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Barack Obama brave l’interdit et aborde l’homosexualité sur le sol africain

A moins de deux ans de la fin de son mandat présidentiel, le président américain, Barack Obama effectue actuellement sa seconde tournée africaine, après une première en 2013 et deux discours délivrés à Accra et au Caire en 2009. Ainsi le week-end passé, c’est au Kenya, sa terre natale, que le président américain a posé ses valises. Pour une visite historique.

Temps de retrouvailles pour les Obama’s

Bien que ce soit dans un cadre tout à fait officiel que Barack Obama s’est rendu à Nairobi, sa famille kényane n’était pas loin pour autant, prête pour de chaudes retrouvailles.
Dès son arrivée au pays natal de son père, le président américain fut accueilli par sa demi-soeur, Auma Obama puis rejoint par d’autres membres de sa famille, dont celle qu’il considère comme sa grand-mère, Mama Sarah.
Des moments riches en émotion qui ont eu don de détendre Mr. Obama, avant de remplir ses tâches présidentielles.

Homosexualité : un sujet tabou pour les chrétiens kényans

Bien que la population kényane se soit joyeusement préparée pour l’arrivée de leur président de coeur, affichant différents posters sur lesquels on pouvait lire : « Bienvenue à la maison », la communauté chrétienne a tout de même émis un avertissement.
En effet, environ 700 pasteurs présidés par l’évêque Mark Kariuki, responsable de l’Alliance Evangélique du Kenya et également à la tête d’un réseau de 38 000 églises et 10 millions de chrétiens, auraient expressément demandé au président Obama de ne surtout pas aborder le sujet de l’homosexualité lors de sa visite au Kenya.

Cette interdiction intervient alors que Barack Obama se réjouissait récemment de la décision de la Cour Suprême américaine en faveur de la communauté homosexuelle. Un avis que désapprouvent vivement bon nombre d’états africains dont le Kenya, où l’homosexualité demeure un délit passible d’une peine de prison pouvant grimper jusqu’à 21 ans. Pour ainsi dire la majorité des habitants de cet état à 82% chrétien, ne soutiendrait pas les droits des homosexuels.
Et ça, Mark Kariuki l’a clairement fait comprendre.

… Quand Obama viendra, nous lui demanderons de respecter la morale des kenyans, de respecter la foi des kenyans, il viendra pour une visite commerciale, nous le laisserons parler de la conférence mais il ne devra pas parler de l’homosexualité parce qu’il est un leader mondial et nos jeunes penseront que c’est un mode de vie. Nous ne voulons pas qu’il vienne et parle de l’homosexualité au Kenya ou nous pousse à accepter ce qui est contraire à notre foi et notre culture. Laissons le parler de développement, laissons-le parler de coopération, laissons-le parler des longues relations que le Kenya entretient avec l’Amérique. Mais en ce qui concerne nos croyances et notre culture, pas question d’en parler.

Il semblerait que Mr. Obama n’ait pas respecté cette adjuration lors de sa présence sur les terres Kenyanes. Déterminé à changer les mentalités contre l’avis du président kényan, M. Kenyatta, Barack Obama a réclamé, lors d’un discours samedi 25 juillet dernier, l’égalité des droits pour les couples homosexuels en Afrique, allant jusqu’à comparer l’homophobie à la discrimination raciale envers les Noirs aux Etats-Unis. Des mots très durs à entendre. Sûrement là le but recherché.

« J’ai été constant à travers toute l’Afrique là-dessus. Quand vous commencez à traiter les gens différemment, parce qu’ils sont différents, vous vous engagez sur un terrain où la liberté s’érode. En tant qu’Africain-Américain aux Etats-Unis, je suis douloureusement conscient de ce qu’il se passe quand les gens sont traités différemment devant la loi », a déclaré Mr. Obama face à son homologue kényan.
Et M. Kenyatta de répondre qu’il y a bien des sujets, il est vrai, qu’ils ne partagent pas.

Outre ce sujet épineux, Barack Obama a tout de même conquis la foule kényane en appelant à agir contre la corruption, le tribalisme et pour l’éducation des femmes.
Le sujet abordé, la tension relâchée, le duo présidentiel s’est rendu à un dîner où Mr. Obama s’est laissé aller à quelques pas de danse Lipala sur un rythme traditionnel. Des images qui depuis ont d’ailleurs fait le tour de la toile.

Premier président américain devant l’Union Africaine

Après un week-end d’émotion, Barack Obama s’est envolé vers l’Ethiopie à Addis Abeba, où ce mardi 28 juillet il livra un discours à l’Union Africaine. Faisant de lui, le premier président américain à prononcer un discours à la tribune de l’Union Africaine.

Et pour cause, loin de son écart sur l’homosexualité au Kenya, il fut à la hauteur de sa tâche. Devant l’auditoire, Barack Obama a livré un discours intéressant sur la démocratie, les droits humains, le respect des Constitutions, la sécurité ainsi que la lutte contre le terrorisme.
Tout cela après avoir évidemment souligné les progrès notables du continent africain en constante émergence.
La corruption, la présidence à vie, le président américain a tenu à réveiller les consciences sur les principaux freins du développement du continent africain.

Mini tournée africaine, le bilan

C’est devant l’assemblée de l’organisation panafricaine que Barack Obama clôtura ainsi sa mini tournée sur le continent africain.
Bien que les sujets abordés par le président américain s’avèrent être fondamentaux et critiques, son message n’est pour le coup, pas si novateur que cela, rappelant principalement les grands axes de la politique africaine. De plus, ces appels déjà lancés dans le passé aux dirigeants africains n’ont eu malheureusement l’impact escompté.

Il est également important de souligner que l’Amérique de Mr. Obama, donneuse de leçon, pactise toujours avec des alliés n’hésitant pas à piétiner les droits sociaux et politique au nom de la guerre contre le terrorisme et de ses intérêts commerciaux.
Comme quoi, la politique humaine nécessite avant tout et urgemment une présence chrétienne, car elle renferme des maux incorrigibles.

Pensée

La pluie a cessé, elle s'en est allée. Les fleurs paraissent sur la terre, elles résorbent les eaux du ciel en un filtre évitant de flétrir. Le temps alors de chanter la gloire du Seigneur est arrivé; un chant empreint d’une grâce opiniâtre et comme le figuier embaume ses fruits, et les vignes en fleur exhalent leur parfum, je fais entendre ma voix du haut des cieux; et d'un cœur plein de joie, je t’apporte tout ce que je suis sur le rocher de notre amour.



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