Réjouissance, consternation, espoir, colère, tristesse, et même inquiétude; tellement de sentiments animent
la population mondiale au lever de ce mercredi 9 novembre. La cause d’un tel tumulte international : l’élection
plus qu’improbable de Donald Trump. Devenant ainsi le 45ème président des Etats-Unis.
Une élection qui sonne le glas de plusieurs mois de campagne, acharnés et bercés par de multiples scandales.
L’électorat ne savait plus où donner de la tête entre l’affaire des emails de la Secrétaire d’Etat, relayée à
plusieurs reprises par le FBI et les nombreuses déclarations misogynes, sexistes voire racistes du magnat de l’immobilier.
Toutefois, nous voyons que certains scandales furent plus foudroyants que d’autres. Présagée favorite des sondages,
Hillary Clinton s’est pourtant inclinée, cette nuit du mardi 8 au mercredi 9 novembre face à Donald Trump, alors
surnommé le clown. Un clown qui, certes, vint bouleverser, tous les codes de la classe politique américaine.
Cachait-il bien son jeu? Il semblerait bien.
Prédestiné au poste
Jeune, Donald Trump voulait “faire quelque chose de grand”. “Tu seras président !”, lui
aurait même lancé un ami. Etait-ce une prophétie ? Quoi qu’il en soit, Donald Trump a su faire preuve de patience
et de détermination pour atteindre le sommet.
A 42 ans, l’homme d’affaires bouillonnait d’ambitions politiques. Nous sommes en 1988, lorsqu’il évoque une
première candidature présidentielle. Surprise ! Car à cette époque, le milliardaire s’amourachait du clan
démocrate, envisageant même Oprah Winfrey comme vice-présidente. Mais deux ans plus tard, c’est la rupture;
lorsqu’il mange à présent du pain républicain.
Mais ce revirement n’a en rien changé d’un poil ses convictions. Des points qui furent même au centre de sa
campagne 2016. Le nouveau chef-d’Etat entend combattre fermement l’immigration illégale massive et les traités
de libre-échange. Son slogan phare : “Make America Great Again” (Rendre l’Amérique à nouveau
grande, Ndlr), repris de Ronald Reagan, lors de l’élection présidentielle de 1980, a percé le coeur des Américains.
Un slogan qui alerte face à une Amérique en déclin économique, marquée par un chômage élevé et une inflation.
Le clown milliardaire devient alors, le messager paradoxal des petits et de la révolte populiste anti-globalisation.
Un timbre qui rappelle la voix de Marine Le Pen, en France, et du Brexit en Angleterre.
Nouveau “héros politique”, plusieurs apprécient son franc-parler, quitte à pardonner ses écarts aussi
vulgaires soient-ils, sans oublier son ego démesuré. Mais face à Hillary Clinton, dont les ambitions
dévorantes, machiavéliques et opportunistes effrayaient, Donald Trump s’avérait être une meilleure carte
pour le peuple pauvre, exclu, les classes moyennes.

Ses promesses politiques
A en croire le discours du président élu, sa priorité ne s’étendrait pas plus loin que les frontières des Etats-Unis. Balayant les ambitions chinoises, il ne se concentrerait que sur le redressement de l’économie américaine. Nous ne pouvons le nier, les Etats-Unis, alias les “gendarmes du monde”, ne cessent d’influencer le reste du monde.
Aux portes de la Maison Blanche, Donald Trump compte bien mettre à exécution ses promesses. D’un ton
isolationniste, ultra-conservateur, anti-immigration… Pour commencer, le président élu projette de bâtir
un mur de 1600 Km de long entre les Etats-Unis et le Mexique, et cela aux frais des voisins mexicains.
Donnant l’élan de son programme contre l’immigration massive, il souhaite “expulser plus de deux millions
d’immigrants criminels et annuler les visas de pays étrangers qui ne les reprendront pas”. Une porte
pour la lutte contre le terrorisme. Il souhaite mettre KO l’Etat islamique et n’hésiterait pas à pactiser
avec la Russie. Sans oublier de mentionner un possible retour au droit du sol, permettant à une personne
née aux Etats-Unis d’obtenir la nationalité américaine. Mais bloquerait alors l’accueil des réfugiés syriens sur le sol des USA.
Le futur chef-d’Etat mettra également un point d’honneur pour retenir les emplois. Il s’attaquera alors à
l’accord historique de libre-échange signé en 1994 avec le Canada et le Mexique, encadrant l’Alena.
Assez mitigé, le programme global notamment sur le plan de la sécurité, de la politique étrangère et autres,
donne tout de même quelques sueurs froides.

