Enfantement : Toutes les 11 secondes, une mère ou un bébé perd la vie

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Santé

La naissance est une bénédiction. Pour un agriculteur, lorsqu’à chaque saison après la semence vient le temps de la récolte, c’est une bénédiction lui permettant de vivre, nourrir sa famille, bénir ses proches et également ceux qui viendront en acheter. Il en est de même pour un éleveur de bétail, lorsque le gros et menu bétail ont leurs portées, cela est un richesse, comme nous pouvons le lire dans le livre biblique de Deutéronome au chapitre 28 : Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs. 4 Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, le fruit de tes troupeaux, les portées de ton gros et de ton menu bétail, toutes ces choses seront bénies…. Dans ce même élan, le Seigneur nous dit également que la procréation, la naissance est un héritage de l’Eternel, le fruit des entrailles est une récompense. [Psaume 127 v.3]. Pourtant et malheureusement, cet événement de joie, donner naissance, ajouter une vie sur notre terre devient davantage chaque jour source de souffrance, de douleur et de tristesse.

En effet dans un précédent article, nous vous rapportions principalement qu’en Afrique, la césarienne demeurait cinquante fois plus mortelle qu’en Europe. Aujourd’hui selon les nouvelles statistiques rendues publiques le jeudi 19 septembre par l’ONU, nous apprenions que toutes les 11 secondes, une femme enceinte, en couche, ou un nouveau né mourrait. Le chef de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignait dans un communiqué que « Dans les pays qui fournissent à chacun des services de santé sûrs, abordables et de haute qualité, les femmes et les bébés survivent et prospèrent ».
Effectivement, il y a peu, deux rapports de l’OMS et de l’Unicef sortirent, présentant une réelle réduction de pertes chaque année du nombre de femmes enceintes ou de nouvelles mamans ainsi que de nouveaux nés. Dans ce même élan, l’ONU nous apprend qu’en comparaison avec le début du XXIème siècle, près de deux fois moins d’enfants de moins de cinq ans meurent, 5,3 millions d’enfants sont encore décédés en 2017 soit près de 14 500 par jour contre 7000 décès par jour en 2018 ; dont la moitié survient dans les premiers mois de vie.
En parallèle, cette même dynamique est également visible chez les femmes, l’on dénombrait 451 000 décès en 2000, un recul d’un tiers est constaté en 2017 soit 295 000 femmes décédaient encore à la suite de complications pendant la grossesse ou à l’accouchement; mais ne demeurent pas moins de 800 à mourrir chaque jour.

Encore et plus que jamais, l’Afrique reste le continent qui compte le plus de pertes, sans surprise et malheureusement, une femme sur 37 décède pendant l’accouchement contre 1 sur 6500 en Europe. En effet, lorsqu’on voit les conditions et ce qui manque à ces femmes, à ces nouveaux-nés lors de l’accouchement, nous comprenons immédiatement qu’un rien peut changer ces situations. En quelques mots la directrice de l’Unicef, Henrietta Fore a expliqué que « des mains compétentes pour aider les mères et les nouveau-nés au moment de la naissance, en même temps que de l’eau propre, une alimentation adéquate, des médicaments et des vaccins de base, peuvent faire la différence entre la vie et la mort. » La situation en Afrique Subsaharienne est dévastatrice et chaotique, le taux de mortalité maternelle est 50 fois supérieur aux pays riches, et dans ces mêmes conditions, les bébés, ont 10 fois plus de risques de perdre la vie. En 2018, l’on comptait 1 décès sur treize pour les moins de cinq ans contre 1 sur 196 en Europe.

L’alerte a été sonnée, selon les avertissements des Nations-Unies. A ce rythme, l’objectif mondial de passer sous une moyenne de 70 femmes mourant pour 100 000 nouveaux-nés ne sera atteint en 2030. Dans ce même objectif de diminuer le taux de mortalité maternelle, l’on a remarqué qu’il s’est accru entre 2000 et 2017 dans 13 pays dont certains sont en conflits ou en grandes crises tel que le Venezuela, la Syrie, etc. Les Etat-Unis connaissent également à leur tour, une hausse de 58% en 17 ans, ainsi que de 10% au Canada, soit respectivement 19 femmes et 10 femmes pour 100 000 nouveaux nés ayant survécu. Pour l’heure aussi surprenant soit-il, aucune explication n’a encore été fournie, mais il semblerait que les systèmes de santé n’y soient pas étrangers.

Chers lecteurs, cette information est un sujet de prière pour tout croyant et pour l’Eglise de Jésus-Christ. La maladie et la mort n’ont jamais été la volonté de Dieu ; car le Seigneur souhaite que nous prospérions à tous égards et que nous soyons en bonne santé [3 jean 1 v.2] et nous dit également qu’il ôtera la maladie du milieu de nous [Cf. Exode 23 v.25]. Il est important d’avoir conscience, et être en connaissance que toutes formes de maladies, de morts prématurées, subites, ne sont non plus de sa volonté. Notre monde est frappé par des vents de malédictions. Si donc la société chrétienne existe, si l’église est sur terre, c’est exactement dans le devoir d’intercéder pour de tels sujets.
En suivant les actualités, en étant informés de ce qui se passe dans le monde, nous entrons également dans cette connaissance et pouvons prier efficacement.
Malheureusement, nous sommes à une ère où chacun est centré sur soi, sur sa propre vie, sur ces combats, ses désirs. Pourtant, le Seigneur a dit à un croyant de partir partout dans le monde, annoncer sa bonne nouvelle, guérir les malades et délivrer les captifs [Luc 4 v.18 ; Marc 16 v.15]. Alors chère Eglise, il n’appartient qu’à nous de nous lever, élever nos voix vers le Seigneur pour sa miséricorde et sa grâce sur notre monde.

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Rosine Mankangila

Artistes Press

Artiste, Journaliste presentatrice, assistante de tournage, Perchwoman, Entrepreneuse

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