Fin d’année noire pour l’Allemagne

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

La mort vient encore de frapper, et de la manière la plus douloureuse. En pleines festivités, nos voisins berlinois ont vu leur joie s’envoler pour laisser place aux cris et gémissements. Comme nous le savons, l’ennemi ne sommeille. Et alors que le monde festoie, il répand son venin emportant avec lui un maximum d’âmes ignorantes.
Hier, lundi 19 décembre 2016, en plein marché de Noël, c’est un scénario macabre qui rappelle exactement celui de Nice, sur la promenade des Anglais le 14 juillet dernier, qui vint s’abattre pour la première fois cette année, sur la capitale allemande.

Un camion, immatriculé en Pologne a foncé droit sur la foule, fauchant sur son passage moult passants. Ce matin, les autorités allemandes font état d’un bilan s’alourdissant à 12 morts et 48 blessés, dont certains gravement. Alors qu’un suspect, âgé de 23 ans, d’origine pakistanaise ou afghane, a été interpellé peu après les faits, et ce, grâce à la filature courageuse d’un témoin, une victime d’origine polonaise, a été retrouvée dans le camion, côté passager. Les enquêteurs pencheraient sur la thèse d’un dommage collatéral. Le propriétaire du camion ayant indiqué aux autorités, plus tôt dans la soirée, n’avoir plus eu de contact avec son chauffeur. “Je ne sais pas ce qui lui arrive. C’est mon cousin, je le connais depuis l’enfance. Je me porte garant de lui”. Ses propos semblent véridiques étant donné que la police a confirmé que le passager retrouvé n’était pas au volant du camion au moment du massacre.

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Si le ministre de l’Intérieur allemand, Thomas de Maizière émettait des réserves sur la nature de cet effroyable acte, les autorités allemandes viennent de confirmer, vers 10h39, qu’il s’agit bel et bien d’un attentat terroriste. Ne cédant à la panique, le gouvernement a précisé que les effectifs de sécurité ont été renforcés permettant de maintenir les marchés de Noël dans tout le pays sauf dans la capitale, par respect des victimes.
Vêtue de noir et bouleversée, la chancelière allemande, Angela Merkel s’est dite “en deuil” en assurant que “cet acte sera puni comme il le mérite”.

Le prix de la compassion

L’Homme, ingrat de nature, ne sait rendre aisément que le mal pour le bien. Et l’Allemagne en fait les frais. Certes, le pays s’y attendait, mais n’a pu y échapper. Il faut dire que l’ennemi a su se faufiler entre les filets de la générosité. Ce qui porte atteinte à la notoriété de la chancelière, vivement critiquée pour sa politique migratoire. Accusée par ailleurs, notamment par les populistes, de mettre en danger l’Allemagne, en ouvrant les vannes aux réfugiés.

“Merkel et Cie plaident pour une liberté sans frontières. Celle-ci est apparemment aussi utilisée par les criminels et les terroristes […] Ceux qui commettent ces attaques prêchent la haine. Nous ne voulons plus d’eux. Quand l’Etat allemand va-t-il riposter ? Quand cessera cette hypocrisie ? Ce sont les morts de Merkel.”

Des mots pour le moins durs à encaisser pour la chancelière, mais qui relève l’état d’un peuple, tant touché cette année par des attentats à répétition. Ceci serait donc le prix de sa compassion ? Différents reportages nous ont maintes fois prouvé l’entourloupe de ces terroristes qui ont profité de la migration importante d’exilés pour s’infiltrer en Europe. Mais la question sévère délicate, l’Europe aurait-elle dû fermer ses portes ? Ou renforcer ses contrôles? Car il va sans dire que l’Allemagne est bien l’un des pays à avoir accueilli le plus de réfugiés.
Et cette crainte semble s’emparer de la chancelière qui a déclaré d’un ton grave : “je sais que cela serait pour nous particulièrement difficile à supporter s’il se confirme que cet acte a été commis par une personne qui a demandé à l’Allemagne protection et asile.”Avant de rassurer le peuple de ne point vivre dans la peur. “Nous allons continuer à vivre ensemble, avec tous ceux qui veulent vivre avec nous en Allemagne”.
Mais voilà, cela est confirmé, le suspect présumé, qui jusqu’à présent ni toute implication dans ce nouvel attentat, non revendiqué à l’heure actuelle, est bien un demandeur d’asile, à priori pakistanais, arrivé en Allemagne le 31 décembre 2015. Même si la police craint de ne pas avoir arrêté la bonne personne.

Le mal des autres doit-il alors nous empêcher de faire le bien ? En aucun cas. C’est ainsi le commandement de Dieu : “bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique”. [Luc 6 v.28-29] Car il est une récompense plus grande pour ceux qui s’adonnent à l’amour. Sachons-le, le bien triomphe toujours. Ainsi le bonheur de donner ne doit alors pas être altéré par le rendu malveillant de l’autre. Toutefois, l’amour aussi, doit s’accompagner de contrôle et de sagesse. Et non pratiqué dans l’aveuglement total.

Nous le voyons, l’accueil en masse de ces réfugiés s’accompagne d’un prix à payer pour l’Allemagne comme ses voisins, qui subissent, eux aussi, les affres de ces loups déguisés en agneaux. Outre notre belle France, le Royaume-Uni est un alerte maximale, tout comme Milan en Italie où les mesures de sécurité ont été doublées sur le marché de Noël. Mais il n’est de réel refuge qu’en Dieu.
L’enquête se poursuit, car la police pense, en effet que le vrai coupable serait encore dans la nature, en fuite et armé.
Le monde plonge, toujours sans s’y attendre, dans les filets du malin. Mais à tous, nous annonçons le chemin de la vie, le chemin de Dieu, qu’il n’est jamais trop tard d’emprunter. Car “la crainte de l’Eternel est une source de vie, pour détourner des pièges de la mort.” [Prov. 14 v.27]
Nos sincères condoléances au peuple Allemand, sujet de nos prières.

La Rédaction

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