Indonésie : une femme flagellée en public pour avoir transgressé la charia

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Société

Ce qui rend ce monde hostile est la haine qu’expriment les humains, dans cet univers semblable à une jungle. Il semble en effet plus facile pour une majorité de personnes de faire ce qui est injuste et mauvais, de juger les fautes des autres en dépit de ce qu’elles pourraient elles-mêmes faire. Lorsque cette façon de faire réveille chez certains une opinion et des a priori, d’autres en subissent les affres. Jusqu’à quand l’Homme continuera-t-il de s’exprimer et d’agir avec férocité et haine sans avoir égard aux sentiments de son prochain ?

Du côté de la province d’Aceh en Indonésie, des images rebutantes montre une femme sanctionnée par flagellation pour avoir enfreint la charia, condamnée à une peine de coups de canne. Il faut dire que ces pratiques paraissent plus que courantes dans cette région du nord de l’île de Sumatra au sein de la communauté musulmane, répondant aux infractions citées par les écritures coraniques, à savoir l’adultère, l’homosexualité, les jeux d’argent ou encore la consommation d’alcool. Accusée d’avoir eu des relations sexuelles hors mariage, cette femme fut sanctionnée sur la place publique, vêtue d’une cagoule blanche et agenouillée sur une scène face à son bourreau au visage recouvert par une cagoule et des spectateurs majoritairement masculins. Ceux-ci, captivés par l’instant n’hésitèrent pas, téléphone à la main, à filmer et photographier la scène.

Cette province qui a obtenu une autonomie spéciale pour réfréner un soulèvement séparatiste de longue date, avait adopté la charia ; et bien qu’elle ait préféré que les sanctions s’opèrent derrière les murs d’une prison, il faut croire que certaines administrations locales préfèrent les affliger publiquement. Au grand bonheur de la population locale majoritairement musulmane et conservatrice. Les sanctions peuvent aller jusqu’à 100 coups pour des crimes graves et plus encore à une peine de prison. Si ces pratiques sont habituelles en ces terres, on peut dire qu’elles manquent hélas de compassion.

O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. [Romains 2 v. 1]

En ce sens, les saintes écritures font appel à notre bon sens, nous exhortent et nous recommandent sans cesse de porter en nous ce sentiment d’amour et de miséricorde que l’Eternel Dieu porte à notre égard, afin que recevant de lui grâce et pardon, nous puissions également manifester cela envers l’autre. Comme il semble plus naturel chez l’Homme de ne voir que ce qui est mauvais chez l’autre, il convient de s’exercer à la miséricorde, à la compassion et au pardon des offenses. [Cf. Matthieu 6 v.12]

Du côté des défenseurs des droits de l’Homme, ces sanctions sont plus que déplorables, et le président Indonésien, Joko Widodo réclame la fin de ces pratiques.
C’est réel, le manque cruel d’amour conduit plusieurs à une haine incommensurable, appuyée sur les lettres, les lois, oubliant le sentiment de justice, de ce qui est bon et agréable. Pourtant ce sentiment est plein de bonté lorsqu’un mal est commit. S’il est donné aux enfants de Dieu de porter en eux l’amour du Père par son Saint-Esprit, nous prions également que son Esprit saisisse le cœur des Hommes pour qu’ils parviennent à être exprimer un peu de bonté là où la haine règne encore aujourd’hui.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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