Ce que l’évangile prône est le partage des richesses entre riches et pauvres pour que tous soient dans l’abondance et puissent bénéficier des fruits que Dieu accorde à tous les Hommes. Pourtant, notre société égoïste tend à considérer les plus favorisés, et les plus riches en profitent. Les médias nous ont révélé maintes fois des abus de pouvoir de personnalités publiques s’octroyant des bénéfices pour leurs intérêts personnels grâce à leur rang et leur fonction sociale. Cependant, l’affaire qui suit vient révéler que tout avantage social n’est pas synonyme de bénédiction pour celui qui reçoit en grand nombre, mais aussi pour celui qui donne. Le démontre l’affaire du moment qui amuse même nos médias. Il s’agit des cadeaux luxueux que recevait l’ancien ministre Jack Lang durant plusieurs années, soit, des costumes de luxe de grand prix aujourd’hui causes d’une enquête ouverte.

La parole de Jésus-Christ enseigne Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a point… [Luc 3 v.11 Bible]. À en croire l’enquête pénale ouverte depuis mars 2019 pour abus de biens sociaux à l’encontre du président actuel de l’Institut du Monde Arabe et ancien ministre de la culture et de l’Éducation nationale, Jack Lang serait en infraction selon la justice. En effet, l’ex-politicien est accusé d’avoir abusé de ses droits de personnage public pour bénéficier et entretenir certains avantages lucratifs vestimentaires. En somme, il serait la cible de la brigade des finances, suite aux nombreux cadeaux qu’il aurait reçus entre 2013 et 2018, par la marque italienne Smalto, spécialisée dans les costumes de haute-couture. Une accusation confirmée après la perquisition de cette grande maison habillant plusieurs grandes personnalités. L’enquête découvrit 500 000 euros de cadeaux en costumes durant cette période de cinq ans. Mais plus encore, elle révéla que Jack Lang se faisait offrir des costumes de fortune de plusieurs maisons de luxe depuis 2003. Soit, un an après son entrée à l’Assemblée nationale en tant que député du Pas-De-Calais.

Jack Lang a-t-il trouvé son intérêt à ne point déclarer ses costumes ?

En quoi le fait de recevoir en cadeau des costumes de grandes marques, serait un abus de bien social ? Jack Lang n’a-t-il pas le droit de se faire habiller par les grands couturiers qui voient en lui un personnage d’une bonne publicité ?
L’une des raisons de cette enquête résulte alors du fait qu’il avait pour obligation de déclarer tout « don ou avantage d’une valeur supérieure à 150 euros », au déontologue de l’Assemblée National, rapportent divers médias. D’autant plus que cette mesure obligatoire depuis 2011, l’était pour tous les députés siégeant au Palais Bourbon, dont M. Jack Lang faisait partie entre 2002 et 2012. Est-ce donc une omission de sa part, ou une véritable transgression à son devoir ? Car ce que dit la loi au sujet de l’abus de bien social, serait de considérer l’usage abusif comme étant « contraire à l’intérêt social ».

Crée en France en 1935, suite à une énorme affaire d’escroquerie et de détournement de fond « politico-financière » orchestrée par un certain Stavisky, le décret sur l’abus de biens sociaux se définit comme « un délit qui consiste, pour un dirigeant de société commerciale, à utiliser en connaissance de cause les biens, le crédit, les pouvoirs ou les voix de la société à des fins personnelles, directes ou indirectes. »
Sont inclus par exemple « les dons, acquisitions qui ne peuvent trouver aucune justification économique - Le délit n'existe ici encore que si le dirigeant a usé des voix dont il disposait de manière contraire à l'intérêt social pour obtenir, de mauvaise foi, un avantage personnel. La peine maximale encourue est de 5 ans d'emprisonnement et de 375 000 euros d'amende, éventuellement assortie d'une interdiction temporaire pour le dirigeant condamné d’exercer des fonctions professionnelles ou sociales […] », détaille Wikipédia.

Au regard des écritures saintes, cette conduite de nos élus est une fraude, car l’évangile recommande que les forts soutiennent les faibles. Également, que celui qui a, donne à celui qui n’a pas. Hélas, les valeurs du partage se perdent au profit de l’acquisition de richesses pour soi et ses intérêts propres. Cet état esprit d’égoïsme et d’avarice qu’inspire manifestement l’esprit du mal, pour maintenir un déséquilibre social, desserre grandement notre humanité.
En d’autres termes, que Jack Lang soit dans son droit ou non, ses actions témoignent d’une conduite non exemplaire pour ce personnage représentant un peuple Français peinant à joindre les deux bouts. En effet, le nombre de Français vivant sous le seuil de pauvreté ne cesse de croître. Salariés ou non, nombreux sont ceux qui n’arrivent à s’habiller, s’acheter des titres de transport, ou se payer du carburant, nombreux sujets de la crise des gilets jaunes.

Nos leaders se doivent dès lors, de prendre en compte la situation actuelle de notre pays. Afin d’avoir de l’empathie pour les plus démunis et participer également à leur bien-être, telle que la possibilité de s’habiller plus facilement, de subvenir à leurs besoins, en cette période de fin d’année transitant au nouvel an, de grands froids et d’intempéries.
Prions ainsi pour nos leaders afin que leurs cœurs soient attraits au bien-être de leurs prochains et citoyens envers qui ils ont une responsabilité morale et éducative. Afin que notre société soit dirigée par des leaders plus justes et emphatiques dans l’exercice de leur fonction.