Dans ce monde où règnent désordre et discorde, un lot
considérable de chrétiens est persécuté à cause de cette
conviction enivrante que le créateur de toute chose les
aime. Tout ce qui les entoure paraît plus clair, et chaque
jour ils vivent dans le seul but de plaire à Dieu, dans la
volonté de bénéficier de la promesse de la vie éternelle.
Certes prévenus par le Seigneur de tous ces combats à mener,
ils n’y échappent pas.
Une fois de plus, l’église est touchée. Ce 9 avril en Egypte.
Une première explosion à Tanta, au nord du Caire fait 27
morts et 78 blessés. Une seconde déflagration eut lieu près
d’une autre église copte à Alexandrie. Le ministère de la
santé fait état de 17 morts et 41 blessés.
L’attentat d’Alexandrie survint en pleine fête des rameaux. Un
kamikaze muni d’une ceinture explosive a tenté de s’introduire
dans l’église de Saint-Marc où se trouvait le pape copte
orthodoxe Tawadros. Empêché d’entrer par les policiers, il
déclencha l’explosif. A Tanta, l’explosion fut déclenchée au
premier rang de l’église près de l’autel, lors de la messe.
Les médias rapportèrent des images effroyables du sol et du mur
blanc de l’église recouverts de sang et les bancs en bois
complètement déchiquetés. Après un petit moment de silence,
l’Etat islamique refit surface en revendiquant ces deux
attentats via un communiqué de son agence de propagande Amaq.
Les mauvais souvenirs du 11 décembre dernier sont encore ravivés.
Où rappelons-nous, l’Etat islamique avait perpétré un attentat-suicide
tuant 29 personnes dans l’église copte Saint-Pierre et Saint-Paul,
lors d’une célébration. Même procédé. L’Etat Islamique avait
d’ailleurs confirmé ses motivations à poursuivre les attaques
contre « tout infidèle ou apostat en Egypte et partout ».
Nous voici face à un nouvel acte effroyable, où l’Egypte fut plongée dans une panique sans précédent. Dans une allocution, le premier ministre Chérif Ismaïl confirma « la détermination de l'Etat à éradiquer de tels actes terroristes, et éliminer à la racine le terrorisme noir ». Ce dimanche, le président Egyptien a décrété l’état d’urgence pour une durée de trois mois. Dans la classe politique française, ce furent soutiens et vive émotion. Benoît Hamon soutient les familles endeuillées, Marine Le Pen rappelle que la coopération fondamentaliste islamique doit être accentuée, François Fillon a quant à lui, fait part de sa tristesse et son émotion et Jean-Marc Ayrault n’a pas manqué de condamner cet acte affreux. Sans oublier le porte-parole du ministre égyptien des affaires étrangères, qui s’est également exclamé en ces termes: « Le terrorisme frappe de nouveau l'Égypte, cette fois-ci le dimanche des Rameaux. Une autre tentative odieuse mais ratée visant tous les Égyptiens ». François Hollande, a, lui aussi, transmis ses condoléances aux familles des victimes.
Cette attaque poussa Israël à exhorter ses habitants à ne pas se
rendre au Sinaï égyptien et à ceux qui y sont d’évacuer « immédiatement »
la région.
« Au vu de la gravité de la menace, le bureau conseille à tous les
Israéliens actuellement dans le Sinaï de partir immédiatement et de
revenir en Israël ».
Il y a un mois de cela le bureau antiterroriste du gouvernement israélien
avait lancé un même signal à ses habitants, clamant l’oeuvre
meurtrière de l’Etat Islamique qui manifestement ne présente aucune
limite.
Car depuis la dernière attaque au Caire, la lutte contre la mouvance
djihadiste, qui siège dans le Sinaï Egyptien a été renforcée, faisant
face à plusieurs attaques sanglantes contre les forces de sécurité.
En début Avril, l’armée égyptienne annonçait avoir touché des cadres
de la branche locale de l’Etat islamique, Abou Anas al-Ansari et
Ansar Beït al-Maqdess.
Le groupe djihadiste ayant prêté allégeance à L’Etat islamique, s’était
fait renommé « Province du Sinaï ». Il assume complètement la
responsabilité de l’attentat à la bombe du 31 octobre 2015, où 224
personnes à bord d’un avion décédèrent. Les principaux passagers
étaient des touristes russes. Au décollage de la station balnéaire
de Charm el-Cheikh, au sud du Sinaï, l’avion explosa.
Dans ce pays où la majorité des habitants est de confession musulmane,
les ¼ de chrétiens présents se disent victimes de discrimination.
Et on ne peut que ressentir l’inquiétude après tous ces évènements.
Ces persécutions dont le Christ nous avertit pourtant.
Quelle puisse donc être notre solution en ces temps tumultueux, si ce
n’est demeurer unis, nous soutenir les uns les autres pour que notre
foi ne s’affaiblisse. « Mais si quelqu’un souffre comme chrétien,
qu’il n’en ait point honte et que plutôt il glorifie Dieu à cause
de ce nom » (1 Pierre 4 v.16).
Mais bien plus encore, n’oublions pas de mentionner tous nos frères
et soeurs persécutés à travers le monde, tous ceux qui vivent
l’injustice des hommes mauvais.
Le pape François avait prévu de se rendre en Egypte les 28 & 29 avril.
Une visite devenue incertaine. « Je prie pour les morts et les
victimes », déclara-t-il.
« La prière du juste a une grande efficacité » nous dit Jacques
5 v.16; Ainsi joignons nos prières au Père pour qu’il apporte paix
et justice à ces enfants. Amen.
Wissa Kololo
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