Hommage à Nelson Mandela : l’Afrique du Sud célèbre son héros

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Société

Il y a cent ans, un 18 juillet 1918, un héros nous est né. Si depuis le 5 décembre 2013, à 95 ans, il ne foule plus la terre des Hommes, les mémoires se souviennent d’un combattant pour la liberté, un chef d’état exemplaire, un nom entré dans l’histoire du peuple africain et plus particulièrement sud-africain.

Nelson Mandela ou encore « Madiba » comme le surnommaient ses concitoyens sud-africains, le « dernier grand libérateur du XXème siècle », a été célébré hier à l’occasion du centième anniversaire de sa naissance. Si les dernières années de sa vie furent empreintes de fragilité physique, ce « géant de l’histoire » les traversa avec la dignité et le charisme qu’on lui connaissait, et la tête haute s’en alla rejoindre tous ses compagnons de lutte et amis disparus.

Jusqu’à ce jour, l’histoire traversant les générations se rappelle de ce colosse. Car Nelson Mandela, c’est l’histoire du révolutionnaire radical à l’homme de paix adulé. En pleine Apartheid, instaurée en 1948 où l’Afrique du Sud se déchire par le racisme mené de front par les Boers – ce peuple de protestants Hollandais ayant investi les terres Sud-africaines bien avant les colons Britanniques – contre les Noirs foulés aux pieds comme des pourceaux, Nelson Mandela s’érige rapidement comme un meneur de lutte de l’opposition.

« J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle tous les hommes vivraient en harmonie et avec des chances égales », a-t-il toujours clamé.

Mais son implication dans l’ANC, Congrès national africain répondant de manière exemplaire à son rôle de militant contre le régime ségrégationniste, tout comme sa réussite fulgurante en carrière d’avocat lui attirent les foudres haineuses des Afrikaners (les Boers, Ndlr), prêts à tout pour écraser l’opposition noire du pays. Et malheureusement, Nelson Mandela ne bénéficie du soutien total de son propre camp où ses rêves d’une société démocratique et multiraciale se heurtent aux partisans d’un nationalisme noir exclusif. Ses rêves hélas n’auront pas duré. Suite aux massacres de manifestants africains le 8 avril 1960, Mandela se radicalise à son tour et fait adopter par l’ANC l’organisation militaire « La lance de la nation », visant au « renversement du pouvoir blanc par la force et la violence ».

Ses nouveaux plans le feront condamnés premièrement à 5 ans de prison, puis lors d’un nouveau procès, à la prison à perpétuité. Il a presque 46 ans.
Chef de la rébellion des Noirs, l’homme de loi sera incarcéré et nommé « matricule 46664 » durant vingt-sept années et cent quatre-vingt-dix jours dans des conditions inhumaines, d’abord sur l’île de Robben Island dans une minuscule cellule, puis à l’isolement à la prison de haute sécurité de Pollsmoor. Le projet du régime en place était clair, faire moisir et tué l’homme et ses idées libératrices.

Finalement, lorsqu’un le libéral De Klerk est érigé à la tête du pays, acculé par diverses pressions politiques et internationales, il décide de libérer Nelson Mandela sans condition, le 1er Février 1990. Il a alors 71 ans et est le prisonnier le plus célèbre de tous. Alors que tous s’attendait à un révolutionnaire acharné, l’Afrique du Sud découvre un homme de paix, qui a à sa sortie de prison prit symboliquement un enfant blanc dans ses bras. Madiba a à cet instant apporté à sa nation déchirée par la haine, le message du pardon, qui a, semble-t-il cultiver et mûri durant toutes ces années derrière les barreaux. Le peuple est bouleversé mais touché et espère en un avenir meilleur, une nouvelle fraternité, comme le cite Le Figaro. Ce nouveau Nelson Mandela signera dix-huit mois plus tard, le 30 juin 1991, au Parlement du Cap, la fin de l’Apartheid, et occupera entre 1995 et 1999, le poste de Président de l’Afrique du Sud au cours d’un unique mandat.
Son aura se répandit partout si bien que tout dirigeant occidental se hâtait de le rencontrer et bénéficier de son bagage tant politique qu’humanitaire.
Nelson Mandela a apporté à l’Afrique du Sud ainsi qu’à d’autres, la réconciliation raciale et la paix entre les Hommes.

Centième anniversaire de sa naissance

Ce mardi 17 février, à Johannesburg, devant quelques 15000 personnes, comme le rapporte Ouest France, Barack Obama qui partage avec feu Madiba un destin commun, devenant les deux premiers présidents noirs de leurs pays, a avec son élégance habituelle, salué la mémoire de cette icône, déclarant que « la lumière de Madiba brille toujours avec beaucoup d’éclat. » Poursuivant que « grâce à son sacrifice et son leadership résolu, et peut-être encore plus grâce à son exemple moral, Mandela […] a personnalisé les aspirations des personnes dépossédées […] Il nous montre à nous qui croyons en la liberté et la démocratie que nous allons devoir nous battre encore plus pour réduire la pauvreté. »

Certes l’héritage de Nelson Mandela, son combat, ses mots, perdurent à ce jour, même s’il faut reconnaître les inégalités économiques et raciales encore bien présentes en Afrique du Sud, un quart de siècle après la chute de l’apartheid. Le combat n’est guère terminé.
Mais ce mercredi 18 juillet, l’Afrique du Sud était à l’heure Mandela, organisant une marche, des spectacles, des expositions, des compétitions sportives, des publications de livres, en son honneur. Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, avait décidé de célébrer son mentor disparu, dans son village natal à Mvezo où il inaugura une clinique et organisa la distribution de couvertures. Nelson Mandela « nous a conduits depuis la sauvagerie du conflit et de l’oppression vers la terre promise, une terre de liberté, démocratie et égalité », a-t-il déclaré.

Une mission qui nous rappelle si bien celle d’un certain Moïse. Le grand libérateur du peuple d’Israël ! Ce héros élevé dans la royauté et la présidence, qui devant son peuple maltraité, se rebella de tristesse et d’un point de violence, fut désavoué, puis revint chargé d’une mission de Dieu pour délivrer les siens et les conduire à une terre lactée et plus apaisante. Certes, un héros de la foi pas si parfait que ça, mais dont les œuvres parlent jusqu’à ce jour.
Et des héros comme lui, Dieu s’en est choisi une multitude, à travers les siècles et les décennies. Citons Gédéon, Josué, Samson, David, Salomon, Daniel, Esther, les apôtres, et tant d’autres jusqu’à nos jours.

Quelques mots pour dire que le créateur de l’Homme s’est choisi ses héros, des vaillants pour l’œuvre à laquelle il prédestine. Des héros qui laisseront une empreinte de son Evangile sur cette terre et dans la vie de plusieurs. Qui combattront pour sa Parole et libéreront les captifs. Des héros par lesquels il manifeste sa gloire, en son temps et selon sa volonté.
A ces héros, le Christ précise que « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. » [Jean 15 v.16 – La Bible] Avons-nous aujourd’hui des héros de la foi ? Car la liberté, l’égalité, le bien-être des citoyens sont tout autant des valeurs défendues par l’Evangile, et la volonté de Dieu pour ses âmes. Et comme précisé, le combat n’est pas terminé.

Nous rendons hommage à Nelson Mandela et attirons l’attention sur son exemple de foi et de persévérance pour une cause qu’il a défendu jusqu’à son dernier souffle.

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Audrey Wolber

Artistes Press

Artiste ~ Chantre 🎼🎤Journaliste & Correctrice chez Artistes Press 📇🗞📰 ~ Entrepreneuse 👩🏽‍💻

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