleuses. Leur but, exiger la libération de Rokia Traoré. « La pétition dénonce, entre autres, ‘les dysfonctionnements de notre justice belge à l’égard des mères monoparentales, (…) sans cesse tenues pour responsables du désintérêt et du désinvestissement des pères à l’égard des enfants’. Le texte estime que ‘l’histoire de madame Traoré, démontre qu’un père absent, et qui ne contribue pas financièrement aux besoins de l’enfant, garde son droit parental’. Auparavant, le hashtag #FreeRokia avait été lancé sur Twitter et très largement relayé », rapporte le Monde.
Dès à présent, et tout au long de cette triste affaire, ayons une pensée pour l’artiste emprisonnée qui entreprit de faire souffrir son corps pour obtenir justice. Prions afin que Dieu la soutienne dans cette dure épreuve. Et lui accorde une justice juste, qui prendra premièrement en compte l’épanouissement de son enfant.