Au Cameroun, 22 personnes décèdent suite à une attaque armée

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Société Internationale

Pendant que le monde célébrait la fête des amoureux ce vendredi 14 février, au Cameroun, l’ambiance était moins festive. Plus particulièrement au Nord-Ouest, cette partie du pays qui subit depuis 3 ans, des combats meurtriers entre les militaires et les séparatistes. Un lourd conflit qui a engendré un nouveau drame ce vendredi dernier. Selon les informations rapportées par les médias, « peu avant l’aube, des hommes armés – 40 à 50 portant tous des uniformes de l’armée et certains masqués ont attaqué le quartier de Ngarbuh, dans le village de Ntumbo dans le nord-ouest du pays, puis ont tué par balle et brûlé des habitants ». Une attaque meurtrière qui aurait coûté la vie à 22 personnes dont 14 enfants, rapporte l’ONU.

L’insécurité se fait vivement ressentir, davantage chaque jour. La cruauté ne cesse de gagner du terrain, laissant plusieurs pays vivre dans d’atroces conditions. Dans cette région ainsi qu’au Sud-Ouest du Cameroun, en 3 ans de conflits les Organismes humanitaires ont fait un lourd constat de toutes ces exactions perpétrées par les deux camps qui ont entrainé le décès de plus de 3000 personnes et contraint plus de 700 000 personnes à fuir leurs foyers. « Longtemps considéré comme un havre de stabilité en Afrique centrale », le Cameroun suffoque, en plus d’être la cible depuis 2013 des attaques du groupe djihadiste Boko Haram au nord.
Si dans cette région, les habitants ont depuis cessé d’espérer au gouvernement en place, il ne leur reste que Dieu, qui soutient les malheureux, et abaisse les méchants jusqu'à terre [Psaume 147 v. 6 - Bible] afin qu’il ramène la paix au milieu d’eux.

Un gouvernement en tort ?!

Les reproches sont tournés vers les militaires comme le gouvernement, tous fortement accusés d’être responsables de cette tuerie. De plus, certains témoignages recueillis remettent sévèrement en question la version des faits donnée par les militaires. Car ce massacre ne serait pour eux qu’un malheureux accident, à en croire le communiqué diffusé. « Les gens nous ont appelés au téléphone pour dire que des militaires sont venus et ont cassé les portes, tiré sur ceux qui se trouvaient sur place et brûlé des maisons », a affirmé l’AFP. D’autant plus que certaines sources ont fait état d’un bilan bien plus conséquent soit entre 32 et 35 corps retrouvés. Cependant dans un communiqué, le porte-parole de l’armée, le colonel Cyrille Atonfack Guemo justifiait l’assaut mené par 4 militaires et deux gendarmes qui aurait mis hors d’état de nuire sept terroristes, pendant qu’ils effectuaient une reconnaissance nocturne à pied.
« Les combats vont se poursuivre jusqu’à l’explosion de plusieurs contenants de carburant, suivie d’un violent incendie qui va affecter quelques habitations voisines », a-t-il ajouté tout en précisant que l’incendie aurait fait moins de victimes que le nombre annoncé sur les réseaux sociaux. Face à cette divergence de versions, les réactions ont fusé, notamment celle de la candidate aux élections présidentielles de 2011, Edith Kah Walla et du blogueur camerounais Florian Ngimbis qui ont clairement manifesté leur indignation.

On parle de faits qui touchent particulièrement une minorité d’anglophones présents dans cette ancienne colonie. Et ce drame semble révéler un problème majeur au Cameroun, notamment la gestion inefficace du gouvernement pour maitriser ce conflit anglophone. Pire encore, les actions menées par l’armée longtemps dénoncées par les ONG internationales de défense des droits Humains de nombreux crimes contre des civils. Ces faits ne semblent guère anodins, survenant une semaine après « les élections législatives et municipales qui ont connu une faible participation selon l’Union africaine (UA), en particulier dans les deux provinces anglophones, où les groupes armés séparatistes avaient interdit aux gens d’aller aux urnes et promis des représailles à ceux qui s’y risqueraient. Yaoundé avait dépêché d’importants renforts militaires ».
En mémoire à toutes ces victimes, nos prières s’élèvent pour tous ces pays qui traversent ces pires atrocités, que l’Eternel Dieu accorde davantage de sagesse aux dirigeants dans leur manière de gouverner notamment pour pallier la violence et l’insécurité grandissantes.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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