27 avril 1848 : la France abolissait l’esclavage

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Société

« L’esclavage sera entièrement aboli dans toutes les colonies Françaises (…) tout châtiment corporel, toute vente de personnes non libres, seront absolument interdits. »

27 avril 1848. La France abolit officiellement l’esclavage sur ses terres. Derrière cet acte de liberté, Victor Schoelcher, un fervent abolitionniste sous la Seconde République, qui parvint à obtenir le vote du décret d’abolition. Après le combat acharné des esclaves pour leur liberté.
Officiellement autorisé en France par Louis XIII en 1642, l’esclavage fut aboli une première fois en 1794 après des révoltes virulentes dans les Antilles, avant d’être rétabli par Napoléon Bonaparte en 1802.
Loin d’être une fierté, notre chère nation Française se hissait au top 3 des pays européens menant et bénéficiant de la traite négrière à hauteur de 19% ; placée juste derrière le Portugal (39%) et le Royaume-Uni à 41%.

Retour sur une pratique animale

Au total plus de 12.5 millions de personnes ont été déportées d’Afrique vers les Amériques entre le 15ème et le 19ème siècle. Hommes, Femmes et Enfants vers le Nouveau Monde. Un million et demi d’entre eux périrent lors des traversées. Ce qui ne freinait en rien les esclavagistes ne voyant qu’en ces pauvres gens de simples animaux et bêtes de foire.
Traités comme de vulgaires marchandises ou pire encore de simples « meubles » par le Code Noir promulgué en 1685 par Louis XIV, les esclaves achetés et déportés se pliaient à des conditions de travail inhumaines et sous la maltraitance dans des champs de canne à sucre, de café, de coton, de tabac, etc. Si bien que leur espérance de vie n’excédait pas 10 ans.

Dans son révoltant Code Noir, Louis XIV et son administration déclarèrent « les esclaves être meubles et comme tels entrer dans la communauté, n’avoir point de suite par hypothèque, se partager également entre les cohéritiers »
Aussi « L’esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois (…) aura les oreilles coupées et sera marqué d’une fleur de lys sur une épaule ; s’il récidive (…), il aura le jarret coupé et il sera marqué d’une fleur de lys sur l’autre épaule ; la troisième fois, il sera puni de mort ».Une haine à en donner des frissons !

Par son florissant trafic d’êtres humains, la France envoya des esclaves en Martinique, Guadeloupe, Haïti, à l’Île Maurice, la Guyane, la Louisiane ou encore à la Réunion. Mais la pratique dérange certains pour qu’au 18ème siècle des sociétés anti-esclavagistes voient le jour en Amérique du Nord, en Angleterre et en France. Pourtant ce sont les esclaves mêmes qui, jusqu’au bout, luttèrent pour leur liberté.

Une Commémoration Nationale

Chaque année, le Chef de l’Etat Français commémore l’abolition de l’esclavage. Alors que depuis 2007, la cérémonie se déroulait le 10 mai, date à laquelle le Sénat adopta en 2011 la « loi Taubira » qui qualifie l’esclavage de crime contre l’humanité, Emmanuel Macron reconnu pour se démarquer de ses prédécesseurs, a choisi de présider la cérémonie ce 27 avril au Panthéon, où fut inhumé Victor Schoelcher. En ce jour lourd de sens et de mémoire, le Président a opté, en guise de respect, pour le silence.

Un esclavage modernisé

C’est malheureusement une triste réalité. Car si 170 ans après, l’esclavage est toujours aboli sur le papier, il n’en demeure pas moins pratiqué en catimini sous une forme plus moderne. Pour cause, en 2016, l’Organisation Internationale du travail estimait que 40.3 millions de personnes étaient victimes de l’esclavage moderne.
Soit un nombre bien plus important qu’au 15ème siècle. Pire encore, car 150 millions d’enfants sont forcés de travailler. Ne parlons même pas du traitement inhumain des migrants africains qui traversent des pays tels que la Lybie. En premières lignes des victimes, se retrouvent les femmes et jeunes filles. Mariage forcé, exploitation sexuelle, travail domestique, etc. L’esclavage véritablement diversifié est principalement pratiqué en Afrique, en Asie, en Europe et dans le Pacifique tout comme dans les pays Arabes et aux Amériques.

Triste d’ailleurs de constater que l’Afrique, grande victime de l’esclavage recense un nombre conséquent d’esclaves sur ses terres. Face à ce scandale universel, John Andrew Henry Forrest, fondateur de la Walk Free Foundation lance un appel international. « Nous devons mettre fin à tout cela. Nous avons tous un rôle à jouer pour changer la situation actuelle – le monde des affaires, les gouvernements, la société civile, chacune et chacun d’entre nous ».

En échos à cet appel vigoureux, il est bon de préciser aux puissances mondiales ainsi qu’aux esclavagistes modernes que « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. » [Genèse 1 v.27 – La Bible]. Ainsi, nul n’est supérieur si ce n’est le Christ.
Mais chers lecteurs, nous devons être conscients que seul le Christ peut véritablement nous libérer de tout joug de la servitude, là où l’Homme en est tout bonnement incapable. Une pleine liberté non seulement physique mais aussi spirituelle.
L’apôtre Paul nous rappelle que « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude » [Galates 5 v.1 – La Bible] Et nous précisons, la servitude sous toutes ses formes ! Car celle-ci sème en nous les graines de la peur, de la culpabilité, de l’inquiétude, de l’amertume et de la mort. Or par son amour, Christ veut en rendre libres.
Que son Eglise puisse se lever en prières et en actes contre cette réalité indigeste, afin d’apporter aux malheureux la Bonne Nouvelle de liberté en Christ.

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Audrey Wolber

Artistes Press

Artiste ~ Chantre 🎼🎤Journaliste & Correctrice chez Artistes Press 📇🗞📰 ~ Entrepreneuse 👩🏽‍💻

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