JO Paris 2024 : les SDF priés de quitter la capitale

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Société

Dur d’être un sans-abri, d'autant plus en cette période de l’année. Les Jeux Olympiques approchant à grand pas, la question de l’image de Paris semble préoccuper nos leaders. Et pour commencer, rien de plus efficace que de donner l’illusion d’une ville riche et sans tâche. Malheureusement pour ces vies humaines, ces tâches à décaper semblent être alors les sans-abri. L’opinion publique crie au scandale. « Relocalisation, Déportation des SDF » peut-on lire dans les médias. Cette crise révèle l’état de notre société toujours plus déshumanisée, loin de l’amour de Dieu, de ses valeurs qui nous conduiraient à vivre en harmonie afin d’éviter les fissures toujours plus profondes des inégalités.

Délocalisation des sans-abri, une initiative pour cacher la misère de Paris avant les JO ?

Le ministre du logement se défend en affirmant qu’il s’agit d’un problème bien plus antérieur, qui n’est pas lié à l’accueil des Jeux Olympiques. Le mal est fait et ses arguments restent difficiles à croire. « L’objectif est d’avoir un accompagnement efficace des sans-abri, et pas du tout de cacher la misère », affirme-t-il, face à une problématique grandissante autour du logement. Ce qui laisse prétendre qu’il ait fallu attendre l’organisation d’un évènement d’une ampleur internationale pour que des solutions rapides d’accueil et de logement puis de réinsertion soient mises en place.

« …certaines associations - comme la Fondation Abbé Pierre - s’étonnent « de la concordance de l’arrivée des Jeux olympiques et d’un programme qui vise à envoyer les migrants en province », révèle le journal l’Obs.
La raison officielle serait la baisse du nombre d’hébergement d’urgence, et le refus des hôteliers à héberger les nécessiteux pour accueillir cet automne, la clientèle de la coupe du monde de Rugby puis celle des JO 2024. Mais selon le responsable de la Fondation Abbé Pierre, « On se demande si le gouvernement a voulu faire en sorte qu’il n’y ait plus de campements avant que des millions de personnes arrivent en France ». En effet, le ministre du logement oeuvrerait avec ardeur pour ouvrir des hébergements d’urgence. En premier lieu, il mit en place une dizaine de sas dans les grandes métropoles. Il s’agit d’espaces d’accueil temporaires en vue de reloger les personnes dans le besoin. Un dispositif en place depuis 2021 pour les demandeurs d’asile. En vue par la suite, de reloger ces sans-abri dans des pensions de famille, des hébergements où des locataires font louer une chambre.

Pourtant, bien que l’initiative du gouvernement soit louable, elle n’est en aucun cas accueillie à bras ouverts par certaines régions. Une élue aurait d’ailleurs affirmé avoir été mise au pied du mur, alors que le gouvernement affirme être sur un rapport d’échange. Les tensions entre le gouvernement et ces régions s’avèrent vives. En cause, les problèmes de logement et de réinsertion des personnes sans-abri.
Les élus dénoncent en grande pompe l’absence de résolution mais plutôt le décalage d’un problème sans perspective d’avenir pour les nécessiteux. Les grandes métropoles déplorent aussi cette problématique.

L’adjoint au maire de Paris, Ian Brossat, ne mâcha pas ces mots à ce sujet. « Je veux bien que le gouvernement nous fasse un numéro de claquette sur une meilleure répartition nationale, mais ils ne sont même pas capables de le faire à l’échelle parisienne - Si les sans-abri sont envoyés dans des zones où il n’y a pas de perspectives d’emploi, l’insertion est impossible ».
Le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre parle de solution « illusoire ». Pour cause, certains de ces sans-abri, accueillis sur base de volontariat non de ramasse par la police se défend le gouvernement, aurait décidé de remonter sur Paris, faute de solution. « En manque de garantie et déboussolés, certains sans-abri ont décidé de rentrer à Paris comme ça a été le cas de plusieurs qui avait été envoyé dans un « sas » à Toulouse, affirme la Fondation Abbé Pierre ».

Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit: En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. [Actes 10 v.34-35 Bible]

Les apôtres, premiers témoins de la grandeur de Dieu l’ont affirmé, Dieu dans son amour ne fait acception de personne. Malheureusement, l’Homme n’a d’égard qu’à ce qui frappe les yeux. Nous vivons alors ces inégalités qui plongent et maintiennent de nombreuses personnes dans la précarité, la pauvreté. Sous l’égide de politiques qui n’apporteraient malheureusement que de faibles solutions et moyens pour venir en aide aux opprimés. Mais la cause des malheureux doit être pour nous, un sujet de prière à notre Dieu, « Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » [Jérémie 29 v.11 Bible] En effet, une nation bénie est celle qui traite avec amour et bienveillance son peuple, sans distinction, sans préjugés.

La Rédaction

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