Affaire Daval : Jonathann avoue une nouvelle fois le crime

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Justice

Ce fut l’heure des confrontations le vendredi 7 décembre dernier, où Jonathann Daval faisait face à sa belle famille devant le juge. Tandis que l’informaticien qui avait évoqué le complot familial et accusé son beau-frère Grégory Gay d’avoir tué sa femme, se tenait à cette dernière version, l’affaire prit une toute autre tournure lors de ces confrontations. Si beaucoup l’on pensé trop frêle pour commettre cet acte odieux, c’est à genou devant sa belle-mère Isabelle Fouillot, en pleurs, que Jonathann avoua son crime. Retour à la case départ.
« Monsieur Daval s'est réfugié dans son déni pour, au bout d'une heure et quart, une heure vingt de confrontation, s'effondrer en sanglots et avouer finalement qu'il avait donné la mort à Alexia Daval », informait Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

Coupable ou non coupable ? On ne sait plus quoi penser dans cette histoire. Un jour il avoue, puis un autre il accuse et une seconde fois il avoue. Dans l’hypothèse que Jonathann soit coupable, chercherait-il un moyen de réduire sa peine tout en nous entraînant dans des scénarios dignes de séries policières ? Quoiqu’il en soit, il finit toujours perdant dans cette histoire. Mais quand ce fut pour lui l’occasion de dire la vérité, cette journée s’est avérée riche en émotion. Dans la matinée, face à Stéphanie et Grégory Gay, il soutenait la dernière version du complot familial, mais selon les éléments déjà présents dans le dossier il n’y eut rien de nouveau qui aurait permis de faire avancer l’affaire. Cependant dans l’après-midi lors de sa rencontre avec Isabelle Fouillot, il craqua après que cette dernière lui montra une photo de sa défunte épouse et de leur chat « happy » ; il avoua être l’auteur du crime et déclara l’avoir commis seul, sauf pour la crémation qu’il nie toujours. Les genoux à terre, il lui implorait son pardon et la belle-mère attendrie par son geste le releva et le prit dans ses bras. « Un  moment d'humanité exceptionnel , qualifia Me Randall Schwerdorffer. Suite à ses aveux la confrontation prévue avec Jean-Pierre Fouillot fut annulée.
Depuis le début de cette affaire, l’informaticien connu comme le principal suspect et mis en examen depuis janvier pour « meurtre sur conjoint », avait confessé que « tout s'est passé très vite » en racontant le fameux soir du drame et la dispute à leur retour du dîner chez les beaux-parents. Il maintient la thèse de l’accident et explique que les traces de coups présents sur le corps d’Alexia sont dues à une chute dans les escaliers.

Lorsque ces aveux ont apporté du soulagement à Isabelle Fouillot, pour Martine Henry « le monde s’est écroulé ». Quand derrière la salle d’audience, elle soutenait son fils, très touchée par ce nouveau rebondissement, c’est face aux caméras de Sept à Huit, qu’elle témoigna son sentiment le dimanche 9 décembre. Si jusque-là elle était convaincue de l’innocence de son fils, ce vendredi-là le voile tomba et la tristesse la gagna. « Je m’en veux d’avoir cru à son innocence. Cela a fait du mal à beaucoup de personnes. La famille d’Alexia, et tous ceux qui nous soutenaient », culpabilise-t-elle. Après les confrontations, elle put voir son fils et tous deux se seraient effondrés en pleurs. « On n’a pas eu de mots, des larmes, beaucoup de pleurs. Les mots sont arrivés après ». Aussi difficile que cela ait été pour cette mère de famille, elle a cependant déclaré que « malgré ce qu’il est, et ce qu’il a fait. Je ne peux pas abandonner mon enfant ».

Si donc d’après le procureur de la République de Besançon, « la vérité est difficile à dire à cette heure », pour tenter de faire avancer l’enquête, une reconstitution sera organisée. Selon le magistrat, il reste encore certains points à mettre au clair comme les traces de violence sur la victime et le corps retrouvé à moitié calciné. Et évidemment cette affaire n’est pas prête d’être résolue. Malgré les différentes versions données par Jonathann Daval, le procureur souligne le fait que le dossier ne fait apparaître aucune complicité ni préméditation, 42 expertises à l’appui.
Dès le début alors, lorsqu’il avoua une première fois, il se pourrait que ces aveux soient vrais, même s’ils laissent toutefois perplexes et ne cadrent pas avec l’image que l’on peut avoir de Jonathann Daval. Quand bien même nous voudrions croire en son innocence, rien n’est en sa faveur et malheureusement suite à ses paroles il devra faire face à la sanction qui lui sera imposée. Afin que s’accomplissent ces mots, que « celui qui agit injustement recevra selon son injustice, et il n'y a point d'acception de personnes. » [Colossiens 3 v. 25 - Bible]
Et nos pensées vont droit aux familles qui tentent plus ou moins de digérer la nouvelle, puisse Dieu les soutenir par son Esprit de paix.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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