Elle peut être dorée et spacieuse ou bien étroite et vétuste ; aujourd’hui, chaque citoyen confiné a sa propre prison, n’est-ce pas ? Interdiction de sortir sauf pour la promenade quotidienne restreinte à une durée d’une heure et 1km de distance maximum du domicile, hormis pour les travaux généraux des salariés qui continuent à aller travailler. Des conditions difficiles dans les villes où beaucoup se sont évadés pour fuir à la campagne. Car la réalité est qu’aucun être humain n’a été créé par Dieu pour être enfermé ni confiné entre quatre murs. Dieu plaça l’Homme dans le jardin d’Eden et lui confia sa culture et son entretien, lui donnant la liberté de vivre respirant son air pur. Malheureusement, le mal entra dans le monde et nous en vivons les tragiques conséquences…
Aujourd’hui, nous sommes près d’1,7 milliards de citoyens privés de cette liberté par le danger qui circule au-dehors. Et en vérité, du moins pour tous les non-casaniers de nature et encore, la réalité de la prison prend son sens, enfin une partie seulement. Cette partie où par obligation nous devons passer nos journées cloîtrés dans nos appartements et maisons, controlés si nous sortons. Imaginons-nous un instant combien la prison dont les affreuses conditions sont décuplées doit être un véritable enfer pour les détenus. Et maintenant que le Covid-19 s’est y faufilé comment lutter ?
Vient l’heure de l’empathie, chers lecteurs, où la parole de Dieu nous dit : Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps.
[Hébreux 13 v.3 - Bible] Souvenons-nous qu’ils sont aussi des victimes, et que les prisons dangereusement surpeuplées maintiennent aussi de nombreux innocents.
Pour faire face à cette pandémie qui a traversé leurs barreaux, contaminant en France six détenus et causant la mort de l’un d’entre eux, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet a annoncé la libération anticipée de milliers de détenus, afin de réguler les flux carcéraux et gérer cette crise sanitaire. « Des ordonnances vont être prises permettant la libération anticipée des détenus en fin de peine. Ce qui permettra la libération d’environ 5 000 détenus », a tweeté le syndicat majoritaire des surveillants de prison F pénitentiaire.
Le journal Libération précise que le juge d’application des peines sur l’avis du procureur délibérera sur le cas des détenus ayant été condamnés à cinq ans de prison maximum et à qui il resterait moins de deux mois à purger. Ne seront concernés les coupables de terrorisme et de violences conjugales entre autres.
Cette nouvelle mesure viendrait s’ajouter à des précédentes, avant même l’apparition du Covid-19, instaurées dans la lutte contre le surpeuplement des centres pénitenciers. A savoir, la libération anticipée des détenus âgés et malades, de ceux ayant un reliquat de peine d’un mois, une réduction de peine pour bonne conduite et la non-exécution de courtes peines d’emprisonnement afin de limiter de nouvelles incarcérations.
Si les autorités souhaitent tout de même relativiser sur le nombre de détenus qui pourraient être libérés pour ne pas affoler l’opinion publique, François Bès, coordinateur du pôle enquête à l’Observatoire international des prisons (OIP) a tenu à marteler sur l’urgence de la situation. « Ils ont fait des calculs qui aboutissent à 5 000 personnes. Mais c’est vraiment très insuffisant. Si on veut faire des calculs, si on est dans une logique comptable, alors il faut prendre le nombre de cellules en France : environ 58 000. Puis le nombre de détenus : 70 000. Et en sortir au moins 12 000 pour atteindre l’encellulement individuel. Ce serait le minimum ».
Il n’est pas le seul à mettre en garde sur la situation des détenus ; des associations, des avocats et la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) se sont alliés pour dénoncer un véritable désastre si le virus viendrait à se propager au sein des prisons. Apparemment, des centaines de détenus et leurs familles appelleraient l’OIP tous les jours pour alerter sur leur sort. Le quotidien des détenus serait devenu de plus en plus invivable ; plus d’activités, plus de parloirs, ce qui ne fait qu’alimenter la souffrance de l’enfermement et monter les tensions. Des mutineries ont été rapportées dans une trentaine de centres pénitenciers.
Chers lecteurs, si Dieu approuvait la prison, il n’aurait pas envoyé son ange libérer son apôtre, Pierre, en pleine nuit. C’est pour dire combien la prison est néfaste pour l’Homme qui n’a pas été façonné pour la captivité. Elle détruit plus qu’autre chose. Et quand même ses péchés sont grands, le Seigneur ne désire pour autant que le méchant s’y engouffre jusqu’à la mort de son âme. Ce que je désire, est-ce que le méchant meure? dit le Seigneur, l'Eternel. N'est-ce pas qu'il change de conduite et qu'il vive?
[Ezéchiel 18 v.23]. Si Dieu dans sa grandeur prend plaisir à la miséricorde, ne nous hâtons pas, pauvres hommes que nous sommes, pour juger et condamner. Frères et soeurs, dans nos prières, n’oublions pas un mot pour tous ces détenus, car nous ne pouvons prendre plaisir à la souffrance des autres, malgré les horreurs commises. Rappelons que la justice des Hommes peut faire preuve d’une grande injustice, sans Dieu, que les prisons retiennent de nombreux innocents, et même certains coupables se sont depuis repentis et ne demandent que la rédemption, et quand bien même, prions pour leurs âmes, car ils pourraient être notre frère, notre soeur, notre père, notre mère. Ne les oublions pas, davantage en ces temps difficiles.
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