Mali : L’attentat à l’Hôtel Radisson Blu fait une vingtaine de morts

« Une fois encore les terroristes veulent marquer de leur présence barbare tous les lieux, où ils peuvent tuer, impressionner, et massacrer. Nous devons une fois encore tenir bon et montrer notre solidarité avec un pays ami, le Mali. Il y a des touristes et responsables d’entreprises de nombreuses nationalités », déclara le président François Hollande.

Après les attentats meurtriers du vendredi 13 novembre 2015, voilà qu’à l’autre bout du monde, des terroristes remettent le couvert ce 20 novembre. A Bamako, une dizaine d’assaillants s’en seraient pris à l’hôtel Radisson Blu dès 6h du matin, prenant en otage les 30 membres du personnel ainsi que des centaines de clients de l’hôtel, présents. Une vingtaine de victimes serait comptée. Le groupe Al-Mourabitoune, affilié à Al-Qaïda, aurait revendiqué cet attentat via Twitter.
« Ca tirait de toute part entre 6 heures et 8h40. Les assaillants se déplaçaient d'étage en étage et tiraient partout. Deux d'entre eux parlaient en anglais, avec un accent nigérian. Je les ai entendu dire : Est-ce que c'est bon ? Tu t'es ravitaillé ? Il faut partir de ce côté, moi, je vais de l'autre côté". En fait, ils se ravitaillaient en munitions dans la chambre à côté de la mienne. Tout l’hôtel a été envahi de fumée, du gaz lacrymogène. Aux environs de 8h30, les soldats des forces maliennes sont venus libérer certains d'entre nous », témoigne l’artiste d’origine guinéenne Sékouba Bambino au journal Le Monde Afrique.

Le journal Jeune Afrique annonçait tout d’abord trois assaillants lourdement armées de kalachnikovs entrant dans l’hôtel. Le commandant des forces maliennes apportera plus de précisions vers 11h. Attestant qu’une dizaine criait « Allah Akbar » avant d’offenser en tirant sur une voiture portant une plaque diplomatique qui entrait dans l’hôtel, leur ayant par ailleurs, permis d’accéder à la bâtisse.
« 2 ou 3 personnes ont pris d’assaut l’hôtel avec des kalachnikovs. Il y avait beaucoup de clients, notamment trois membres du personnel des nations unies qui ont réussi à être ex-filtrés. C’est un grand hôtel, dans un quartier populaire, commercial. Les personnes sont venues avec un véhicule qui portait des plaques diplomatiques. Il y a eu des victimes, au moins trois, au moment où je vous parle. Nous apportons toute notre aide en termes sécuritaires et en interventions d’urgences », s’est exprimé le porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado, sur la chaîne d’information BFM TV.

En plus des autorités maliennes présentes sur les lieux, les gendarmes du GIGN et dix gendarmes de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie française ont été envoyés en renfort sur les lieux de la prise d’otage. Un groupe des Forces Spéciales françaises a été envoyé au Mali à la demande des autorités maliennes, selon le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian.
Se trouvaient également des membres de la force de l’ONU appelée la Minusma, et des forces françaises de l’opération Barkhane, comme le rapporte un photographe de l’AFP. De plus, les agents maliens auraient été assistés par des membres des Forces spéciales américaines et un agent français du Raid.
« Les forces américaines aident à mettre les civils en lieux sûrs pendant que les forces maliennes sécurisent l’hôtel », éclaira la lieutenant colonel Michelle Baldanza.

Dans les environs de 13h, quatre-vingt otages furent libérés, un groupe de trente par les forces spéciales grâce au lancement de l’assaut contre les assaillants, les cinquante autres auraient trouvé le moyen de s’échapper, rapporte le ministre de la sécurité.
«  On vient d’être évacués par les forces de l’ordre, je sais qu’il y a beaucoup de morts à l’intérieur en ce moment, j’ai vu des cadavres aussi dans le logis, c’est assez horrible ce qui se passe ce matin à l’hôtel. Moi j’étais caché dans ma chambre, il y a quelques minutes, quelques secondes à peine, on nous a dit de sortir, on a défoncé la porte, les forces de sécurité sont arrivées », témoigne l’un des ex-otages d’origine québécoise. Cependant les tous premiers captifs qui furent libérés l’ont été par les assaillants car ils pouvaient réciter le Coran.

Se trouvaient plusieurs nationalités dans cet hôtel, des français dont un équipage d’Air France, sept otages chinois, sept membres de la compagnie aérienne turque, six Américains, vingt Indiens, quatre Belges et sept Algériens. Après plusieurs heures d’assaut, tous les otages furent libérés des mains de leurs bourreaux, vers la fin de l’après-midi laissant suite à une chasse à l’homme pour retrouver ces criminelles tuant au nom d’Allah, qui perdirent au passage, trois de leurs frères d’arme.

En mars-avril 2012, le Mali tomba entre les mains de djihadistes liés à Al-Qaïda après la fuite de l’armée, faible, face à ces rebelles islamiques pourtant avec qui, l’armée coopérait d’antan. Ce groupe de rebelles fanatiques fut dispersé grâce à une intervention militaire internationale à l’initiative de la France, comme l’indique le journal Le Monde. C’est dans ce contexte qu’une attaque eut lieu le 7 mars dernier à Bamako dans un bar-restaurant ayant tué cinq personnes dont un belge et un français, suivi d’une autre attaque meurtrière qui aurait fait treize morts, en août dernier, au sein d’un hôtel dans le centre du pays, à Sévaré.
« Depuis notre intervention au Mali au début du mois de janvier 2013, notre activité est permanente (...) en ce moment même nous agissons pour empêcher la formation de groupes terroristes », annonça Jean Yves Le Drian sur TF1.

Bien qu’aucun ressortissant français ne fut touché par cette attaque, le président de la République demanda à tous les français vivants dans des zones à risque de prendre leur précaution. En effet, si l’on considère le lieu stratégique de cette attaque, nous ne pouvons qu’en déduire qu’une grâce particulière fut sur ces otages, actuellement libres. Le scénario aurait pu être encore plus tragique. Ce qui remet en question l’organisation et la volonté de ces assaillants. Souhaitaient-ils réellement réaliser un véritable carnage ou simplement faire parler d’eux suite aux exactions de leurs confrères sur le sol français ?
Nous sommes nombreux à nous demander pourquoi des terroristes islamiques s’en prendraient à une nation musulmane tuant leurs propres frères ? En effet, de nombreux musulmans se sentent pris au piège entre ces activistes islamiques propageant l’image d’un islam barbare, pauvre en tous principes humains et divins et leur foi qu’ils considèrent être juste, intelligente et pacifique.
Portons donc dans nos prières, ces premières victimes de la barbarie de l’islam radical, les musulmans même, ainsi que toutes les familles endeuillées suite à ce drame.

Actes 10:34 nous dit : « Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit: En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. » Prions pour la nation malienne, mais aussi pour nos frères et soeurs en Christ dans ce pays, essayant de résister face à l’islam radical, ne cessant de gagner de plus en plus d’adeptes, faibles d’esprit et de terrain.

Par Wissa Kololo

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