A la quête du bonheur, un jeune ivoirien est retrouvé mort dans le train d’atterrissage d’un Airbus

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Société
 
Il parlait beaucoup de la tour Eiffel, de Paris. Il disait qu'il voulait aller la voir un jour. Il disait qu'il voulait devenir scientifique ».

Le bonheur, c’est la quête d’un bon nombre d’Africains qui, espérant une vie meilleure, tentent par tous les moyens de regagner les terres européennes. Un voyage souvent périlleux que beaucoup ont emprunté dans l’idée de s’éloigner de cet état de misère et de pauvreté qui touche plusieurs pays africains. Alors que pour beaucoup les moyens manquent pour réaliser leur rêve, Laurent Barthélémy, du haut de ses 14 ans s’est laissé guider par son ambition de s’envoler vers l’Europe. Quittant son domicile en Côte d’Ivoire sans prévenir, légèrement vêtu et simplement équipé d’une sacoche et d’un tricot de sport. Après avoir parcouru 30 km à pied jusqu’à l’aéroport, « le jeune homme a accédé au train d’atterrissage de l’aéronef en s’agrippant à celui-ci au moment où celui-ci s’apprêtait à s’élancer pour son décollage vers 22 h 55 », en direction de la France. Une fois arrivé à Roissy Charles de Gaulle, la découverte fut terrible ; l’adolescent n’aurait pas survécu au trajet et succomba « soit par asphyxie, soit de froid ». Face aux conditions extrêmes dans cette partie de l’appareil, il y avait très peu de chance de survie et malheureusement le jeune enfant de 14 ans s’en est allé, faisant derrière lui sa famille endeuillée, sous le choc de son geste.

Dès le lundi 6 janvier au soir, ses parents remarquèrent son absence inhabituelle, et inquiets le lendemain ils se rendirent à son établissement scolaire mais Laurent Barthélémy manquait encore à l’appel. « Le mardi matin ils sont venus à l’école parce qu’il n’a pas dormi à la maison. Nous avons constaté avec eux qu’il n’était pas en cours et c’est ainsi qu’ils ont fait l’avis de disparition que nous avons affiché partout dans et autour de l’établissement », expliquait la censeure du lycée. Il n’était pas connu comme un enfant à problème, et pour son entourage comme sa famille, rien ne semblait expliquer sa disparition soudaine. Évoquant en premier lieu la piste d’une fugue, personne ne savait où se trouvait l’adolescent et nul ne pouvait se douter de son projet. 7 heures plus tard, à au moins 5000 km de la Côte d’Ivoire, après qu’une enquête ait permis l’identification de son corps, ses parents apprirent la tragique nouvelle. Une tragédie non seulement pour la famille mais également un choc qui attriste encore de nombreux internautes.

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D’une certaine manière, cette histoire dévoile un problème majeur actuel. Dans ces pays, l’insécurité fortement présente par les affres des groupes terroristes et la pauvreté affligeant la population, poussent les citoyens à s’enfuir pour migrer vers un meilleur avenir. Selon l’Organisation Internationale pour les migrations, ils sont à peu près 25 millions d’Ivoiriens à tenter d’immigrer clandestinement chaque année. Une réalité qui aujourd’hui concerne l’avenir de ces nations, plus encore de ces familles qui dans la souffrance peinent à se construire sans que personne ne se soucie d’elles.

« Le bonheur n’est pas toujours ailleurs, il peut être ici », s’est exprimé avec peine, le directeur du lycée face à ses élèves, en mémoire de Laurent Barthélémy. Il peut être difficile de comprendre son acte, bien qu’il convient d’admettre les conditions de vie déplorables voire insupportables subies par une majorité d’enfants de son âge, même plus jeunes. Aurait-il osé faire ce que personne n’aurait pu imaginer ou n’aurait eu le courage de faire pour sortir de ce triste quotidien ? Sa détermination était en effet bien grande.

Si ce sujet requiert toute notre attention, il nous interpelle sur un point bien précis qui mérite une vive intervention. Une sensibilisation envers ces plus jeunes qui oseraient également se mettre en danger. Église de Christ c’est un appel à la prière, plus encore à un grand soutient à ces âmes assoiffées de bonheur et de paix. Car le désir de Dieu pour tout Homme est son épanouissement [Cf. 3 Jean 1 v. 2]. C’est un message rempli d’espoir que nous leur adressons, une bonne nouvelle, à savoir que Dieu le père créateur entend leurs pleurs et cris de désespoir. Que là où le malheur s’est fait une place, sa grâce surabonde auprès de tous. Et s’il y a un temps pour les lamentations, il y a certainement un temps de paix, de joie et d’allégresse.
Plus de dix jours se sont écoulés depuis le drame et la douleur demeure bien pesante pour la famille et les proches, nous prions que le Seigneur les réconforte et les apaise par son esprit de consolation.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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