Une exhortation écrite par Yannick NILA

« La capacité de prendre des risques naît notamment d’une bonne connaissance de soi. », souligne Le Figaro dans son article intitulé « L'audace, entre raison et émotion ».
Dépasser ses limites, aller vers son risque. Quand certains possèdent une prédisposition naturelle à affronter leurs peurs, d’autres, a contrario, finissent par s’oublier dans la peur d’oser.
Il serait alors question du tempérament de chacun, favorable à la prise de risque ou pas. Des caractéristiques façonnées dès les premières années de nos vies, par l’amour et l’attention suffisants que nous avons reçu, ou pas. À l’origine d’un sentiment d’insécurité, de peur de l'abandon, de l’échec, ou, à l’inverse, un sentiment de sécurité et d’assurance, selon les recherches du psychiatre John Bowlby. S’additionnent les coups durs et aléas au cours de notre vie. Un cocktail dont résulte une prise de conscience suffisamment forte chez certains. Les poussant à tout abandonner, et tout recommencer. Se battre pour accomplir leurs rêves.

« Quand mon père est mort, j’ai compris combien la vie est précaire. Cet événement m’a mise en mouvement, en déséquilibre, première phase de la libération ».
Linda Bortello, ancien commandante de la gendarmerie, reconvertie en aventurière, conférencière, et farouche avocate d’un mouvement prônant le pouvoir de l’Audace.
« Cette chute venait invalider près de quinze années d’engagement “raisonnable” dans l’entreprise. J’ai senti en moi qu’il me fallait désormais suivre ma passion, faire ce dont j’avais envie… Et je me suis inscrite à des cours de théâtre ».
Olivia Moore, ex-responsable marketing chez l’Oréal, victime d’un Burn-out, devenue comédienne.
Deux personnalités possédant déjà un parcours de vie solide, qui pourtant, envoyèrent tout valser, pour se reconstruire et s’épanouir.

Vaillant Héros!

Quelle pure bêtise d’oser remettre en question ces témoignages! Mais plongeons-nous un instant dans la parole de Dieu.
« Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu » [1 Corinthien 1 v.27-29]
Quand l’Homme pense être maître de sa pensée, de ses capacités, et de son avenir, Dieu lui démontre le contraire. Il lui donna certes toute domination mais nous ne sommes sans savoir que tout n’est que par grâce du Tout-puissant. Afin que les peuples lui rendent toute gloire.

Mieux encore, le Seigneur se choisit des personnes sans expériences, dont l’existence est brisée, ou n’intéresse que de peu, pour faire d’elles des êtres au destin plus qu’exceptionnel, dont les actions transcendent les siècles.
Voyons l’exemple parfait de Jésus-Christ. Qui, de sa bergerie natale à Nazareth, n’inspirait que mépris parmi le peuple, ne croyant un seul instant qu’Il puisse être le Messie tant attendu et annoncé par les prophètes. Pourtant ce roi d’un glorieux royaume est bel et bien le Sauveur du monde.

Et les exemples se poursuivent de l’Ancien au Nouveau Testament. Les grands héros de la foi s’avéraient être des personnes qui ne se connaissaient ni même leurs capacités, par la suite révélées par Dieu, qui leur réserva une destinée glorieuse.
Par exemple, Joseph, jeune homme trahi par ses frères dans sa propre naïveté, mais qui au-delà de ses années de souffrance, sa traversée du désert, par ailleurs une formation gratifiante venant de Dieu, fut fin prêt à assurer le poste de bras droit de Pharaon. A travers lui, fut rétabli le règne et la justice de l’Eternel.

Nous ne pouvons ignorer l’histoire du Roi David. Jeune cadet de sa famille, relégué au rang de berger, méprisé des siens, mais pourtant élu et oint de Dieu, qui sera le libérateur de son peuple en un seul jet de pierres contre Goliath. La Bible le qualifie d’ailleurs d’un vaillant soldat intransigeant concernant les affaires de son Père, et puissant leader sans égal jusqu’à ce jour.
Que dire alors du prophète Jérémie ou encore de Moïse. Alors que le premier épris de crainte dit à Dieu n’être qu’un enfant qui « ne sait pas parler » [Jérémie 1 v.5-9], le second, mit en avant son bégaiement pour se reposer sur son frère, Aaron. « Moïse dit à l'Eternel: Ah! Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile, et ce n'est ni d'hier ni d'avant-hier, ni même depuis que tu parles à ton serviteur; car j'ai la bouche et la langue embarrassées. L'Eternel lui dit: Qui a fait la bouche de l'homme? et qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle? N'est-ce pas moi, l'Eternel? Va donc, je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu auras à dire. » [Exode 4 v.10-12]

« Et les femmes dans tout ça ? », bien, elles ne sont point en reste. Pour n’en citer qu’une, la reine Esther. Distinguée par l’Eternel aux côtés du roi, la reine manifesta un manque crucial de confiance en elle lorsque vint le temps de libérer son peuple alors menacé d’extermination. Une mission lourde et périlleuse, mais qui pourtant justifiait pleinement sa présence auprès du monarque. Rappelée à l’ordre par son oncle, Esther mena sa mission avec succès.

Chers lecteurs, sans Dieu, l’Homme malgré sa bonne volonté ne peut accomplir d’oeuvres excellentes. Et sachons que nous sommes appelés à une mission. Ainsi, au regard des Ecritures, le véritable audacieux et courageux est celui qui accomplit avec obéissance la volonté de Dieu, en s’abandonnant pleinement à Lui. Reconnaissant sa faiblesse, le Seigneur vient l’armer de courage et de bravoure. Rejetant la peur quand même les circonstances semblent jouer en sa défaveur ou les oppositions se dresser. Car il y a plusieurs appelés mais peu d’élus. Toutefois même le camp des élus n’est épargné par le découragement, l’égarement et l’abandon.
Levons-nous dans la foi afin d’être appelé comme Gédéon : « vaillant héros »!

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Wissa Kololo

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