En voyage à la recherche d’églises du Christ dans les villes de France, nous nous sommes, lors d’un stop dans la ville de Dijon le dimanche 4 octobre 2015, rendus à l’assemblée
évangélique Je Suis.
Dirigée par un collectif de quatre pasteurs, présidé par le pasteur Didier Mabidi, la congrégation évangélique Je Suis, à forte communauté africaine, se compose
d’une centaine de membres, d’origines et d’horizons divers.
Après un culte spécial d’adoration marqué par la Sainte Cène, notre équipe, chaleureusement accueillie par la diaconesse Emma et le diacre Bruce, fut reçue par le pasteur Didier
Mabidi, accompagné des pasteurs Béni Lukusa, secrétaire de l’église et Jean-Marie Kabassele, responsable du pôle évangélisation et du suivi des âmes.
C’est au micro de Yannick NILA, notre collègue et journaliste que les trois hommes de Dieu nous accordèrent un riche entretien.
Place à la lecture.
AP Depuis combien de temps votre communauté existe-t-elle à Dijon ?
Pasteur Didier Mabidi : Cela fait maintenant plus d’une dizaine d’années.
AP Donc vous étiez un peu de part et d’autres… ?
Pasteur Didier M. : Non toujours ici.
AP Dans ce bâtiment ?
Pasteur Didier M. : Non on a changé. Ici, c’est notre troisième location. Nous étions avant dans la commune de Plombières-Lès-Dijon, en entrant à l’entrée de Dijon vers Paris. Nous y avons passé trois ans et demi et nous avons à nouveau changé de local. Nous sommes allés dans la commune d’Ahuy et avons fait deux ans, je crois, et nous voilà ici. Mais avant cela, pour que nous ayons un local propre fixe, nous passions d’abord de locations en locations, c’était un peu difficile mais c’était comme ça. Nous étions encore des pèlerins parce que nous devions louer un mois ici et là… . Nous avons eu la grâce de passer deux années dans un centre catholique. Il y avait un prêtre qui s’entendait bien avec les juifs, et avait fait un centre à louer, qui recevait toutes les confessions confondues. Nous avons passés là deux bonnes années. C’est juste ici à Toison d’Or. Avant, nous étions obligés de prendre des salles au niveau de chaque mairie pour chaque week-end. C’était le début, ce n’était pas facile de trouver un endroit bien précis, mais après cela s’est stabilisé. Comme on dit toujours « faute de soucis » par rapport à notre façon de faire, par rapport à certains environnements et problèmes de voisinage, ici on n’a pas de problème parce-que c’est un coin isolé. Nous n’avons pour voisins que des industriels, des entreprises qui ne sont pas toujours présentes donc personne n’embête personne.
AP Depuis ces trois dernières années, quel a été votre plan pour conquérir les âmes de Dijon ?
Pasteur Didier M. : En fait, nous consacrons un mois entier pour l’évangélisation. Ce que nous venons faire, par ailleurs, en juillet dernier.
AP Ma question est la suivante: quelle organisation avez-vous mise en place précisément ?
Pasteur Didier M. : Pour attaquer la ville ? Je donne la parole au pasteur Jean-Marie (chargé de l’évangélisation et suivi des âmes, Ndlr).
Pasteur Jean-Marie Kabassele : Merci. Pendant le mois de l’évangélisation nous avons eu à faire du porte à porte dans tous les arrondissements de la ville. Pour
plusieurs, c’était la première fois qu’ils assistaient à ce genre d’action. Reçus dans de nombreuses maisons, nous avons récolté des témoignages de personnes étonnées de recevoir des
messagers de la Parole de Dieu. Cela leur a fait beaucoup de bien et c’était une très bonne chose.
Outre le porte à porte, nous avons également organisé et continuons d’organiser des conférences, des soirées, des agapès. Nous organisons des évènements type Full Gospel, en invitant
différents horizons autour d’un petit déjeuner ou d’un dîner, mangeant et partageant la parole de Dieu, pour essayer de gagner ces âmes au Seigneur. Donc là aussi, nous nous sommes
focalisés sur la jeunesse parce que la jeunesse est l’avenir de demain. Donc on organise plusieurs manifestations pour la jeunesse, où nous traitons de ce qui les concerne, beaucoup
plus pendant les vacances scolaires. Alors on les emmène en sortie, en excursion, on organise des camps de jeunesse, on essaye de partager la parole de Dieu.
