Enfin relogé après trois ans SDF

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Enfin relogé après trois ans SDF

Société

Publié par Artistes Press | Le mardi 14 août 2018

Si l’espoir fait vivre, comme on le dit, pour l’ancien sommelier Christian Page, c’est une parole accomplie. Très actif et connu sur les réseaux sociaux pour son célèbre tweet qui a permis le retrait d’un dispositif anti-sdf, Christian Page a pourtant été résidant de la rue pendant 3 ans. A travers son compte Twitter via lequel il relate son quotidien, il annonça la bonne nouvelle, le 6 août dernier, à ses 31 400 followers. Après avoir enfin été contacté par un bailleur social, il emménagea dans un appartement à Clichy dans les Haut de Seine.
« Je rêvais depuis longtemps de vous envoyer ce tweet... D'abord ils m'ont blacklisté mais en fin de compte, ils ont plié... Je ne suis plus sans abri… », se réjouit-il.

Depuis trois ans, il a attendu et espéré une réponse à sa demande d’hébergement. Et l’occasion s’est finalement présentée. « On m’a appelé et on m’a dit Écoutez, c’est votre tour », a-t-il raconté. L’espoir pour lui de se reconstruire, retrouver son fils et « quelqu’un qu’il aime » est devenu possible. Car tout s’était écroulé autour de lui, suite à une rupture douloureuse et une descente aux enfers. Mais pour l’heure la donne a bel et bien changé ; désormais retiré de la liste des sans-abris, il vit dans un appartement social de 25 m2, pour un loyer de 80 €, qu’il ne paiera qu’à partir de septembre. Un appartement correct dit-il, en partageant sur son compte quelques images prises de sa nouvelle demeure et remerciant toutes ces personnes l’ayant soutenu.

Pour cet homme sensible au sort des SDF en France, il est dorénavant considéré comme porte-parole dans les médias, et il compte bien faire ce qui est nécessaire pour une meilleure prise en charge de ces hommes et femmes vivant dans la rue.

Si certains pensent que sa médiatisation a joué un rôle important pour l’obtention de son logement, pour lui, « c’est illusoire parce que je suis quelqu’un qui est quand même en bonne santé, je ne suis pas vraiment un prioritaire ». Une grâce ? Une bénédiction. Car son heure de joie a sonné et ces longues années d’attente et d’espérance furent payées. Comme le dit l’Ecclésiaste, « il y a un temps pour tout […] un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser; » [Ecclésiaste 3 v.1-4 – La Bible].