RDC : Massacres de Beni

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

C’est depuis des décennies que l’est au Nord-Kivu de la R.D. Congo est le théâtre des atrocités inhumaines, de la barbarie innommable, innombrable et impitoyable dont le silence est d’une absurdité sourde et abstraite qui ne se traduit par rien d’autre qu’un soutient conscient de la part de gouvernants qui observent sans rien dire et sans rien faire. C’est l’inaction qui est l’arme la plus meurtrière face à la haine contre le Congo car en dépit des crimes perpétrés contre cette nation, aucun pays ou état membre de la communauté internationale ne semble être touché. Pas très étonnant car toutes ces choses sont annoncées dans le dernier livre de Moïse où l’on on annonce la souffrance des enfants d’Israël, qui laissera toutes les nations du monde dans l’indifférence totale.

« Ton cadavre sera la pâture de tous les oiseaux du ciel et des bêtes de la terre, et il n'y aura personne pour les troubler. » [Deutéronome 28 : 26]
Une prophétie qui se réalise sur le peuple Africain et particulièrement congolais. Mais ce qui choque d’autant plus est bien le silence observé devant toutes les images aussi choquantes et insoutenables qui ne cessent de circuler sur la toile. Ne perdons-nous pas un peu de notre humanité face à ces horreurs sans nom ? Qu’ont donc fait ces hommes, femmes et enfants pour mériter une telle mort ? Si nous ne parvenons pas à répondre à des questions aussi pertinentes que celles-ci, alors quel genre de personnes sommes-nous ?

Société civile

« Sans compter la durée de la transition, ça fait plus de 10 ans que le président Joseph Kabila est au pouvoir et nous ne savons pas quelle est réellement les priorités du gouvernement dans le pays », dénonce la société civile de la ville de Beni voyant la situation du Nord-Kivu qui est et a toujours été instable ; un coin du pays où tout est permis, où la loi et la notion même d’état n’est qu’un souvenir lointain extirpé de la mémoire de la population par les agressions, les viols, des vols et des pillages impunis.

« Quel est ce gouvernement dont le règne est couronné de morts qui se comptent en millions et tous les jours, le chiffre ne fait que monter ? La partie du pays est devenue à elle-même un cimetière pour la population, une fosse commune. La terre de nos ancêtres nous donnera-t-elle encore de son produit ? Maintenant qu’elle a bu de nos mains le sang de nos propres frères, nos pères, nos mères et nos enfants ! Parce que nous gardons silence ! Mais c’est la logique du complice qui nous attrape même si on n’avait pas la machette à la main que faisons-nous après l’information ? L’armée congolaise (FARDC) est effacée dans l’histoire, c’est à se demander s’il y a réellement une armée. La police inerte, sans voix, sans force et sans aucune volonté. », déplore ainsi un ressortissant congolais.

La MONUSCO est le témoin impuissant de tous ces scénarios sanguinaires et qui n’arrive pas à déterminer qui est l’agresseur, elle qui, pourtant, est présente depuis plus de 15 ans avec l’objectif de sécuriser le territoire congolais. De même que l’ANR (Agence nationale de renseignements), censée trouver les informations concernant les projets nuisibles à la sécurité même de l’Etat.
« Le président de la République n’est-il pas lui-même un enfant de Béni du côté de sa mère et le premier ministre n’est-il pas un enfant grandi à Béni ? Pourquoi cela ne serait pas un sujet pour se réveiller parce que le gouvernement lui-même est constitué de ressortissants du Nord-Kivu ? Pourquoi n’auront-ils pas à cœur de solutionner les choses ? ». Desmond Tutu disait : « Si tu es neutre en situation d’injustice, c’est que tu as choisi le côté de l’oppresseur ».