Notre but est d’implanter, il est important que nous puissions véritablement implanter l’église dans la ville de Dijon et dans d’autres villes aussi mais pour implanter il faut
d’abord commencer par de petites expansions et quand cela sera bien stabilisé, à ce moment-là, on pourra implanter une première ou une deuxième pourquoi pas une troisième église selon
la ville, selon le plan que Dieu nous donnera.
AP Selon votre plan, vous avez donc débuté par le porte-à-porte. Comment cela se passait-il ? Etiez-vous toujours bien accueillis ?
Pasteur Jean-Marie K. : Cela dépend, il y a des moments où oui, et d’autres non. Cela dépendait des maisons, il y a des maisons où l’on frappait et on nous fermait
la porte mais pour la plupart, on était très bien accueillis.
AP Combien de membres composent votre équipe ?
Pasteur Jean-Marie K. : Oh ! Notre équipe d’évangélisation tourne autour d’une trentaine de personnes. Nous allions en équipe de deux avec des tracts de l’église…
C’était une équipe bien formée pour cela : le discours à tenir, le langage à avoir, le comportement à adopter… Tout cela est très important.
AP Une équipe formée par vous-même ?
Pasteur Jean-Marie K. : Oui, par moi-même. Donc l’évangélisation s’est bien passée. L’accueil en général était bien pour la plupart, sauf peut-être deux ou trois
cas exceptionnels mais en général c’était bien, nous avons eu de bons retours.
AP Et les âmes visitées répondent-elles présentes à l’église ?
Pasteur Jean-Marie K. : Si, elles sont revenues, elles reviennent à l’église, d’autres sont maintenant membres de l’église. Vous savez dans ces choses-là, certains
viennent mais après ils repartent, il faut encore aller les suivre, il faut encore repartir. C'est comme une plante, il faut arroser pour la faire grandir. Il y a d’autres qui,
touchés par la parole demeurent à l’église, font le pas de venir, mais pour d’autres, il faut encore aller les chercher, les exhorter, les encourager par rapport à certaines
préoccupations qu’ils peuvent avoir.
AP Et comment sont ciblées ces personnes que vous allez évangéliser ?
Pasteur Jean-Marie K. : En général, on n’a pas ciblé. Nous sommes allés un peu partout. Nous avons cogné à toutes les portes, là où nous avons été reçus, nous
sommes entrés, là où nous n’avons pas été reçus, nous ne pouvions pas entrer. Il n’y avait pas de cibles, les cibles nous les trouvions dans les maisons même (rires).
AP Habituellement, vous savez, quand on est nigérian, par exemple, nous préférons absolument rencontrer nos compatriotes qui pourront mieux nous comprendre parce que c’est
notre communauté… ça passe plus facilement…
AP Pasteur Jean-Marie K. : Ah non, non non, notre église, l’église évangélique Je Suis est une église de communautés. C’est parce que nous n’avons pas eu le temps de vous présenter toutes les communautés, il y a plusieurs communautés au sein de l’assemblée. Il n’y a pas que des congolais, il y a vraiment beaucoup de communautés et c’est ça qui fait la force et la fierté de cette église. C’est une église où il y a un mélange, toutes les communautés sont là : il y a des anglophones, francophones, des lusophones, des lingalophones, il y a tout le monde.
AP Quels sont vos projets à venir pour l’église ? Par exemple à propos des formations, ça fait dix ans que vous existez et ici trois ans que vous êtes installés. Cela fait déjà
longtemps que vous gagnez des âmes, les gens arrivent alors comment dispensez-vous les formations ?
Pasteur Didier M. : Du point de vue interne, nous avons des départements. Dieu a fait grâce que parmi nous, il y ait des enseignants. Il y a toute une année
académique où nous formons les fidèles.
AP Et comment cela se déroule-t-il ?
Pasteur Didier M. : Nous donnons des enseignements bibliques et un tout petit peu théologiques.
AP Planifiez-vous des jours spécifiques ?
