Sourd-muet, condamné à six ans ferme pour avoir secoué son bébé!

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Mardi dernier, se déroula au Tribunal de grande instance de Créteil, le procès d’Anthony C., et de son épouse, âgés respectivement de 32 et 31 ans. Les faits qui leur sont reprochés, pour l’un, violence sur mineur de moins de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Et, pour l’autre, non-assistance à personne en danger. Le père encourrait jusqu’à 20 ans de prison, et la mère, 5. Ce vendredi, le verdict fut sans appel. Anthony C. est condamné à six ans de prison ferme; son épouse, elle, fut relaxée. Son avocat, Me François La Burthe a immédiatement fait appel, considérant la peine prononcée comme très très lourde, par rapport aux circonstances.
Revenons sur cette affaire à l’issue tragique.

Née à l’automne 2010, Izia, est la fille cadette du couple. Ne s’étant pas beaucoup occupé de l’ainée, «par peur de mal faire, parce qu’il n’avait pas l’habitude», le père a voulu certainement donner le change, et faire de son mieux pour s’occuper du nouveau-né. C’est ce que l’accusé, tenta d’expliquer lors de son procès. Tout d’abord, il évoqua la «maladresse», pour expliquer les chutes et les chocs traumatiques. Et en ce qui concerne, les secouements, il ne les nia pas non plus. Mais, expliqua qu’ils ont eu lieu, en voulant suivre les conseils d’une infirmière qui préconisait de «stimuler» le bébé, selon les propos rapportés par le Parisien.

Une prise en charge inadaptée serait la cause de ce drame

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Pour leur défense, les parents, tous deux sourds-muets, déplorent à la barre le manque de dispositifs permettant l’accès aux informations, pour les personnes sourdes et muettes, au même titre que les biens entendants. Le manque d’interprètes a été pour Anthony un frein, se sentant «diminué», il n’a pas osé demander de l’aide. La mère quant à elle, a essayé de trouver des solutions en apprenant à lire sur les lèvres, ou en mimant. Malgré ces efforts, l’irréparable se produisit. La petite Izia est décédée à deux mois et demi, des suites de secousses répétées lors de la prise de biberon. Le père se justifie, «Je voulais qu’elle termine son biberon, sa santé en dépendait».

Rappelons que le syndrome du bébé secoué est très grave et passible de 30 ans d’emprisonnement. Les séquelles peuvent être importantes voire mortelles. Au regard des faits exposés par le père, nous regrettons que la gêne qu’il ait ressentie l’empêche de pouvoir demander de l’aide. Comme nous le dit la Bible : «Le manque de science n'est bon pour personne […]». Dans cette affaire, l’ignorance a conduit à la mort d’une petite innocente. Aux parents, nous adressons nos condoléances.

Mais ceci nous rappelle que chaque jour, nous apprenons, même si parfois le prix de cette connaissance coûte cher. Il est alors judicieux de le payer afin que de tels drames ne se produisent plus. Tirons-en chacun une leçon.

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La Rédaction

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