Beni et ses vies sacrifiées

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Située à proximité du Parc National des Virunga, Beni est une ville du Nord-est de la République Démocratique du Congo, en frontière avec l’Ouganda, à 70 km de Kasindi, sur le plateau du mont Ruwenzori (5 119 m d’altitude), en face de la forêt de l’Ituri.
C’est la nuit du mardi et mercredi 4 février, que se déroula ce nouveau massacre à Beni, dans une zone bel et bien contrôlée par des FARDC (Armée gouvernementale) et aussi en collaboration avec plusieurs centaines de casques bleus de la MONUSCO (la Mission des Nations-unies au Congo). 23 personnes ont été sauvagement massacrées et découpées impunément à la machette. Ce qui fait grimper le bilan de 270 personnes tuées au mois d’octobre et décembre 2014, à 293 morts.

30 maquisards vs 6000 soldats FARDC et casques bleus

Une situation similaire comme au tout début des massacres, en mois d’octobre dernier, où les meurtriers se sont volatilisés devant des milliers de soldats congolais et de l’ONU, dispersés dans toute la ville et qui ne sont parvenus à en capturer aucun. Et comme au mois d’octobre, le gouvernement attribue ces atrocités aux rebelles ougandais des ADF, chose qui tout de même paraît étrange car selon ce même gouvernement, ces groupes rebelles avaient été vaincus militairement parlant. Physiquement ils ne dépasseraient pas le nombre de 30 à 40 commandants. Il semblerait même qu’ils ne soient pas ravitaillés en armes ni en munitions.

Si l’indifférence n’est pas suffisamment grave pour le gouvernement congolais, insulter l’intelligence de la population et de l’opinion internationale le paraît encore moins en voulant faire croire qu’un groupe pratiquement disparu, sur le qui-vive, et dont les combattants seraient dispersés, serait capable sans coordination, sans base-arrière de s’introduire dans un camps complètement sous contrôle de l’armée et de la MONUSCO pour massacrer des habitants et ensuite prendre fuite sans pour autant être retrouvés par plus de six mille militaires de l’armée congolaise, sans oublier les centaines de casques bleus juste à côté ! C’est grotesque et pathétique, clame la société civile. Cette version ne se digère pas et est remise en question par le simple fait que les experts de l’ONU ont démontré que les agresseurs mèneraient une série de massacres impliquant femmes en enfants, inhabituels concernant les pratiques des ADF rebelles ougandais. D’autant plus que les agresseurs n’auraient parlé le luganda ni le kiswahili, langues ougandaises mais au contraire le kinyarwanda et le lingala.
Autre point d’interrogation serait le mobile. Pourquoi des rebelles, au lieu de s’attaquer logiquement à leur gouvernement, viendraient s’en prendre à un pays voisin, où ils avaient pourtant trouvé refuge. Assez incompréhensible, et sujet à questionnements.

La Balkanisation

Que se cache-t-il derrière tous ces massacres ? Sachons qu’il a y toujours ce projet obscure pesant sur le Congo. Sa population acceptant l’idée de partager ses terres, si grandes, avec d’autres, se voit aujourd’hui menacée, déstabilisée et tuée, par tous ces convoiteurs et prédateurs. Les congolais sont devenus des proies du pouvoir en place, exigeant d’ailleurs aux populations rurales, telles qu’à Beni, de se rendre dans les zones urbaines, afin d’accréditer cette hypothèse de balkanisation. Pour d’autres, il s’agirait de manœuvres politiques, en vue de retarder les élections, par l’instabilité, maintenant ainsi le pouvoir en place, et ce, le plus longtemps possible.

Réflexions et solutions

A l’international et sous la pression générale, une enquête a été ouverte en vue de révéler au monde, les artisans, complices et coupables, à qui profitent tous ces massacres génocidaires, et les faire condamner. Une enquête, lancée par le procureur de la cour pénale internationale, qui se voit mettre fin à ces tueries. Il est tout de même fortement déploré l’arrivée tardive de cette réaction internationale. Combien de morts, aura-t-il fallu ? Nous savons, bien évidemment, qu’à l’instar du génocide Rwandais, il est possible que le parlement d’un pays influent entame une enquête pour crime contre l’humanité.
Mais au préalable, la population dénonce des taupes au sein des officiers en mission à Beni, tel que le général Mundos. Elle réclame un nettoyage au sein de cette armée, qu’elle croit renfermer des rebelles en complicité avec ceux de l’Ouganda, le Rwanda et autres.