Pasteur Didier M. : Oui mais quand on planifie pour l’année, ce sont des périodes, c’est-à-dire que nous faisons des sessions. Notre souhait était surtout que tous les
ouvriers de l’église de Dieu puissent avoir cette formation spirituelle d’une manière générale, mais aussi une formation biblique et théologique. Du moins, je parle d’une petite
théologie parce que cela demande beaucoup de choses. Comme nous avons cette grâce on le fait. La majorité des membres que vous avez trouvés ici sont formés ici. Il nous arrive
maintenant d’ouvrir d’autres portes pour certains membres de l’église qui veulent croître dans un domaine. Nous les inscrivons pour recevoir une formation. On a eu le cas pour le
département des finances par exemple, pour soutenir le responsable du département, on les encourage à ajouter d’autres bagages pour le bien de l’église. Il y a une qualification.
Ils passent peut-être cinq ou six mois de formation, avec des cours bien spécifiques.
Ap Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ces cours, comment se déroulent-ils ?
Pasteur Didier M. : Nous avons les cours une fois par semaine, à moins qu’il y ait cours de rattrapage. C’est chaque samedi à partir de 13 heures et demie jusqu’à
16 heures et demie. Cela nous fait au moins trois heures et demie à quatre heures de cours. Chaque module a une période donnée, c’est-à-dire qu’on fait le maximum pour un mois, ainsi
de suite. Donc quand on a cinq à six modules on sait que c’est pour six mois. Après, les étudiants passent par les épreuves écrites et un jury aussi, bien qu’on leur donne un bénéfice.
Mais nous contrôlons, faisons un feedback pour qu’on sache tout de même si les leçons sont correctement assimilées. Il y a des contrôles qui se font lors des formations de secours
pour voir s’ils sont compris.
AP Ces membres se portent volontaires ou vous les choisissez ?
Pasteur Didier M. : D’abord il y a une équipe obligée, tout membre qui porte une responsabilité dans l’église.
AP D’accord donc les personnes qui travaillent dans l’église, protocoles, etc.
Pasteur Didier M. : …Protocoles, tous les membres de nos départements sont dans l’obligation d’être formés. Faute de temps ou d’indisponibilité quelconque nous
pouvons programmer des sessions supplémentaires. Le reste des membres qui aimeraient bien suivre les cours sont aussi les bienvenus et participent. Mais d’abord nous commençons par
tous ceux qui sont au service à l’église.
AP S’agit-il de formations approfondies sur les bases de l’évangile ?
Pasteur Didier M. : Oui, du moins par la grâce que nous avant (rires). Nous avons des supports, les formations ont été faites. Ce sont des bénéfices, on ne va pas
les garder pour nous-mêmes. Donc on doit les donner pour préparer l’église de demain, parce que nous avons une forte jeunesse dans notre église. La jeunesse a vraiment de l’espace,
et nous avons compris qu’on doit la propulser. Comme le pasteur Jean-Marie a dit, c’est dans le cadre de l’évangélisation que nous mettons ces jeunes, que ce soit dans le groupe
d’adoration, dans le groupe du protocole. C’est vraiment une église de jeunes, alors nous ne voulons pas les laisser comme ça, à leur sort. Vaut mieux les mettre en mouvement afin
qu’ils assurent l’église de demain parce que nous… il arrivera un moment où nous lirons les communiqués… (rires).
AP Que pouvez-nous dire à votre sujet Pasteur ?
Pasteur Didier M. : Par rapport à moi ? Je suis le pasteur Didier, Dieu m’a fait grâce de me mettre à côté pour son service.
AP Vous êtes pasteur depuis longtemps ?
Pasteur Didier M. : Oui… plus d’une dizaine d’années. Souvent à cette question je me dis que l’âge du pasteur ne compte pas. Je vois plutôt l’âge de ma conversion parce
que c’est le début de mon service. Du moins, depuis une dizaine d’années, il m’a mis au service pour cette œuvre, voilà. Et nous sommes là. Il nous a appelés de part et d’autres pour
que nous convergions et travaillions dans la même direction pour son église. Voilà le pasteur Didier.
AP Et actuellement quel sujet vous préoccupe Pasteur ? Par rapport à l’église en général, l’église Je Suis ou l’église Universelle, le corps du Christ ?
