Des églises détruites au Soudan pour y reconstruire des entreprises

L’injustice ! Voilà l’héritage que laisse le président soudanais Omar Al Bachir fuyant la menace de deux mandats d’arrêt internationaux, lancés à son encontre.
Poursuivi pour crime de guerre, crime contre l’humanité et génocide au Darfour, c’est en Afrique du Sud qu’il coulerait des jours heureux sous un faux prétexte d’interdiction de sortie du territoire.
Au pouvoir depuis le début des années 90, celui-ci aurait amplifié la radicalisation de l’Islam, dans la volonté d’éteindre les flammes du christianisme dans le pays et d’installer la Charia. Un vent de terreur qui inspire dorénavant le Sud Soudan, zone indépendante depuis peu. D’ailleurs, en plus de démolir des églises, ce pays expulserait ses travailleurs étrangers de confession chrétienne selon le journal soudanais Morning Star News.

Les faits relatés ne se dérouleraient pas qu’au Soudan mais aussi au Sud Soudan. Pays indépendant, en proie à la guerre civile depuis plusieurs mois, et dirigé par son premier président Salva Kiir, entré en fonction en 2011. Le site Christian Examiner publia d’ailleurs un article révélant l’amplification des persécutions et l’inégalité que subissent les paroisses Soudanaises du Sud, certaines implantées depuis plus de trente ans telle que l’Eglise évangélique luthérienne d’Omdurman.

« La chose étrange est que l'église a été détruite, mais la mosquée était toujours debout à sa place! Cela nous montre beaucoup de choses. (…) Nous leur demandions, « Où sont nos droits? » Mais leurs réponses étaient: «Pas de place pour le christianisme », rapporte le représentant des églises du Sud-Soudan.

Certains dirigeants de congrégations auraient été informés de la démolition de leur temple, seulement trois jours avant la mise à exécution. Preuve d’un certain mépris de la part des autorités soudanaises à l’égard de la communauté chrétienne. C’est le cas de cette église luthérienne située à Omdurman à qui le gouvernement promit de ne pas détruire la bâtisse, mais qui assista pourtant à sa démolition. « Le gouvernement nous a menti… », rétorque un dirigeant de la communauté, car leur temple fut bien détruit par un bulldozer le 21 octobre pour laisser place à la construction d’entreprises.
« Détruire le bâtiment de l'église nous a fait sentir que nous avons tout perdu. Chaises, sièges, etc., ont également été prises par les autorités locales », témoigne un dirigeant local de l'église luthérienne.

La congrégation de 150 personnes vit ses chaises et ses bureaux pillés par les autorités policières du pays. Mais ce n’est nullement le premier agissement de ce genre. Appuyé par la sécurité des services sociaux, le journal Christian Examiner rapporte qu’en 2014, un 17 février, eut lieu la destruction d’une église, sans préavis, toujours à Omdurman. Et en Aout de la même année, les agents de la police National Intelligence and Security Services (NISS) du pays aurait chassé les 500 membres de l’Eglise Pentecôtiste du Soudan et carrément cadenasser la bâtisse, jadis leur lieu de culte depuis 20 ans.
Encore pire, une église et un hôpital catholique furent bombardés par l’aviation soudanaise à Nouba.

Si cette affaire fait autant de bruit, c’est qu’elle agrandit la liste des églises et organisations chrétiennes persécutées et détruites dans les deux Soudans depuis 2012. Même si les relations entre les deux pays sont conflictuelles, l’un comme l’autre partagerait la même opinion concernant l’avenir du christianisme sur leur sol.
Qualifié comme étant le pays le plus préoccupant par le Département d’Etat des Etats-Unis depuis 1999, placé sur la ligne de mire de la Commission américaine sur la Liberté Religieuse Internationale dans son rapport de 2015, le Soudan sombre dans le chaos suite aux actions de plusieurs bandes d’extrémistes musulmans, influençant sévèrement le Soudan du Sud où persiste encore une petite communauté chrétienne.

Nous savons que les persécutions, les humiliations, les injustices que subissent le peuple en Christ est un temps à passer avant le retour du Seigneur. Nous savons aussi que tout crime commis à l’encontre des enfants de Dieu ne restera impuni. La Parole est claire à ce sujet et nous interpelle en ce qui concerne notre fidélité et notre endurance dans ces temps de trouble :
Luc 18.7-8 « Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? »

Gardons la foi car notre récompense est proche, notre rencontre avec le Seigneur s’annonce très proche, gardons nos yeux sur la parole car Christ le dit lui-même dans le livre de Jean 8:51
« En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. »
Prions pour les enfants de Dieu du Soudan et les chrétiens du monde entier, exposés aux actions criminelles des gouvernements extrémistes et des terroristes soutenus par les autorités.

Par Gâce B.

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