Une mosquée « Gay Friendly » près de Paris
En novembre 2012, ouvrait à Paris, et pour la première fois en Europe, une mosquée tout à fait différente, pour le coup qualifiée de marginale. Sur les pas de l’Afrique du Sud, les Etats-Unis ou encore le Canada, cette mosquée accueille à bras ouvert les homosexuels musulmans. Mais pas seulement, on y retrouve également les transgenres et transsexuels. Pour ainsi dire, les reclus de la société.
A l’origine de ce Projet innovateur, saugrenu et risqué à la fois, l’on retrouve Ludovic Mohammed Zahed, un franco-algérien, homosexuels et musulman, âgé de 35 ans. Ex-fidèle de la Grande Mosquée de Paris, où il appréciait l’anonymat du lieu et les sermons prêchés, Ludovic Mohammed a néanmoins noté l’inconfort de ses semblables. Pour lui, un homosexuel, transsexuel en transition ou homme efféminé est repéré tout de suite dans la foule.
Alors, par la création de cette mosquée ultra-progressiste, cet homosexuel musulman, marié depuis 2010 à un Sud-Africain, a décidé de procurer à ces personnes un lieu de prière où ils ne se sentiront ni jugés ni mal à l’aise.
« Les musulmans ne doivent pas se sentir honteux. L’homosexualité n’est condamnée nulle part, ni dans le Coran ni dans la Sunna. Si le prophète Mahomet était vivant, il marierait des couples d’homosexuels », déclare-t-il.
Installé dans la maison d’un moine bouddhiste, Frederico Joko Procopio, également homosexuel et militant des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, la nouvelle mosquée démarra avec une vingtaine de fidèles.
« C’est un espace sécurisé pour accueillir tous les musulmans et même au-delà, pour les gens qui veulent partager un moment de spiritualité authentique, d’échange, de partage humain, de réflexion intellectuelle approfondie, apaisée sur des questions très diverses. Beaucoup d’homosexuels efféminés pour la plupart, n’osent pas aller prier. Ce genre de mosquée va leur permettre de comprendre qui ils sont, d’où ils viennent et de savoir si la recherche spirituelle leur convient ou pas », poursuit ce doctorant en anthropologie et psychologie, au micro de BFMTV.
A 100% engagé dans cette cause, le jeune imam reste positif quant à la croissance de sa mosquée « gay friendly » aux alentours de la capitale. Confiant, en effet, après avoir créée en 2010, son association « Homosexuels musulmans de France », qui partit d’un groupe de six personnes, avoisine à présent les 400 membres.
Mais en plein débat sur le mariage pour tous, une question sensible, cette mosquée, depuis sa fondation, est encore loin de faire l’unanimité, n’ayant
reçu le soutien d’aucune institution musulmane. Dans le camp musulman, on parle d’une aberration, un blasphème, de nombreuses personnalités de l’Islam en
France voyant là un projet contraire à la religion.
« Il y a des musulmans homosexuels, ça existe, mais ouvrir une mosquée, c’est une aberration, parce que la religion, c’est pas ça », avait déclaré
Abdallah Zekri, président de l’Observatoire des actes islamophobes.
« Nous ne culpabilisons pas les homosexuels, mais nous ne pouvons pas donner une place à cette pratique au point qu’elle devienne un aspect de la société. C’est quelque chose [cette mosquée, NDLR] d’extra-communautaire, c’est-à-dire qu’elle ne sera pas membre de la communauté, parce qu’elle est construite sur une condamnation par la religion des principes même qu’elle défend », s’est exprimé Dallil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris.
Ils veulent réformer l’Islam, tout comme le christianisme, afin de défendre leurs pratiques. Cependant le Coran à l’instar de la Bible, d’ailleurs, est clair sur la vision de Dieu concernant l’homosexualité. Il n’est même plus nécessaire d’en débattre.
Mais quelle est l’attitude à adopter devant cette classe qui tend à s’affirmer et se revendiquer tant dans la société que dans les lieux saints ? Loin de rejeter de nos assemblées, les personnes homosexuelles, comme la peste, quoique nous ne devons tolérer ni encourager leurs pratiques, il est plutôt louable de leur apporter le véritable Evangile de Christ. Mais pour cela, une étude de ce peuple se voit nécessaire. Comprendre leur vision, leur logique…
Pour remporter une bataille, n’est-il pas recommandé d’étudier son adversaire ? De même, si nous souhaitons opérer sagement face à la perversion gagnant du terrain, il serait conseillé d’infiltrer ce camp pour pouvoir répandre efficacement le message véritable du Christ-Jésus. L’Eglise se doit d’apporter la lumière de Jésus et non pactiser avec l’ennemi, tolérant pour la bonne forme, ses pratiques. Beaucoup de pécheurs se cachent derrière des interprétations mensongères des Saintes Ecritures, pour tranquilliser leur conscience coupable.
Ainsi le Seigneur nous appelle à condamner fermement le péché tout en ayant compassion du pécheur, mais que notre compassion ne compromette en rien la Sainteté divine à laquelle nous faisons allégeance. Dieu lui-même aime le pécheur, les pécheurs que nous sommes, mais en rien n’approuve le péché commis.
Nous savons, du reste, que là où le péché abonde, la grâce surabonde. Le péché est ancré à présent dans l’église, mais alors demeurons dans l’espérance de sa grâce. Alors que les genoux des saints, ne fléchissent point devant l’abomination.
Par Audrey Wolber
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