Affaire Alassane Sangare : Le parquet d’Evry refuse de fournir le rapport d’autopsie

Le combat continue pour la famille Sangare. Alors qu’Alassane Sangare nous a quittés le 24 novembre 2022 à Fleury-Mérogis, sa famille ne peut toujours pas faire son deuil. Alassane méritait de vivre, c’est certain ! Mais maintenant qu’il n’est plus, sa famille ne mérite-elle pas de connaître la vérité, d’obtenir justice et de pouvoir enterrer dignement leur bien-aimé et faire son deuil ?

Mais tous ces évènements laissent penser que l’institution judiciaire n’entend pas leur faciliter la tâche. Oui, aujourd’hui, nous sommes le 14 janvier 2023 et l’avocat de la famille Sangare n’a toujours pas reçu le rapport d’autopsie qui est entre les mains du procureur d’Evry depuis début Janvier. Et ce n’est pas faute d’avoir harcelé.
Par de nombreux mails et appels, la famille a été baladée par l’Institut Médico Légal, leur affirmant que le rapport n’était pas disponible. Appelant à la mobilisation générale, l’institut voulant certainement se décharger a finalement admis avoir remis le rapport au parquet d’Evry. Et puis, silence radio…
«Le parquet d’Evry refuse de remettre le rapport d’autopsie. Nous avons une nouvelle fois besoin de vous.», partageait sur Instagram, la soeur d’Alassane, Djeneba, en demandant une mobilisation générale ce vendredi 13 janvier devant l’institut médico-légal de Corbeil Essonne à 9h.

Plusieurs personnes ont répondu à l’appel. En live sur Instagram, Djeneba et ses proches se sont heurtés aux agents de sécurité qui n’ont pas voulu les laisser entrer, ni leur envoyer un membre du personnel médical, affirmant que le dossier a été traité et transmis au parquet selon la procédure. Mais les proches d’Alassane n’ont rien lâché demandant que l’institut contacte le parquet pour que le dossier soit transmis à leur avocat.
Si on ne voit pas leurs visages, on entend clairement l’un des agents de sécurité affirmer que l’autopsie a été réalisée le 29 décembre. Et à ce jour, la famille n’a toujours aucune connaissance des circonstances de la mort d’Alassane.

Le seul mot qui nous viendrait à l’esprit pour un tel comportement de la part de la justice, est « inhumain ». Depuis le début, cette affaire sent le roussi et le jeu pervers mené par la prison, l’institut médico-légal et à présent le parquet ne fait que confirmer les soupçons de la famille, des proches et maintenant de l’opinion publique, à savoir qu’Alassane ne s’est pas suicidé, mais a été tué au sein de la prison de Fleury-Merogis. Un fait appuyé par le témoignage de plusieurs détenus.
On ne peut imaginer la souffrance de cette famille. Mais si la famille d’Alassane prend le courage de combattre et de ne rien lâcher, on sait que beaucoup d’autres victimes ont été murées dans le silence, impuissantes face à ces autorités malsaines.

« Parce que les malheureux sont opprimés et que les pauvres gémissent, Maintenant, dit l’Eternel, je me lève, j’apporte le salut à ceux contre qui l’on souffle » [Psaume 12 v.5]
Oui, tous ceux qu’on écrase, qu’on maltraite, qu’on bafoue, qu’on insulte et oppresse, l’Eternel Dieu les voit et les défend. Parce que Dieu est du coté du malheureux. Il est un refuge pour le faible, un abri contre la tempête, car le souffle des tyrans est comme l’ouragan qui frappe une muraille [Cf. Essaie 25 v.4]. Mais nous savons que dans toutes ces difficultés, nous pouvons nous appuyer sur le Tout-Puissant. Et c’est notre prière pour la famille d’Alassane.
Repartie sans gain de cause ce vendredi 13 janvier, la famille d’Alassane l’a affirmé : « Nous ne lâcherons pas !»

Affaire à suivre…

La Rédaction