Pasteur Didier M. : Pour le corps du Christ, nous voulons dépeupler le camps du diable et remplir le camps de notre Seigneur Jésus-Christ. Bien que lorsque je dis
remplir, ce n’est pas nous qui allons partir, nous qui allons arracher, mais c’est au travers du message de l’évangile. C’est au travers de la parole de Dieu que nous apportons, que
les gens se convertissent et acceptent Christ dans leurs vies pour qu’il ne soit pas un jour trop tard. C’est la mission première et c’est ce qui nous préoccupe bien sûr à cette
époque que nous vivons. Nous ne voulons pas que les écritures nous suivent pour dire « quand vous verrez c’est choses ne paniquez pas … c’est la désolation »… On ne veut pas
que ça commence à craindre, à nous bouleverser. Nous croyons que même s’il y a peu de gens, nous pouvons faire beaucoup de choses.
Donc nous croyons toujours à l’évangile, propager l’évangile, l’étendard de Jésus-Christ, témoigner Christ partout où nous passons pour que les hommes soient sauvés. Et quand ces
hommes sont sauvés, ces âmes sont maintenant à l’église pour qu’elles soient entretenues. Nous devons aussi assumer cette responsabilité, de devoir les paître, les entretenir, les
soigner, afin qu’elles aient une foi inébranlable. Donc c’est une de nos préoccupations. Nous ne cherchons pas à ce l’église Je Suis soit remplie, mais que les âmes soit réellement
sauvées. Nous sommes conscients qu’elles peuvent venir et partir, mais dans le cadre universel nous voulons que les âmes soient davantage sauvées parce que nous tendons vers la fin,
et nous ne connaissons ni l’heure, ni le moment. Mais nous croyons que ce jour-là arrivera, le jour de l’avènement et nous devons préparer l’église. Le message doit être donné pour
le retour de notre seigneur Jésus-Christ. Nous avons ce devoir, cette tâche d’enseigner, de donner le message pour que le peuple de Dieu se retrouve, qu’il ne loupe pas le rendez-vous
de peur que ce soit trop tard. Une âme sauvée c’est toute une fête, c’est la joie, même pour nous. Quand on voit une âme qui vient à Jésus, qui évolue cela procure une joie intense et
nous nous disons qu’on ne fait pas un travail en vain. Nous comprenons qu’après l’ennemi se lève pour contrer tout ce qu’il peut contrer mais nous venons pour propulser des hommes et
des femmes pour que leur foi reste inébranlable, qu’ils demeurent ferment malgré tous les mouvements, tout ce qui peut se manifester aux alentours de leurs vies. Mais nous devons
comprendre que nous avons Jésus en nous. C’est lui qui nous dit « celui qui habite en moi est plus fort que celui qui est dans ce monde » nous croyons qu’on a déjà gagné la
bataille et nous sommes là pour suivre la parole de Dieu.
AP Parlez-nous un peu de ces hommes & femmes qui viennent vous voir. De quoi se plaignent-ils très souvent ?
Pasteur Didier M. : Vous savez quand une personne, un homme ou une femme vient, il peut venir pour sa propre vie, ou pour une situation spécifique, un problème de
santé, un problème quelconque. Et quand on comprend leurs problèmes, la majorité d’entre eux ne se retrouvent pas dans ce qu’ils recherchent. C’est-à-dire qu’ils prient mais ne
trouvent pas ce qu’ils attendent, ils ne le reçoivent pas ou le résultat escompté n’est pas tel qu’ils le veulent. Alors à ce moment il faut leur expliquer que ce n’est pas nous qui
produisons le résultat, c’est Dieu seul qui donne le résultat. On essaye de les aider dans ce sens-là. Dans un autre sens il y a ceux-là qui viennent pour eux-mêmes en fait. Vous
savez, quelqu’un peut venir parce qu’il est malade, cherche la guérison, et quand il est guéri, l’histoire est finie, elle s’arrête là; à la guérison. Mais nous on ne va pas les
lâcher, parce que toutes ces choses sont terrestres. Au ciel nous n’avons pas besoin de guérison, donc ce sont des choses manifestement terrestres mais il faut leur faire comprendre
qu’ils doivent s’accrocher à Dieu et rester fermes et fidèles parce qu’Il est fidèle pour nous.