Réactions de nos politiques
Des sueurs tant chez le peuple que les gouvernements. L’entrée formelle de Donald Trump dans la sphère
politique secoue l’opinion comme les politiques internationales. En France, alors que la gauche se lamente,
la droite relativise voire célèbre.
“Cette élection ouvre une période d’incertitude”, s’alarme François Hollande devant une Marie Le Pen
enjouée, “Félicitations au nouveau président des Etats-Unis Donald Trump et au peuple américain libre !”.
Un sentiment partagé par Laurent Wauquiez, président par intérim du parti Les Républicains, “En démocratie,
lorsque le peuple se sent ignoré et méprisé, il trouve un moyen de se faire entendre.” Mais Martine
Aubry rallie le président français en déclarant que “l’arrivée à la présidence des Etats-Unis de Donald
Trump est extrêmement inquiétante et angoissante”.
Loin des secousses, la joie des évangéliques…blancs
Alors que les évangéliques noirs ou hispaniques ont majoritairement soutenu Hillary Clinton, l’inquiétude
et l’angoisse ne semblent pas habiter le clan des évangéliques blancs qui ont été un soutien infaillible
tout au long de la campagne du président élu. Ou plutôt après les primaires. Effectivement, il est rapporté
que 81% des évangéliques ont voté pour Trump. Et ce, malgré ses multiples déclarations scandaleuses,
qu’ils se sont efforcés de pardonner, devant si peu d’options se présentant à eux.
Pour eux, c’est indéniable, seul le parti républicain est à même de défendre les droits des chrétiens.
Leur alliance est scellée par une position conservatrice sur des sujets comme la politique de la drogue,
le mariage gay ou même l’avortement. D’un côté, il faut avouer que contrairement à Barack Obama, Hillary
Clinton ne s’est pas vraiment démené pour l’électorat évangélique. Face à deux candidats, disons “mauvais”,
le choix le moins pire s’est donc porté sur le vainqueur.

Directeur de l’association Billy Graham, le serviteur de Dieu, Franklin Graham a massivement exhorté la
communauté chrétienne à voter pour Donald Trump, qui se présente même comme Protestant presbytérien. En
tout cas, sur le papier. Car des écarts et erreurs bibliques, Mr. Trump en recense, lors de sa campagne, soit.
Qu’à cela ne tienne, pour l’homme de Dieu, l’heure était à la prière pour redonner aux chrétiens américains,
une voix et une liberté d’exprimer leur foi et leurs convictions. En parcourant les 50 Etats, il a proféré
le même discours. “Ce n’est pas difficile à comprendre. Si vous êtes chrétien, très peu de choix existent,
parce que le parti républicain a un fondement selon lequel il soutient la vie, les enfants à naître. Ils
sont très clairs sur ces questions. […] Maintenant, nous avons une chance de changer cette nation”.
Sur la même longueur d’onde, Paula White, James Dobson ou encore Kenneth Copeland et bien d’autres
serviteurs de Dieu.
Qui d’ailleurs peuvent se réjouir en sachant que le nouveau vice-président des Etats-Unis, Mike Pence
est un fervent chrétien évangélique, qui n’a jamais eu honte d’affirmer sa foi et son intégrité. Plaçant
même en tête de liste la Bible, comme sa lecture préférée et Genèse 18 v.19 comme son passage favori.
Un choix de poids pour Donald Trump. Un signe d’espérance pour la communauté chrétienne américaine.
Une nouvelle ère débutera le 20 janvier 2017, à l’investiture officielle du nouveau Chef des Etats-Unis, Donald Trump.
La Rédaction
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