En pleine canicule, la maire de Montauban refuse l’ouverture d’un centre d’accueil pour les sans-abri

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Noyau de vie

Notre cher pays subit actuellement et ce depuis quelques jours, une période de forte chaleur, ayant placé près d’une soixantaine de départements en vigilance orange canicule et quatre en vigilance rouge, une première en France.
Autant dire qu’il fait chaud, très chaud, avec des températures avoisinant les 40°C. Si certains ont le luxe d’avoir des ventilateurs ou la climatisation, ou même les moyens de se rafraîchir et consommer des produits frais, pour d’autres, la situation s’avère beaucoup plus compliquée.
Notamment pour les plus fragiles, les plus précaires, les marginalisés, qui en période de grand froid comme de grande chaleur en pâtissent toujours les premiers. Les personnes sans-abris, errant à la recherche d’un peu d’ombre et d’eau fraîche, sont les plus exposées et retiennent particulièrement notre attention, l’attention de toute âme généreuse, animée de bienveillance. Car nous ne pouvons détourner les yeux devant la souffrance de notre prochain, davantage lorsque nous pouvons agir pour améliorer sa condition.
Aux croyants, le Christ exhorte, n’est-ce pas, d’exercer en tout temps l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures et d’un cœur charitable [Cf. 1 Pierre 4 v.9]. « Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable. », nous dit le Seigneur [Cf. Esaïe 58 v.7].

Malheureusement beaucoup se détournent de leurs semblables, à l’exemple de la maire de la commune de Montauban, au nord de Toulouse, Brigitte Barèges, dont le cœur ne semble pas être habité d’une si grande hospitalité pour tous. Et pour cause, plusieurs médias ont révélé que cette dernière, représentante du parti Les Républicains, refuse tout bonnement de donner son accord pour l’ouverture d’un centre climatisé, avec douches et toilettes et proposant des repas, inauguré par l’association Accueil Montauriol et destiné à accueillir les personnes en grande précarité, soit une habilitation ERP permettant au centre d’ouvrir ses portes.
Pourtant, plusieurs salariés ont d’ores et déjà été embauchés par l’Etat, au service des personnes sans-abri, mais demeurent pour l’instant au chômage technique. Car Mme Barèges, connue pour son hostilité à l’immigration a refusé « la visite de sécurité des pompiers », puis a « fait une décision d’opposition à la déclaration préalable de travaux déposée par le gestionnaire du lieu », précise le Figaro. Une situation qui provoque la colère du directeur du centre, Marc Pontier, qui s’est confié au Monde.
« C’est une situation ubuesque qui dure depuis plus d’un mois. Six salariés payés par l’État appuyés par une quarantaine de bénévoles attendent le feu vert de la mairie qui refuse de délivrer l’autorisation d’ouverture ».

Car cette initiative viendrait bien de l’Etat, en novembre 2018, qui porte le financement du centre à hauteur de 200 000 € par an. Autant dire que pour les onze associations membre de l’Accueil Montauriol, dont le Secours Catholique, Emmaüs, Abbé Pierre ou encore la Cimade, comme pour l’opinion publique, le refus de la maire a déclenché une polémique locale. Portée aux portes de la préfecture du Tarn-et-Garonne comme au Ministère des Solidarités et de la Santé.
« Abasourdie. Bloquer l’accès à un local frais par 40 degrés enfreint les règles du plan canicule, si le sens de l’action publique ne suffisait pas à raisonner Brigitte Barèges. », a tweeté la ministre Agnès Buzyn.
« C’est une véritable aberration. Des personnes isolées, âgées, malades et des enfants sont à la rue alors que le financement, le personnel et le local existent, mais la ville fait obstruction », s’est indignée Sylvie Chamvoux, directrice de l’agence Occitanie de la Fondation Abbé Pierre.

Loin d’être les seules choquées, le préfet du Tarn-et-Garonne, Pierre Besnard, a assigné la mairie en référé devant le tribunal administratif, assurant que le refus de la maire n’avait rien de légal. En attendant la décision du tribunal, le préfet a réquisitionné les locaux du centre, promettant une ouverture et un accueil du public dès ce jeudi, déclenchant un plan canicule de niveau 3.
Quant à la maire, habituée de polémiques diverses, elle qualifierait le tweet de la ministre le qualifiant de mauvaise polémique et se défendrait d’avoir, sans attendre l’intervention du préfet, mis en place le plan canicule et diverses mesures.
Ceci étant, l’opinion retient son refus de venir en aide aux personnes sans-abri alors que le pays suffoque sous la chaleur intense, qui ne semble pas s’essouffler pour le moment.

Comment ne pas bénir le Seigneur pour l’existence de ces associations, ces bénévoles, animés de ce sentiment d’amour et de générosité pour l’autre, qui vont à contre-courant de l’individualisme affligeant de notre société. Car exercer l’hospitalité, comme nous le dit la Bible, est le signe d’une grande humanité. Non seulement, c’est aussi manifester l’hospitalité envers le Christ et notre amour pour lui.
En cette période de forte chaleur, nous avons une chère pensée pour tous les sans-abris, et prions que pour eux, les portes de l’Eglise s’ouvrent aussi pour apporter le gîte, le couvert et la Bonne nouvelle du Christ !

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Audrey Wolber

Artistes Press

Artiste ~ Chantre 🎼🎤Journaliste & Correctrice chez Artistes Press 📇🗞📰 ~ Entrepreneuse 👩🏽‍💻

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