Asmik Jean-Jacques, ex chef de gang devenu Pasteur raconte son parcours

« La plus grande tragédie humaine n'est pas de mourir, mais de vivre sans une raison d’être », déclare Asmik Jean-Jacques, un ex-chef de gang aujourd’hui reconverti en pasteur, berger des brebis du Seigneur. Canadien d’origine Haïtienne, ce père de quatre enfants est aussi dirigeant d’un centre de jeunes dans la ville de Pierrefonds au Québec.
Fort d’un témoignage d’une reconversion puissante et inattendue venant d’un caïd, le pasteur Asmik s’adonne
au rôle de conférencier pour les écoles dans le but de sensibiliser les jeunes contre la route de la délinquance,
une route périlleuse et destructrice.
Selon lui, son histoire est « classique » car son chemin résulte d’un cadre familial disloqué. Le tout jeune
Asmik arrive au Québec avec ses frères et sa mère, pour rejoindre leur père déjà installé dans la capitale canadienne
depuis trois ans. Mais la mère, séparée du père peu après leur arrivée, se retrouve seule à élever ses quatre enfants.
C’est ainsi que commence les déboires du jeune garçon, qui trouve une nouvelle famille dans la rue, à peine âgé
d’une dizaine d’années. Fréquentant les jeunes du quartier et amis de son grand frère, il apprendra à
« faire les sacoches », rapporte le journal Courrier Laval, une pratique qui lui permit de s’intégrer
dans cette nouvelle vie : la délinquance.
« La vie, ce sont les choix que tu fais ». Un choix prit certainement dans toute l’inconscience de son
jeune âge. A 14 ans, s’enfonçant davantage dans ce mode marginal suite à une vie que l’on peut juger chaotique
si l’on considère ses propos : « Je fais du sport loin de la rue, mais la pauvreté, la misère et
les difficultés peuvent nous amener à faire de mauvais choix. » Le jeune homme se retrouve donc dans un centre
de réadaptation deux ans plus tard. Intégrant à plein temps l’Ecole du crime comme il le qualifie lui-même, Asmik
ne semble pas avoir les mêmes préoccupations que les jeunes ados de son âge :
« On vit un conflit avec des gars de Montréal-Nord. Pourquoi ? Plus personne ne le sait. On tue parce qu'ils veulent
nous tuer. Tu ne poses pas de questions. »
A 22 ans son rôle de chef de gang se confirme, lui et ses disciples du crime s’attaquent à de plus gros calibres et
étendent leur réseau dans le milieu carcéral ; « Quand je suis sorti d'une autre peine à 24 ans, j'avais appris
l'idéologie qu'est l'appât du gain », souligne-t-il. « Pourquoi être un singe quand tu peux être un gorille?!
Sans réelle loyauté, on œuvre tous pour un but individuel commun : l'argent. Tu te diversifies dans le vol de voitures,
trafic de drogue et agence d’escortes. »
Mais trois ans plus tard, la lumière vint éclairer les ténèbres de sa vie. Une nouvelle fois incarcéré à 27 ans,
le mafieux rencontre le Seigneur au travers d’un aumônier. La suite nous la connaissons, celle d’une conversion totale
qui changea toute sa vie, ses connaissances, ses anciennes convictions et valeurs et le conduit à partager son témoignage
pour sauver des jeunes âmes empruntant le chemin de la perdition. 70 % des criminels atterrissant en prison n’ont pas fini
l'école et viennent d'une famille brisée, indique le journal de presse Courrier Laval, ce qui rend plus important le travail
sur le terrain scolaire du dorénavant pasteur et conférencier.
« Le témoignage d'Asmik est précieux. Il aide à déconstruire les idées reçues sur les gangs de rue et donne de l’espoir »,
affirme l’agent de liaison Claudie Bourget.
Il existe de nombreux témoignages d’hommes et de femmes ayant choisi la voie de la destruction pour finalement se rétracter
et revenir sur le chemin de la Vérité et la Vie. Signe que le bonheur et les vices de ce monde ne sont nullement un plaisir et
une vie de liberté, ce qu’affirme l’homme de Dieu :
« T'as vu qu'avec 100 $ ou 100 000 $, le monde n'est pas plus heureux. Cette journée-là, j'ai vécu un changement de valeurs,
prenant la décision personnelle de quitter la vie de gang, en assumant toutes les conséquences. »
Une nouvelle fois, le Seigneur confond le monde et ses idées reçues, faisant d’une personne marginalisée, un oint servant activement
pour l’expansion du Royaume. En effet, quoique celui-ci fut auteur de délits, de péchés rouges comme la pourpre, l’Eternel les blanchit
comme la laine [Esaïe 1 :18]. Celui qui appelle à l’existence ce qui n’est pas, change nos cœurs de pierre et rebelles en chair et douceur
[Ezéchiel 36:26] :
« Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai
un cœur de chair. » Un cœur disponible à servir le Seigneur, être un véritable disciple et transmettre ce message de résurrection qui
libère les vies des chaînes destructrices. N’ayant plus peur de la mort et des promesses illusoires et mensongères du monde, nos vies
deviennent ainsi des témoignages vivants et victorieux, Apocalypse 12:11 nous le confirme :
« Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à
craindre la mort. »
Par Wissa KOLOLO
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