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Pour aider les chrétiens d‘Orient, ces anciens militaires renfilent l’uniforme contre Daech

A 58 ans, Philippe, cet ancien militaire français, a senti le devoir le rappeler. Pour la cause des chrétiens d’Orient, et lutter contre l’Etat Islamique, Philippe et ses compagnons d’arme ont renfilé l’uniforme. Pour l’occasion, Philippe créa la brigade « La Légion Franco-assyrienne » (Assyrian French Legion - AFL), qu’il définit comme étant une armée chrétienne pour lutter contre la barbarie islamique, protéger les chrétiens d’Orient et toutes les populations opprimées par celles-ci.

Sur sa page Facebook, la Légion précise noir sur blanc son projet : « Assyriens et Français athées et chrétiens pour la protection des chrétiens d’Orient et la lutte contre l’EIIL. Parce que nous ne pouvons fermer les yeux, nous ne pardonnons pas et nous ne cautionnons pas, nous agissons ».
Une initiative qui non seulement a eu don d’attirer l’attention de nos compatriotes mais également du camp ennemi. Le magazine de l’Etat Islamique en français, Dar al-Islam avait d’ailleurs publié dans l’un de ses numéros  : « Des anciens soldats français, américains, viennent en Syrie pour jouer le rôle manqué de l’Occident, poussé par un désespoir des plus totals. Certains se réunissent maintenant sous une bannière nommée Dwekh Nashwa ».

Mis en lumière, nous nous sommes donc intéressés aux origines de cette brigade de justiciers. Le Figaro nous en dévoile un peu plus. En 2014, Philippe, en bon samaritain, entreprit de contacter des ONG pour aller aider les chrétiens d’Orient. Il s’envole alors pour l’Irak avec un groupe d’anciens, pour aller reconstruire une église. Sur place il fait la rencontre d’une milice chrétienne, Dwekh Nashwa. Au cours de leur échange, les combattants lui exposent la persécution incessante de DAECH menée contre les Chrétiens et les Yazidis. Touché en plein cœur, Philippe embarque avec lui, des vétérans de 10 à 15 de service militaire, pour le combat. Dissociés en trois groupes, ils livrent la bataille à Sinjar à la frontière syrienne, dans le Nord de l’Irak et sur la plaine de Ninive.

Du plus jeune, 23 ans, un aide de camp au plus âgé, Martin, 60 ans, ces combattants dans l’âme, bien que soutenus par le parti politique chrétien Atranaya, se trouvent livrés à eux-mêmes. Un choix qu’ils ne regrettent pas. Le chef de la brigade indique même la sélection rude qu’il opère. « C’est pas du tourisme de guerre, tout le monde ne peut pas y aller, il faut avoir une solide expérience et du sang-froid, parce qu’on risque quand même de terminer en tenue orange. Après les premiers attentats de Charlie hebdo, on a eu 120 demandes, seuls 8 sont effectivement partis. On élimine tous les nazillons, tous ceux qui veulent casser du musulman. Là-bas, on se bat avec des musulmans, les Peshmergas! On recale aussi les cadres supérieurs qui nous proposent six mois de congé sabbatique », déclare-il.

Triés donc sur le volet, 80 % de ces combattants sont issus de la Légion étrangère, des régiments d’élite ou encore des forces spéciales. Car il faut dire que sur place, c’est bel et bien la guerre. Philippe en livre même le sombre quotidien.

On a deux groupes qui se battent avec les Peshmergas, ils en prennent vraiment plein la gueule. L'autre jour, ils se sont même pris des bombes par des Rafale français, parce qu'ils ont trop avancé sur la ligne de front ! Les combattants sont de purs volontaires. Ils déboursent entre 3000 et 3500 euros d'équipement. Un billet d'avion « aller » pour Erbil (le retour n'est pas prévu). Ensuite, sur place, ils choisissent leur armement. Ils doivent obtenir une carte de résident permanent et un permis de port d'armes. Pour cela, ils passent systématiquement par le parti politique chrétien Atranaya (Assyrian patriotic Party), qui, grâce à ses députés, peut obtenir des papiers aux soldats.

Du côté de l'Irak où on se bat, ce sont des grandes plaines et des monts. Ce n'est pas vraiment de la guérilla, qui se trouve plutôt dans les villes. Ici, c'est un mélange de 14-18 et de guerre moderne. Dès qu'une position est prise, on construit des tranchées avec des bulldozers. Du côté de Daech, c'est moins poétique que leurs histoires de martyrs. L'autre jour, mes gars, incorporés dans une unité de Peshmergas, ont à 25, fait 9 morts et 70 prisonniers. Loin de mourir en martyrs, les djihadistes se rendaient. Ils y en avaient deux qui parlaient français. Ils croyaient que ça allait les aider, je peux vous dire qu'ils ont été mal reçus !

Avant de déplorer l’inefficacité de la France : «Ça fait un an que la France est censée bombarder Daech, mais nous on n’a vu que cinq bombardements, un tous les deux mois ».

Malgré le manque de réel soutien du côté français ou ailleurs, le problème financier assez récurrent, Philippe n’en ressent pas moins une satisfaction ; celle de pouvoir aider ces populations contre l’ennemi barbare. Il raconte même une anecdote, lorsque deux de ses gars ont libéré un village. Ils ont vu trois femmes Yazidies, réduites en esclavage sexuel par les djihadistes. « Lorsqu'elles ont entendu parler français, elles ont été prises de panique et se sont cachées. Les pires sévices qu'elles avaient subis, c'étaient des djihadistes français qui les leur avaient infligés. C'est pour ça qu'on est là, pour racheter l'honneur des Français. Pour montrer qu'on n'est pas tous des enfoirés de djihadistes venus couper des têtes. On n'est pas là pour mourir pour notre iPhone, mais pour l'honneur et pour la France ».

Comme Philippe de nombreux loups solitaires, forts de leur expérience militaire, s’aventurent, pour une cause juste, en terrain ennemi et combattent dignement cet islam sanguinaire qui ravage les populations.
N’est-il pas écrit  qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis [Jean 15 :12-13]. A l’image du Christ qui s’est sacrifié pour nous, il est honorable de voir ses soldats, ne faire cas de leur vie pour sauver des milliers d’autres, des chrétiens comme des non-croyants, tous victimes d’atrocités.

Par Audrey WOLBER

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