Il y a plusieurs échantillons. En troisième position, il y a aussi ceux qui viennent pour le bien et la bonne marche de l’église. Notre équipe de diaconat est notre oreille & nos yeux
pour recevoir des feedback auprès des membres de l’église car on ressent qu’ils ne peuvent pas venir nous voir pour dire ce qu’ils ne comprennent pas. Comme nous avons instauré un
système chez nous, ce système est que nous avons une équipe d’ouvriers, c’est-à-dire tous ceux qui sont responsables des départements composent notre équipe d’ouvriers. Et nous avons
chaque jeudi de la semaine une réunion avec l’équipe ouvrière, une réunion de prière et d’enseignement, une réunion pour les écouter et nous parler de l’église.
AP Amen. En général nous voyons que ça se passe très bien. Alors quel message pouvez-vous communiquer sur ce qui se passe ici à Dijon? En Europe, pour les églises qui liront cet entretien ?
Pasteur Didier M. : Bon, le message serait simple. D’abord nous confessons Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur. Nous croyons en ce que nous faisons. Par la foi, tout
ce que nous proclamons, tout ce que nous partageons, nous le voyons s’accomplir. Ce qui est important est que nous devons nous encourager dans ce que nous sommes en train de faire.
Nous église, nous, hommes de Dieu, serviteurs et servantes, nous devons nous soutenir et nous devons nous aimer davantage parce que nous confessons le même Seigneur et nous faisons
le même travail pour lui. Que celui qui se trouve en bonne position court pour aider, encourager et pousser les autres. Cela serait une bonne chose pour que nous gardions le bon
témoignage de ce que nous faisons. Ne pas oublier, nous sommes une église, c’est une entité voulue et vraiment très spécifique. C’est une entité spirituelle. Mais il y a encore
pas mal de choses sur lesquelles nous essayons de mettre la main.
Pour que nous gardions notre image de marque, notre valeur spirituelle, nous devons d’abord faire le travail de tout cœur, être serré dans ce que nous faisons afin que ce qui est
fait subvienne à la population.
Aujourd’hui, nombreux sont dehors à cause de quoi ? A cause de l’église, parce que l’église…
L’église a toujours des retombées. Quand il y a un divorce, c’est l’église qui subit. Alors il y a des choses qu’on accepte, et d’autres qu’on ne va pas avaler, il faut qu’on cherche
si vraiment il y a faute, si c’est le cas, on dit qu’il y a faute, si il y en a pas, il y en a pas. L’église est elle-même persécutée comme Christ. Il est venu innocemment mais il
s’est fait victimisé pour nous. L’église est sa fiancé, nous attendons l’époux et nous devons nous préparer en conséquence, d’où la raison pour laquelle nous devons nous consolider
dans notre unité de travail avec les églises de près ou de loin. Nous devons garder un bon témoignage de ce que nous faisons et témoigner Jésus-Christ. C’est un message que je puis
lancer pour encourager nos frères et sœurs de près ou de loin qui conduisent les âmes de Dieu. Nous devons faire ce travail de tout cœur, passionnément, de toute notre âme et esprit
et garder un bon témoignage afin que ce jour-là, de nombreux héritent le royaume des cieux et non l’inverse.
AP Amen, merci beaucoup Pasteur. Pour terminer, juste une question, je pense que c’est une question qui vous sera posée forcément par nos lecteurs. L’étole que vous portiez, symbolise-t-elle quelque chose en particulier ?
