Paris : Un homme agonise sous les yeux des passants et à deux pas d’un hôpital

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Une scène apocalyptique s’est déroulée la veille de la fête nationale. Le jeudi 13 juillet dernier, un homme décéda dans le 10ème arrondissement de Paris, sur le trottoir du 9 rue Ambroise Paré. Les riverains affirment que l’individu mal-en-point aurait agonisé depuis le mercredi 12 juillet, sous les regards de tous, rapporte Le Parisien.

« Le mercredi 12 juillet, en début d’après-midi, nombre d’entre nous ont vu cet homme, visiblement très mal en point, et ont cherché à l’aider. Ses bras portaient des traces de piqûres qui laissaient penser qu’il s’agissait bien d’un consommateur de drogue par injection. En fin d’après-midi, son état a empiré : il était allongé. Une personne, émue, a crié « il va mourir ! ». Les témoins ont composé le 17, en vain, puis le numéro de Gaïa… Mais il est resté là toute la nuit, et le lendemain matin seulement, c’est un homme mort qu’ont trouvé la police et le Samu. Son corps a été enlevé du trottoir qu’à midi. C’est ignoble. Indigne », relate un témoin.

Un sentiment de dégoût se distille au sein du voisinage de cette rue controversée, de par son hôpital, Lariboisière et sa salle de shoot installée depuis 8 mois dans la structure hospitalière, tenue par la fameuse association Gaïa, accueillant les toxicomanes pour une consommation dite, à moindre risque. Se rajoute à cela, le nombre de toxicomanes se piquant à pleine rue sous les yeux des riverains démunis, qui dénoncent une dégradation de leurs conditions de vie. « Nous nous sentons de plus en plus abandonnés, de mois en mois. Les scènes de deal et injection en pleine rue sont quotidiennes... Et maintenant on laisse mourir un homme sur le trottoir »

Deux structures ne se trouvaient pourtant qu’à quelques mètres de l’homme agonisant. Mais pour se défendre, l’association affirme que le défunt ne serait point connu de leur établissement. D’ailleurs elle atteste être venue à la rencontre du malheureux, pour lui proposer son aide et une conduite à l’hôpital, avant que son état ne se détériore. Une offre qu’il aurait à ce moment-là, décliné. Un refus que l’association aurait tout bonnement accepté, jugeant que son état ne nécessitait guère une urgence. Ahurissant.

« Seigneur, quand t'avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t'avons-nous pas assisté? Et il leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites. Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle » [Matthieu 25 v.44-46]

Au regard de l'évangile, que dire alors de cette situation actuelle, incompréhensible ? Cet homme serait-il mort par désintérêt ? Négligence ? L’association aurait-elle pu lui sauver la vie en faisant preuve de plus de vigilance et d’empathie à son égard malgré le refus d’aide ? Bien évidemment. Des bons samaritains, il y en a eu au cours du mercredi 12 juillet. Cependant, sont à déplorer le manque d’efficacité ou le désintérêt des structures d’aide et de soin, censées secourir, lorsque la santé d'un individu est dégradante. Et se trouvant, qui plus est, à quelques pas du drame. La perte d’humanité manifestée par nos services fait froid dans le dos. Mais est-ce si surprenant à notre siècle ? Où la méchanceté des Hommes atteint un point de non-retour. Aucune structure gouvernementale, privée ou publique, n’est à l’abri du fléau qui détruit les cœurs. L’individualisme et le manque d’amour.

Notre société tombe en lambeau. Se fracture toujours plus, au point où l’essentiel du vivre ensemble perd de son aura et de son intérêt. La vie humaine n’a que peu de valeur. Et les Hommes, blessés, se détruisent à petit feu par des substances et autres excès mortels pour un semblant de réconfort éphémère. Un cercle vicieux dans lequel est plongé l’être humain. Se battre pour réussir dans un système qui le pousse également à s’autodétruire ou utiliser d’autres facteurs pour l’assouvir, et le laisse mourir.
La vie d’un homme n’a que peu d’intérêt lorsqu’elle n’est plus apte à produire dans le système. Et personne n’est assez fort pour porter le poids d’un homme abattu si ce n’est le Christ. En lui, chacun possède le privilège de renaître et se reconstruire, même dans l’impossible des Hommes.

Pour que ce triste cas ne se répète, prions pour notre nation, car les décès suite aux abus d’alcool, de drogues et toutes autres substances, s’accroissent de manière phénoménale jusqu’à frapper de plein fouet la jeunesse. La délivrance d'une nation, d'une âme contre tous ses vices n’est possible qu’en l’Eternel Dieu qui bien qu’omniprésent et omniscient, ne s’impose pas dans la vie des Hommes, mais attend l’ouverture de leur cœur pour sa triomphale entrée. Ainsi il viendra ôter tout pouvoir au mal et nous rendre libres en Christ, sauveur.

Wissa KOLOLO

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