Une exhortation écrite par Yannick NILA

Homme politique, basketteur professionnel, acteur et chanteur, ce sera pourtant sur le ring de boxe que le monde connaîtra Manny Pacquiao, de son vrai nom, Emmanuel Dapridan Pacquiao. D’origine philippine, Manny Pacquiao a su conquérir tant les trophées que le public. Menant une carrière exemplaire, le sportif a tout de même raflé des titres mondiaux majeurs dans 8 catégories différentes. Des victoires qui l’ont conduit au rang de « boxeur de l’année » et « boxeur de la décennie 2000-2009 ».

Mais le succès de ce cher sportif proviendrait certes de ses entrainements intensifs avec son coach, Freddie Roach, mais également en y ajoutant un zeste de foi. Car, comme il n’a lui-même cessé de l’affirmer, Manny Pacquiao est un enfant de Dieu.
Son témoignage, il le livra à la chaîne ABS-CBN, en janvier 2012. Catholique de base, celui-lui ne vivait pourtant pas une vie très catholique. C’est au cours d’un songe, dans lequel Dieu lui demanda : « Mon fils, pourquoi es-tu loin de moi ? », que celui que l’on surnomme Pac-Man, pleura comme un bébé jusqu’à son réveil. Chamboulé en son âme, il ne trouva Dieu nul ailleurs que dans sa Parole. En juin 2012, il perd son titre, mais pas l’amour qu’il nourrit pour son créateur. « Je dormais dans la rue, j’avais faim et il est difficile d’imaginer que Dieu m’ait amené à ce niveau de vie », témoignait-il.
De là, face aux quelconques défaites, Pacquiao s’accroche à Dieu et n’en a point honte. Comme d’autres boxeurs avant lui, à l’instar de Chris van Heerden, George Foreman, qui deviendra pasteur et Evander Holyfield, amoureux de cantiques de louange avant chaque match.

Un engagement spirituel de la star, concrétisé notamment par son dévouement envers son peuple. Aux Philippines, Pacquiao construit une église, une école ainsi qu’un centre communautaire dans la ville de Général Santos.
Pour sa communauté et son appel, Pacquiao a, pour la tristesse de ses nombreux fans, raccroché les gants. Devant son public à La Vegas, il livra un tout dernier match, le 9 avril dernier contre Timothy Bradley. En digne champion, il l’emporta à 116 contre 110.
« A partir de maintenant, je suis à la retraite. Je veux être avec ma famille, et servir le peuple des Philippines », lançait-il en derniers mots. Et même si l’idée de remonter sur le ring n’est pas totalement exclue, l’ex-boxeur affirme tout de même désirer se consacrer pleinement à son pays et sa famille.
« Dans mon cœur c’est ‘thithty thithty’, j’aime vraiment ma famille, et je ne veux pas les décevoir. Je ne sais pas, je peux réellement apprécier ma retraite, ou avoir envie de revenir, on verra ! C’est dur de se prononcer aujourd’hui, je n’en suis pas encore là, mais c’est ma décision, je pars en retraite ! La dernière chose que je désire serait de faire un ‘comeback’, je veux être sûr que la boxe est hors de ma vie, quand je vais raccrocher mes gants ! Dans ma tête, ça devrait être mon dernier combat. », répondait-il à un reporter.

Avec 58 victoires à son palmarès, le champion de la foi compte s’illustrer dorénavant en bon politique, souhaitant créer de l’emploi, combattre la pauvreté, ramener de l’espoir pour sa nation.
Il ne manque pas d’exhorter en ces mots : « Je pense que tous les athlètes chrétiens devraient s’ouvrir au sujet de leur relation avec Dieu, tout comme les autres croyants. C’est ce que la bible nous commande de faire. Quand je parle ouvertement aux autres de ma foi et de mon espérance en la vie éternelle, ça aide mes fans et tous ceux qui me regardent à savoir qu’ils peuvent eux aussi, avoir une espérance vivante. »

C’est sûr, Manny Pacquio a fait une sortie remarquable ! Entré dans ce monde du show encore non croyant et enclin à la perdition, il y aura rencontré Jésus-Christ et tenu contre les tentations en tous genres. Il va sans dire que sa retraite semble d’ailleurs s’annoncer pleine de surprises et de charité.
Nous lui souhaitons le meilleur pour cette nouvelle vie entamée.

La Rédaction

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