Les larmes de Dieu

« L'Éternel fera partir de loin, des extrémités de la terre, une nation qui fondra sur toi d'un vol d'aigle, une nation dont tu n'entendras point la langue, une nation au visage farouche, et qui n'aura ni respect pour le vieillard ni pitié pour l'enfant. » [Deutéronome 28 : 49-50]
Le manque de science n’est bon pour personne ; car le peuple de Dieu périt parce qu’il lui manque la connaissance, la connaissance de soi-même, la connaissance de son Dieu. La connaissance dans les promesses que le Seigneur a faite sur lui et sur ses terres. Il est dit que la vie éternelle consiste à connaitre l’Eternel Dieu (Y.H.W.H.) et celui qui l’a envoyé, Jésus-Christ.

Le Congo est tellement riche qu’il est capable à lui seul de faire développer toute l’Afrique. Mais ça, les congolais eux-mêmes, semblent l’ignorer.
Le Seigneur Dieu a répandu sa bénédiction au Congo en tout et pour tout mais la population ne parvient pas à le comprendre. Un pays aussi béni dans son sol, son eau et son air, doit comprendre qu’il a un rôle important à jouer dans le développement des nations et aujourd’hui, ce rôle est plus qu’une évidence, il est éminent. Mais pour cela, faudrait-il encore balayer la corruption, véritable sangsue, l’injustice, l’impunité, le dédain de l’orphelin, de la veuve, du pauvre, de l’étranger, l’impudicité, l’adultère, l’escroquerie, les vols, les viols, les mensonges, les meurtres, l’inceste, l’abus du pouvoir, l’intimidation, l’idolâtrie, le détournement, la trahison, l’insalubrité et autres l’inégalité.

« L'étranger qui sera au milieu de toi s'élèvera toujours plus au-dessus de toi, et toi, tu descendras toujours plus bas ; il te prêtera, et tu ne lui prêteras pas, il sera la tête, et tu seras la queue. Toutes ces malédictions viendront sur toi, elles te poursuivront et seront ton partage jusqu'à ce que tu sois détruit, parce que tu n'auras pas obéi à la voix de l'Éternel, ton Dieu, parce que tu n'auras pas observé ses commandements et ses lois qu'il te prescrit.
Elles seront à jamais pour toi et pour tes descendants comme des signes et des prodiges.
Pour n'avoir pas, au milieu de l'abondance de toutes choses, servi l'Éternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, tu serviras, au milieu de la faim, de la soif, de la nudité et de la disette de toutes choses, tes ennemis que l'Éternel enverra contre toi. Il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu'à ce qu'il t'ait détruit. » [Deutéronome 28 : 43 – 48]

Voilà la parole du Seigneur accomplie sur le Congo. Un signe pour sa gloire. Et s’il n’est pas clair pour ses dirigeants, il devrait au moins l’être pour les hommes de Dieu, les pasteurs, prêtres, son Eglise et ceux qui cherchent la lumière du Christ.
« Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n'a pas d'argent ! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! Pourquoi pesez-vous de l'argent pour ce qui ne nourrit pas ? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, Et votre âme se délectera de mets succulents. » [Ésaïe 55: 1-2]

Le Congo a un destin spirituel à accomplir, pour enseigner l’humanité, il doit dépasser ses richesses pour aspirer à la justice de Dieu, l’amour et le culte du Vrai Dieu. C’est à ce moment-là que la richesse terrestre qu’il possède pourra aussi aider les autres nations comme il se doit, dans la paix, dans la fraternité et le respect. Un travail avec le peuple lui-même.
Avant même d’exploiter la richesse du pays, il est important de construire la véritable richesse du Congo : ses hommes et femmes, et le reste suivra.
Si le peuple revient à Dieu, Il reviendra à eux. Il va le secourir et lui accordera sa délivrance.
« Ainsi parle l'Éternel : Observez ce qui est droit, et pratiquez ce qui est juste ; Car mon salut ne tardera pas à venir, Et ma justice à se manifester. » [Ésaïe 56 : 1]
Amen ! Que Dieu bénisse sa parole.

La Rédaction

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