Paul Flowers : Patron de banque, Pasteur et… Drogué
L’affaire a fait grand bruit en Angleterre et continue malheureusement de défrayer la chronique. Depuis deux ans maintenant, la Co-op Bank, jadis réputée comme étant une « banque éthique », jouissant d’une grande renommée dans le pays, a vu sa réputation dégringolée lorsqu’elle admit publiquement un déficit de 2 milliards d’euros de fonds propres. Ce qui eut l’effet d’une bombe pour ses quelques millions de clients et plongea la banque au bord de la faillite.
La cause ? L’incompétence flagrante et désastreuse de son ex-président, Paul Flowers. Sous sa direction jusqu’en mai 2013, l’établissement bancaire
s’est laissé plonger dans des fautes sérieuses et courantes.
« La culture de la Co-op donnait priorité aux intérêts financiers de court terme plutôt que de prendre des actions prudentes et durables »,
publient la FCA et la Banque d’Angleterre.
Financièrement, c’était un réel désastre, notamment concernant la gestion des risques au niveau des prêts aux promoteurs immobiliers. La direction faisait preuve d’un laxisme déplorable. Pourtant, l’établissement rassurait de prendre soin des communautés et d’être prudente avec l’argent qui lui était confié. Personne ne pouvait alors imaginer la déchéance qui suivrait.
Le scandale aurait pu se limiter au plan financier. C’était sans compter sur Mr. Flowers.
Pasteur méthodiste, Paul Flowers, âgé aujourd’hui de 65 ans, malgré sa démission au poste de président de la Co-op Bank a fait l’objet, cinq mois plus tard,
d’un plus gros scandale. Qui, par ailleurs, permit, de comprendre sa politique de direction plus que douteuse et son manque d’expérience bancaire.
C’était en 2013. Le public découvrait avec stupeur, lors d’une édition spéciale du Mail on Sunday, une vidéo plus que choquante montrant Mr. Flowers, à bord de sa voiture, comptant 300 livres en billets pour payer un dealer de drogue. Lamentablement piégé, le pasteur financier fut pris le nez dans un billet de banque en train de sniffer des lignes de cocaïne. Arrêté par la police et conduit devant la justice, il aurait avoué sa dépendance à la cocaïne, les métamphétamines et la kétamine. Des drogues qu’il reconnut même consommer alors qu’il dirigeait encore la Co-op Bank.
L’affaire ébranla non seulement la sphère économique, mais également la communauté chrétienne. Au service du Seigneur dans l’église Méthodiste depuis 40 longues années, nul ne pouvait imaginer une telle chute. Suite à son arrestation et ses révélations, Paul Flowers fut excommunié de l’Eglise.
De même, la Co-Op Bank, qui tente de se redresser, voit toujours planer sur elle, les menaces des organisations financières. Pas plus tard que le 11 août dernier, le régulateur financier britannique (Financial Conduct Authority, FCA) annonçait qu’il aurait dû assigner la banque à verser une amende de 120 millions de livres sterling soit 170 millions d’euros mais finalement y renonçait pour cause de sa fragilité financière.
De part et d’autre, M. Flowers a semé de l’ivraie qui ne cesse de causer des dommages importants. Un sacrificateur de Dieu a été séduit par la perversion. Bien triste. Lors de son mea-culpa, il a ainsi déclaré : « cette année a été incroyablement difficile, avec un décès dans ma famille et la pression autour de mon rôle avec la Banque Coopérative. Au plus bas de terrible période, j’ai fait des choses stupides et mal. Je suis désolée pour cela, et j’ai besoin d’une aide professionnelle et je demande pardon à tous ceux que j’ai blessés par mes actions ».
Dépression, pouvoir, quoi que puisse être la raison, l’ex-président et pasteur reconnait être tombé au plus bas et avoir péché. Broyé corps et âme par la charge qui pesait sur lui, il implore le pardon et se serait, pour commencer, engagé à suivre une désintoxication.
Fort malheureusement, il n’est pas le seul homme de Dieu à succomber aux addictions destructrices. Sexe, drogue, argent…un mélange mortel. Le monde et ses vices ont pénétré l’Eglise jusqu’à séduire les élus et pervertir nombre de fidèles. Mais ne cessons de prier que l’Eternel sauve ses âmes de ce puits de la mort et que l’Eglise se lève et mène le saint combat contre ces œuvres dévastatrices présentant le sevrage par excellence : Christ-Jésus.
Pensée
La pluie a cessé, elle s'en est allée. Les fleurs paraissent sur la terre, elles résorbent les eaux du ciel en un filtre évitant de flétrir. Le temps alors de chanter la gloire du Seigneur est arrivé; un chant empreint d’une grâce opiniâtre et comme le figuier embaume ses fruits, et les vignes en fleur exhalent leur parfum, je fais entendre ma voix du haut des cieux; et d'un cœur plein de joie, je t’apporte tout ce que je suis sur le rocher de notre amour.
