16 ans après, Donald Trump décrète la reprise des exécutions à l’échelle fédérale

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Justice

Le monde tourbillonne constamment dans cette spirale de violence, où des méchants commettent des crimes odieux et pour beaucoup de citoyens, la peine de mort se présenterait comme le châtiment idéal pour enrayer ces atrocités. Pour dire vrai, la haine de l’Homme remonte à la genèse de la création et n’a à ce jour disparu dans les cœurs, quand bien même tellement d’Hommes ont été exécutés.

La question sur la peine de mort a toujours été sujette à controverse, car qui peut avoir droit de vie ou de mort sur un être humain ? Nous nous accorderons à dire que seul Dieu le créateur le détient, sur les justes comme sur les méchants.
En toute transparence, la Bible n’y va pas de main morte sur les châtiments des méchants. Car Dieu voit bien au-delà de toute apparence leurs œuvres et les sentiments qui les animent, le mal qui les infecte. Si bien des fois, la mort fut prononcée pour le méchant précipité dans le malheur, elle ne l’est sûrement pas pour plaire. En effet, Ce que je désire, est-ce que le méchant meure ? dit le Seigneur, l'Eternel. N'est-ce pas qu'il change de conduite et qu'il vive ? [Ezéchiel 18 v.23 - Bible]
Si même le Tout-Puissant ne désire la mort de quiconque, qu’en est-il des Hommes entre eux ? C’est pourquoi, nous dit-il : Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi, Et que ton cœur ne soit pas dans l’allégresse quand il chancelle [Proverbes 24 v.17 - Bible], au risque que l’Eternel ne détourne sa colère.
En toute situation, donc, Dieu seul peut appliquer une justice légitime et impartiale, au contraire des Hommes qui rechercheraient davantage un coupable au détriment de la vérité et se laisseraient bien trop souvent trompés par leurs émotions, leurs sentiments, et même par des preuves douteuses.

Les décennies ont vu défiler de nombreux innocents mis à mort, et exécutés par la justice. Il a fallu longtemps pour que plusieurs états se décident à abroger la peine de mort au profit de la perpétuité. Toutefois, certains y resteraient encore attachés. A l’exemple des Etats-Unis où la peine de mort est toujours légale bien que certains Etats l’aient interdite ou ont diminué considérablement le nombre d’exécutions. A l’échelle fédérale, elle a été rétablie en 1988 par le Congrès américain, malgré la polémique autour de l’utilisation des injections létales jugées dangereuses, causant d’importantes souffrances aux condamnés.

Ceci étant, le président Donald Trump considèrerait la peine de mort comme un recours efficace contre les tueurs de policiers, les islamistes ou encore les trafiquants de drogue, et envisagerait d’en renforcer l’utilisation. Il annonça donc le 25 juillet dernier, après 16 ans, la reprise des exécutions des condamnés par les tribunaux fédéraux, précisément les personnes condamnées « pour avoir tué, et parfois torturé et violé, les membres les plus vulnérables de la société : des enfants ou des personnes âgées », a relayé Le Figaro. Cinq exécutions seraient déjà programmées dans une prison fédérale de l’Indiana. Ajoutant que le ministère de la justice aurait adopté un tout nouveau protocole d’injection létale, notamment l’utilisation d’une seule drogue, le pentobarbital, employé normalement en anesthésique ou en somnifère.

Donald Trump n’a jamais caché son attachement pour la peine de mort, qu’il réclama notamment lors de la tuerie dans une synagogue de Pittsburgh en octobre 2018 tuant 11 personnes, ou encore lors de l’affaire médiatisée de la joggeuse de Central Park où cinq adolescents afro-américains avaient été reconnus coupables et condamnés en 1989,« The Central Park Five ».
Or pour cette dernière affaire, ces cinq jeunes étaient innocents et reconnus comme tel plusieurs années après, jusqu’à être indemnisés par l’état de New-York. Et s’ils avaient alors été exécutés ?! Auraient-ils été innocentés, leur honneur lavé ? Et le véritable coupable aurait-il été débusqué ?
Une fois encore, la justice des Hommes manquerait de fiabilité, inscrivant à son compteur tant d’innocents conduits dans le couloir de la mort, ou juste barricadés entre les quatre murs d’une cellule. Bien que le méchant doit être puni, ce doute raisonnable persistant rendrait-il vraiment la peine de mort efficace pour sortir de cette spirale de violence et rendre justice ?

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Audrey Wolber

Artistes Press

Artiste ~ Chantre 🎼🎤Journaliste & Correctrice chez Artistes Press 📇🗞📰 ~ Entrepreneuse 👩🏽‍💻

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