Exode migratoire : des populations toujours en danger

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Exode migratoire : des populations toujours en danger

Société

Publié par Artistes Press | Le mardi 17 juillet 2018

Si la coupe du monde de Football a un tant soit peu occupé les esprits pendant près d’un mois, il y a des populations qui elles, ne cessent de mener la lutte pour leur vie. Et il faut continuer d’en parler et sensibiliser.

Le monde, depuis plusieurs années, assiste aux scènes effroyables de naufrages en mer, d’esclavage, de viols, de meurtres, contre des populations qui fuient leurs conditions de vie désastreuses, leurs terres arides et en guerre, pour survivre. Malheureusement et bien trop souvent, rien ne se passe comme prévu et de nombreux migrants d’Afrique, d’Iran, d’Iraq, etc., périssent.
Si l’Europe a ouvert ses frontières, notamment la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et autres l’Allemagne, ce n’est pourtant pas si facile d’y entrer. On peut comprendre que l’organisation interne pour l’accueil de ces populations démunies n’est pas aisée à mettre en place. Tout en sachant que les gouvernements européens refusent de favoriser l’immigration illégale.
Si quelques mésententes peuvent survenir entre ces différents états, tous s’attèlent à agir dans un esprit de solidarité européenne.

Ce lundi, alors que 450 migrants ont été secourus par les navires italiens, la France, l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne et Malte se sont engagés à en accueillir 50 chacun, comme nous le rapporte l’Express. Des voyageurs très affaiblis. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a précisé que ces migrants principalement originaires de Somalie et d’Erythrée souffrent de malnutrition, déshydratation, gale et séquelles importantes des abus subis lors de leur détention en Libye.
« Comme ses partenaires, la France a conditionné cet accueil au débarquement des personnes concernées en Italie, en application des règles internationales et dans le cadre d'une solution coopérative européenne », a communiqué l’Elysée.
Fidèle à son approche de solidarité européenne et de responsabilité, comme l’a ajouté l’Elysée, la France a missionné l’Ofpra en Sicile pour examiner chaque cas individuel de demande d’asile.

Des migrants abandonnés dans le désert

Et l’horreur n’est pas qu’en mer. Toujours d’après l’Express, près de la frontière entre l’Algérie et le Niger, environ 600 migrants auraient été refoulés des terres algériennes et abandonnés dans le désert.
« Depuis trois jours, une première vague de plus de 180 Nigériens est arrivée à Agadez, suivie par une autre d’au moins 400 étrangers », a déclaré un responsable municipal d’Agadez, décrivant les conditions habituelles et atroces dans lesquelles ces démunis ont été abandonnés.

Il poursuit en s’appuyant sur le témoignage des rescapés qui ont déclaré avoir été conduits à côté de la frontière, laissés avec un minimum d’eau et de nourriture, finissant par marcher sur une bonne cinquantaine de kilomètres avant d’être secourus. Notons parmi les Nigériens beaucoup de femmes et d’enfants, pour certains arrivés malades. Tandis que ceux-ci ont été pris en charge par les autorités locales, les étrangers eux, notamment Ivoiriens, Sénégalais, Guinéens et Camerounais au nombre d’environ 391, sont assistés par l’OIM.

Des accusations qui ne viennent en rien redorer l’image de l’Algérie, déjà qualifiée pour beaucoup de raciste envers les Africains noirs. Un dernière vidéo dévoilée sur le net vient malheureusement étayer ce fait, montrant un homme algérien gifler violemment un petit enfant noir qui ne faisait que quémander.
Qu’à cela ne tienne, l’Algérie a tout de même tenu à se défendre via le chargé du dossier de la migration au ministère algérien de l’Intérieur, Hassen Kacimi, expliquant que « les migrants arrivant aux frontières de l’Algérie sont abandonnés à 100 km de cette frontière. Ils marchent pendant 10 jours dans le désert nigérien du Ténéré avant d’arriver à In Guezzam (frontière algéro-nigérienne) dans des conditions désespérées […] là l’OIM ne dit pas qu’elle ne fait rien pour les secourir. C’est l’Algérie qui leur apporte aide et assistance en leur distribuant des kits alimentaires et de l’eau ».
Pour M. Kacimi, lorsque les migrants sont sur le chemin du retour vers le Niger, c’est à l’OIM d’intervenir et non l’Algérie. La question est, pourquoi retournent-ils alors que leur but est d’atteindre l’Europe ?

Si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien !

Nous sommes forcés de voir à quel point ces populations sont baladées de part et d’autre à la merci des états et gouvernements, accueillies ou refoulées, maltraitées voire tuées. Un joug de la servitude encore bien existant. Or c’est pour nous en libérer que Christ vint. Pour nous accorder une vie meilleure, indépendamment de la société, ses codes, ses prisons, indépendamment de la volonté de quelque Homme.
« C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude », nous dit l’apôtre Paul dans le livre de Galates 5 v.1.

Si donc l’Eglise de Jésus-Christ a l’occasion – et devrait l’avoir – d’aller à la rencontre de ces migrants, elle doit non seulement leur tendre les bras, comme Dieu nous demande de porter secours, mais en sus leur apporter ce message de délivrance du Christ. Dans l’amour bien entendu.
Car l’amour est ce qui doit nous guider. Et l’amour de Dieu commence par l’amour de l’autre. L’auteur évangélique Yannick NILA a dit un jour : « Celui qui aime son prochain, craint Dieu. Craindre Dieu, c’est faire sa volonté. La volonté de Dieu, est que nous nous aimions, les uns les autres ».
Nous ne pouvons aucunement prétendre compatir au sort des démunis, et encore moins se dire enfant de Dieu, si nous n’avons pas d’amour pour eux. C’est bien cet amour de Dieu qui manque cruellement aux gouvernements, aux autorités. Cet amour désintéressé et pur, car malheureux est de constater que nos gouvernements mènent toujours toute action pour un intérêt propre.
Ainsi donc, que la prière en faveur des migrants ne manque parmi les sujets de l’Eglise !