Pasteur Didier M. : Oui vous savez, nous avons ce qu’on appelle les signes pastoraux. Quand vous retournez dans les écritures vous verrez que l’on portait ces signes. Nulle part dans la Bible il est dit de ne plus les porter. Donc nous avons notre col pastoral qui signifie le joug, nous sommes liés à Christ. Dans l’histoire du sacrificateur Aaron, il y avait toute une tenue pleine de significations. Alors quand on est dans les choses de Dieu, il y a des moments où nous voulons faire un service qui ne demande non pas comme je dirai en lingala « o lati bo Nzambe » parce que « Bo Nzambe e zalaka », ce n’est pas parce qu’on le porte qu’on a porté Dieu, Dieu est déjà là. Ce sont les signes, les symboles qui témoignent ce que nous sommes. C’est comme dans une armée, vous n’allez pas dire que les gendarmes portent des bérets verts, les autres rouges ainsi de suite, c’est toute une organisation. Pour nous aussi étant enfants de Dieu, serviteurs de Dieu, nous avons des signes. Du point de vue organisationnel, dans le protestantisme il y a là différents signes, que ce soit chez les évangéliques, les pentecôtistes, ou les anglicans. Mais les symboles restent les mêmes dans le sens. Vu qu’aujourd’hui était le service de la Sainte Cène, je l’ai porté, comme un combattant, un militaire qui doit porter sa tenue. Vous savez aujourd’hui ça nous fait plaisir de porter nos cravates et venir, sentir le parfum, mais normalement les bergers doivent sentir l’odeur des brebis. On doit avoir une tenue, ce n’est pas tellement une tenue de travail, mais parce qu’elle nous est demandée dans la Bible. Vous me poserez la question pour savoir: pourquoi je mets la croix là ? (au niveau du col de sa veste, Ndlr) Parce que ce sont les signes que nous mettons pour la consécration. Lorsque vous êtes consacré, c’est le signe qu’on mettra sur vous, vous avez la croix qui symbolise la croix de Jésus, vous avez le col pastoral qui symbolise le lien avec Jésus, vous êtes lié, enchainé avec lui, vous êtes devenu son esclave, vous devez travailler pour lui.
AP Ces signes sont-ils obligatoires ?
Pasteur Didier M. : Dans le protestantisme tout dépend des tendances. Il y a des gens qui se disent aujourd’hui moi « je ne le mettrai pas ». C’est sa propre
volonté. S’il ne le met pas, il préfère être en costume cravate, il trouve beau de prêcher comme ça dans le travail de Dieu.
AP Ces personnes pèchent-elles ?
Pasteur Didier M. : Là je ne peux pas dire si elles pêchent ou pas. Je ne peux pas parce qu’il y a des choses que nous faisons par obligation et d’autres par
conviction. Alors quand vous posez la question à une personne soit, au lieu de vous répondre par obligation, elle vous répondra par conviction. Elle va vous sortir « moi je suis
convaincu que d’après les écritures… », alors là, on ferait un faux débat.
Ce n’est pas ça qui nous intéresse parce que ce n’est pas ça en réalité ce dont nous avons besoin. Mais si nous suivons les écritures, nous verrons l’exemple du souverain sacrificateur
Aaron. Tout ce qu’il portait avait des significations et c’est de là que proviennent toutes ces choses. Quand nous allions chez nos frères catholiques, c’est la même question qu’on
peut se poser. Dans leur cas, c’est dommage car c’est devenu une tenue de travail « a lati bo nzambe a silissi a longoli », ils portent leurs vêtements de consécration et lorsqu’ils
finissent, ils l’enlèvent, mais ils savent qu’ils ont un habit pour faire ce travail.
Spirituellement, qu’est-ce que cela veut dire? Cela signifie que j’ai une manière de rentrer dans le sanctuaire. Au travers des messages que nous partageons, Dieu nous rappelle que
lorsque Moïse montait devant le buisson ardent, Il lui dit: « ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte ». Même quand nous sommes dans
cet environnement, dans notre sanctuaire, il y a une façon d’y être. Pour avoir le respect de la chose de Dieu, il y a une manière de se présenter. Mais aujourd’hui nous perdons un
peu cette démarcation. Nous trouvons cela normal parce que lorsque nous prions dans une petite salle, nous nous disons « bon c’est pas grave ». Mais quand c’est dédié à Dieu, ça
devient le temple de Dieu, il y a d’autres choses qui entrent en jeu. Donc c’est un endroit où nous devons avoir la manière de se présenter, la façon d’y vivre.
AP Merci encore pasteur d’avoir répondu à toutes nos questions.
Pasteur Didier M. : C’est nous qui vous remercions. Au nom du conseil pastoral, au nom de l’église évangélique Je suis, nous vous remercions et nous vous bénissons pour le travail que vous êtes en train de mener. Que Dieu vous assiste, vous accompagne partout où vous irez pour faire ce travail. Soyez bénis.
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