Nji Collins Gbah, premier africain vainqueur du concours Google

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Avez-vous encore des doutes quant aux richesses qu’enveloppe notre beau continent africain? Voyons, il n’y a pas si longtemps nous vous présentions Brackley Cassinga. Jeune prodige de 21 ans, originaire de la République Démocratique du Congo. Depuis son atelier il fabrique, à partir de déchets recyclés, plastique, bouteilles en verre, boîtes de conserve et tout autre objet électroniques, des appareils tels que des lampes, chandeliers, téléphones mobiles, amplificateurs audio, etc. Par son don, il redonne aux matériaux une seconde vie tout en faisant profiter la société.

Des talents intellectuels, artistiques, manuels, etc., l’on n’en compte plus en Afrique. Encore très peu connus aux yeux du monde, ils émergent toutefois de leur tanière, petit à petit.
Aujourd’hui nous nous rendons à l’ouest du Cameroun, dans la ville de Bamenda, pour y rencontrer un nouveau petit génie. Cette fois-ci dans le domaine informatique.
Il a 17 ans et vient d’être classé parmi les 34 vainqueurs du code-in contest, un concours informatique annuel réservé aux jeunes de 13 à 17 ans, organisé par Google.

Bravant les tâches de codage, de recherches et de documentation ou d’interface utilisateur, Nji Collins Gbah devient le premier représentant d’un pays africain à remporter cette prestigieuse compétition. Durant laquelle se sont pourtant affrontés plus de 1 300 adolescents de 62 pays différents.
“J’ai été stupéfait et vraiment fier d’être le premier représentant du continent à remporter ce grand prix”, se réjouit le petit génie.

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Et la joie est d’autant plus intense lorsqu’il raconte ses conditions de travail. Loin d’être en sa faveur. “Les ressources informatiques comme le matériel, le réseau et les personnes compétentes, sont bien moindres que dans d’autres villes hyperconnectées du monde.” Mais en cela, le garçon ne perdit pour autant sa persévérance. Et le salaire fut gratifiant, allant au-delà de ses espérances. En sachant que l’actuel contexte politique du Cameroun poussa le gouvernement a coupé l’accès à Internet depuis le 17 janvier dans une partie du pays, dont la ville de Nji Collins. Mais grâce à Dieu, la veille, il parvint à finaliser son marathon de codage pour la compétition. Et même si plus d’un mois après, Internet n’a toujours pas été remis; ce qui affecte la continuité de son apprentissage informatique, le prodige reste optimiste et peut se consoler avec sa victoire inattendue.

Ne dit-on pas que l’on ne peut atteindre la gloire sans passer par l’effort? Nji Collins en est le témoignage vivant. Alors que la majorité des jeunes concurrents parviennent à s’équiper convenablement, le jeune Camerounais, lui, s’est mis à l’informatique, il y a à peine deux ans, poussé par un intérêt pour les animations [effets spéciaux, films d’animation] du cinéma. Consacrant son temps libre à apprendre en autodidacte, il s’exerce dès qu’il peut au lycée, après l’école et chez un ami devenu un mentor. Chez lui, il se contente d’un vieil ordinateur que lui céda son père, une machine que l’on pourrait qualifier d’antiquité informatique, contenant 3 petits gigabit de RAM (mémoire vive) et qui tourne sous le système d’exploitation gratuit ElementaryOS, concurrent de Windows et MacOS. Bien loin du nec plus ultra.
Comme quoi, l’on peut parvenir, à force de travail et de courage, à fructifier notre don avec le peu que l’on a.

“Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être un sujet de joie, mais de tristesse; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle” [Hébreux 12 v.11]

Nous rappelons que tout don parfait vient de Dieu. Or le don seul ne suffit pas; il faut le nourrir, l’exercer, afin qu’il devienne utile et productif. Ainsi la discipline, Nji Collins se l’est imposée, pour parvenir au succès. Elle peut être pénible, certes, mais la discipline s’accompagne, chers lecteurs, de grandes récompenses.

Voyez-vous dans quelques mois, en juin prochain, Nji Collins s’envolera, pour quatre jours, au coeur de la Silicon Valley pour un rendez-vous avec Google à Mountain View et sur invitation de la firme elle-même! Il y côtoiera les plus brillants ingénieurs. Son rêve; faire de sa passion son métier “si possible dans le domaine de l’intelligence artificielle, car c’est actuellement le secteur le plus prometteur pour moi”.

Il n’est rien de plus triste que de voir les dons sommeiller, s’atrophier et ne rien produire. Or lorsque Dieu place en nous un don, il attend que nous l’utilisions, le mette au service de son oeuvre, pour les autres. Alors, l’heure est à l’exercice. Pour nous, enfants de Dieu; n’oublions pas que notre motivation est le royaume de notre Père.
Ainsi “comme de bons dispensateurs des diverses graves de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu.” [1 Pierre 4 v.10]

Ensemble, partageons l’histoire de Nji Collins Gbah !

La Rédaction

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