Etats-Unis : pour les Midterms, Facebook, Instagram et Twitter bloquent et suppriment des comptes

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Politique

Poursuivant son enquête suite à l’affaire Cambridge Analytica, ce lundi 5 novembre, le groupe Facebook annonçait avoir bloqué 30 comptes sur sa plateforme et 85 autres sur Instagram. Des comptes pouvant appartenir à des entités étrangères, « qui pourraient être engagées dans des activités irrégulières coordonnées », s’exprimait le groupe dans un communiqué. Au coeur des Midterms, les élections législatives aux Etats-Unis, cette déclaration survint pour mettre en garde les américains et les inciter à ne pas faire confiance aux « tentatives russes de diffusion de fausses informations », informait le quotidien Huffington Post, peu avant que les agents de renseignement et les autorités attestent qu’aucune tentative de perturbation n’avait été aperçue.

Les Américains doivent avoir conscience du fait que des acteurs étrangers, et la Russie en particulier, continuent d'essayer d'influencer l'opinion publique et les impressions des électeurs à travers des actions destinées à semer la discorde.

Pour éviter d’être une fois de plus visés, Facebook, Twitter et Instagram se sont engagés à prendre des dispositions nécessaires afin qu’aucune ingérence ne leur soit reprochée. Tout compte à l’aspect suspicieux fut donc supprimé ou bloqué. Sur Facebook, le mois dernier, des comptes et des groupes ont été supprimés, ceux-ci associés à des tentatives Iraniennes d’influencer la politique Britannique et Américaine sur des sujets sensibles et raciaux. Sur ces quelques groupes, pages, comptes Facebook et Instagram, le réseau social en supprima 82 « accusés de semer la discorde ». Ce samedi dernier, Twitter stipulait également avoir supprimé près de 10 000 comptes automatiques qui venaient décourager les internautes de participer aux élections.
« Dans le cadre de nos efforts pour empêcher les ingérences sur Facebook pendant les élections, nous sommes en contact régulier avec les autorités chargées de l'application de la loi, avec des experts extérieurs et avec d'autres compagnies à travers le monde », a déclaré Facebook.

Le réseau social qui avait subi un coup dur après l’affaire scandaleuse sur les élections de 2016 sembla plus que déterminé à ne pas répéter les mêmes erreurs pour les élections de ce mardi 6 novembre. Depuis Septembre, la firme effectue des opérations de nettoyage sur sa plateforme, ayant déjà supprimé plus de 650 pages. Pour cette tâche, Facebook rassembla un collectif d’ingénieurs, de juristes, de data scientist, dans une « War room » pour se consacrer à cette lutte contre les tentatives de manipulations pour les élections. « Quand tout le monde est au même endroit, les équipes peuvent réagir immédiatement à n'importe quelle menace identifiée par nos systèmes. Cela peut réduire la diffusion de contenus potentiellement nocifs », expliquait le directeur en charge de l’engagement civique, Samidh Chakrabarti.

Les récentes études divulguées par Stanford/New-York University et The University of Michigan démontrent les progrès de Facebook dans sa lutte contre la propagation des fausses informations. Bien que les statistiques affichent que plus de la moitié des articles mensongers ont diminué, « elles représentent 25 % du contenu partagé sur les élections de mi-mandat sur les trente derniers jours contre 19 % pour des sites d'information classiques » selon l’Oxford Research Institute. Et si la firme essaye encore d’éliminer ces informations ou discours incitant à la haine, elle entend renforcer ses équipes pour un travail bien pus efficace. Pour la fin de cette année, elle annonce près de 20 000 personnes qui s’investiront dans la société.

La tâche sera certes longue mais rien ne semble perturber la société plus que décidée à prouver son engagement pour résoudre tous ces problèmes qui lui furent maintes fois reprochés. Si malheureusement son objectif pour l’année 2019 serait difficile à atteindre, on remarque tout de même quelques améliorations, « nos systèmes pour détecter les interférences dans les élections sont beaucoup plus matures », assurait M. Zuckerberg.

La réputation est préférable à de grandes richesses, Et la grâce vaut mieux que l'argent et que l’or. [Proverbe 22 v.1 - Bible]

Une chose est sûre, Facebook sut apprendre de ses erreurs pour relever la tête, regagner la confiance de ses internautes tout en redorant son blason. N’est-ce pas qu’Une bonne réputation vaut mieux que le bon parfum, dit l’Ecclésiaste. Ainsi le scandale peut arriver, certes, mais il vaut mieux ne pas en être la source ni le canal. Quand bien même ce serait le cas, à l’exemple de Facebook comme de nombreux leaders avant, l’erreur n’est pas un échec mais une leçon à tirer, une opportunité à saisir pour se corriger, se redresser. Ceci est un rappel, tout leader se doit de prendre ses responsabilités, afin d’être un exemple d’intégrité, d’intelligence, de sagesse, d’humilité et de persévérance.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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